L’inquiétant chant du silence

Voici plus de 10 ans que je partage avec vous mes petites aventures de runner du dimanche. Oui les années passent vite…Si vite que je ne trouve plus toujours le temps de vous raconter ce que je vis durant mes sorties.

C’est d’ailleurs en allant jeter un œil dans mes archives personnelles et notamment sur mon compte Youtube, que j’ai retrouvé mes toutes premières vidéos partagés.

Voila par exemple ici ma première découverte des passerelles du Monteynard, c’etait un 21 juillet 2010…Comme on peut le voir, personne sur cette vidéo.. J’étais loin d’imaginer ce jour là que des milliers de coureurs passeraient par ici quelques années plus tard.. La qualité des images est plus que médiocre, mais le son est bon.

On entend d’ailleurs très bien une vache et quelques chants d’oiseaux..

PASSERELLE DU DRAC…..BIEN AVANT LE TPM

A cette époque, pas de GoPro bien-sur. C’etait avec mon rudimentaire Sony Ericsson W920I que je capturais ces moments un peu naïvement.

Mais remontons à ma toute première vidéo. c’etait lors de ma découverte du fort abandonné de Montavie, un 27 Septembre 2009, soit un peu plus de 10 ans aujourd’hui!

Et là, en la revisionnant, une chose dont je n’avais jusqu’alors pas prêté attention m’a littéralement choqué.

N’oubliez pas de mettre le son!!!!

A l’écouter, je me serais cru au printemps avec tout ces chants d’oiseaux…. Il m’a fallu revérifier la date de cette vidéo. Non c’etait bien en Septembre!!!

J‘ai alors pris conscience que je n’entendais plus les oiseaux…. Oui j’ai souvent mon casque sur les oreilles, certes, mais rien de semblable lors de mes sorties ces dernières années.

Il fallait que j’en ai le cœur net!!!

Je decidais donc de retourner à la même heure, dans les mêmes conditions météo, au même endroit et à la même période de l’année, pour voir ce qu’il en était.

Et voila ce que j’ai pu enregistrer le 06 Octobre 2019 (soit 10 ans plus tard) :

N’oubliez pas de mettre le son!!!!

Rien de comparable!!! Quelques chants…mais la diversité des espèces n’est plus ce quelle était.

Comment ai je pu passer à coté de ça….Les années ont défilées et je me suis habitué à ce manque sans m’en rendre vraiment compte…

Faite vous aussi le test, vous verrez, vous allez être surpris par le silence!!!

J’ai alors aussi pris conscience ce jour là que la nature avait changé

Même si les paysages que je voyais restaient à peu près les mêmes (mes terrains de jeux étant pour la plus part dans des « zones vertes protégées »), la faune, elle, avait été la proie de l’homme et de son exploitation des terres.

Après quelques recherches sur le net, je trouvais plusieurs articles sur le sujet, notamment celui ci :

Les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à une « vitesse vertigineuse » (Le monde)

……. Le déclin observé est plus particulièrement marqué depuis 2008-2009, « une période qui correspond, entre autres, à la fin des jachères imposées par la politique agricole commune [européenne], à la flambée des cours du blé, à la reprise du suramendement au nitrate permettant d’avoir du blé surprotéiné et à la généralisation des néonicotinoïdes », ces fameux insecticides neurotoxiques, très persistants, notamment impliqués dans le déclin des abeilles, et la raréfaction des insectes en général….. (Le Monde)

Depuis je me mets à l’écoute lors de mes sorties trail en pleine nature, et force est de constater que c’est bien souvent un silence pesant qui arrive à mes oreilles…

En Mai 2011, j’avais aussi capté une véritable « foret amazonienne » dans le bois qui monte aux 4 Seigneurs. Écoutez plutôt :

J’ai hâte d’aller faire le mème enregistrement en Mai prochain.. Que m’attendra-t- il ici? Je manquerais pas de vous en faire part.

J’espere juste que dans quelques années nos enfants aurons encore la chance de pouvoir profiter du doux chant des oiseaux, et que, quant à lui, ce chant du silence se sera définitivement tu….

A la rencontre des 4 éléments fondamentaux

Pour démarrer cette nouvelle année « 20 20 », que beaucoup d’entre vous considère déjà comme « mon année », il me fallait trouver quelque chose d’un peu hors norme, unique en France et en rapport avec l’histoire bien entendu. Me permettant par la même occasion de regrouper sur une seule sortie les 4 éléments nécessaire à la vie.

Mais commençons par le début :

C’est du coté des contreforts du Vercors, au départ de Saint Barthélemy du Gua que j’ai pris mon départ en ce dimanche 5 Janvier au matin sous un ciel couvert et une petite bise.

        
  • L’Air était bien frais.

Une belle boucle, histoire de profiter de ce lieu que je ne connais pas.

        
  • Que d’Eau!!

Tout commence par une grande descente vers le torrent la Gresse. Ce sentier était plus une rivière qu’un chemin. J’ai « galéré » (c’est le cas de le dire) afin de ne pas finir les pieds trempés!

La suite était encore tout autre chose! C’est glissant et pas très rassurant…Mais ça passe!!! De toute façon impossible de faire demi tour maintenant.

Me voila désormais en foret pour une remontée vers Miribel Lanchatre. Pensant être sur des chemins plus secs : Il n’en est rien!!!

           
  • De la Terre glaise qui colle aux pieds…

…avec un mélange de feuilles mortes…une véritable patinoire… En 20 ans de course à pied, je n’ai pas souvenir d’avoir autant patiné!!!

Je sais que le jeu en vaut la chandelle!! Et je n’ai pas le choix si je veux rejoindre le chemin qui me mènera à cette curiosité unique en France. Ce quatrième élément qu’il n’est pas commun de croiser lors d’une sortie nature.

Mais oh surprise!!! Je suis récompensé! Je tombe sur les ruines du château de Miribel. Petite pause ici avant de repartir.

Je rejoins assez vite la route D8 qui va me mener au bouquet final de cette sortie :

    

La fontaine Ardente! Une des 7 merveilles du Dauphiné.

  • Une rencontre avec le Feu!

Voyez plutôt :

« Victime des mouvements de terrain et du vandalisme, cette merveille du Dauphiné a suscité peur et fascination depuis plus de 2000 ans. Au cours de l’histoire, personne ne s’expliquait ces flammes qui sortaient directement de l’eau de la rivière. Pour certains, elles étaient le vestige d’une malédiction, pour d’autres, une manifestation divine.

Des romains jusqu’aux romantiques, la fontaine ardente a toujours été un lieu magique jusqu’à l’aube du XXème siècle où elle a failli devenir une source de profit, car elle dégage 20 litres de méthane par seconde, du gaz de schiste issu d’une poche géologique vieille de plusieurs dizaines de millions d’années qui va du Vercors à la Chartreuse ». Source : france3 RH

Voila à quoi l’endroit ressemblait autrefois..

Cela devait être beaucoup plus spectaculaire qu’aujourd’hui. Même si le bruit dégagé par ce gaz, et le crépitement de l’eau sur lequel il sort m’ont un peu laissé bouche bée.

Non loin de là coule une belle cascade. Un endroit magique!

Durant cette sortie j’avais rendez vous avec les fondement de la vie.

Ces quatres éléments qui sont : L’air, l’Eau, la Terre, et le Feu.

Me voila je pense ressourcé d’énergie pour démarrer cette nouvelle année avec de belles choses encore à voir.

J’espere pouvoir cette année trouver un peu plus de temps pour venir vous raconter mes aventures ici….Comme je le faisais il y a quelques temps encore…

C’est l’année « vinvin », alors tout est possible non? 🙂

Je « croix » désormais que dans la vie, rien n’arrive par hasard.

Ce mercredi 1er Mai 2019, j’avais décidé d’aller faire un tour du coté de la Bastille de Grenoble et plus précisément à la croix de Quinsonnas, où je n’avais pas remis les pieds depuis le 22 Février dernier.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce lieu je vous laisse aller lire ce billet.

J’étais bien loin d’imaginer ce qui allait m’attendre là haut…

Mais commençons par quelques précisions qui vont vous éclairer sur la suite de cette histoire :

J’ai découvert cette croix un 19 Janvier 2017 lors d’une belle journée d’hiver glaciale en suivant des pas dans la neige laissés par deux randonneurs.

Très attaché à ce lieu hors sentier, dont la vue est imprenable et où il y règne une atmosphère particulière de sérénité et de paix, je decidais le 19 Novembre 2017 d’y installer un premier cahier afin que chacun puisse ici laisser une trace de son passage, et ou, exprimer son ressenti sur ce lieu.

Ce cahier, après avoir bien souffert de la rudesse du climat, finit par se dégrader et disparaitre à jamais . Heureusement, j’avais pu en faire « une dernière sauvegarde photo » le 02 Avril 2018 🙁

Cahier remplacé le 26 Décembre 2018 par un nouveau plus résistant.

Maintenant revenons sur cette sortie du 1er Mai dernier.

En arrivant à la Bastille, le ciel m’offrait deja un beau spectacle

Et dans la montée au Jalla le soleil commençait à faire son apparition. La croix était alors en vue.

9h15, me voici enfin arrivé! Le cahier est bien là. Je vais pouvoir prendre le temps de lire tout les beaux nouveaux messages déposés depuis Février date de ma dernière montée.

Que de belles choses! C’est toujours un honneur de voir les petites dédicaces qui me sont faites d’amis de course ou d’ailleurs, qui eux aussi ont plaisir à venir et prendre le temps de laisser un mot, un dessin.. dans ce lieu hors du commun.


Tous ont eu la curiosité de venir découvrir cet endroit, tous ont pris le temps de chercher la cache du cahier…Certain ont même du revenir plusieurs fois pour la trouver. Le lien qui nous uni tous ici, reste le plaisir d’être en harmonie avec la nature, de savoir prendre le temps de se poser un moment pour profiter du paysage, et d’être capable d’arrêter le chrono de sa montre quelques minutes pour oublier un temps ses performances personnelles.

J’ai bizarrement beaucoup trainer. Presque 3/4 heure. J’ai profité du soleil et par là même, fait sécher la poche plastique qui protège le cahier.

Après avoir écrit un petit mot, alors que je remettais le cahier dans sa poche et m’apprêtais à partir, j’entendis une voix s’adresser à moi :

« Il est où le cahier? Il est où le cahier? »

Une femme d’un certain age s’avance alors vers moi.

« Il est là! » lui dis je.

« je vais le remettre à sa place »

« Ah! » me dit elle, « je suis rassurée, j’ai cru qu’il avait disparu!
« vous savez, il y avait un autre cahier avant celui là »?

« Oui…. » lui répondis je, sans qu’elle me laisse le temps d’expliquer que j’en était l’initiateur, elle continue alors :

« C’est moi qui l’ai récupéré! »!

Moi :

Elle : « Il était très abimé, alors je l’avais fait sécher feuille par feuille »

« Mais madame, vous savez que c’est moi qui est mis ce cahier en place, je pensais que quelqu’un l’avais mis à la poubelle, l’ayant emballé dans un Buff pour le protéger un peu, j’imaginais qu’il avait été pris pour un sac d’ordure! »

« C’est dingue ça alors! » me dit elle. « Il faut que je vous le rend alors! Le buff, je l’ai aussi, je l’ai lavé il est tout propre. »

« Non, ça n’a pas d’importance, il est mieux chez vous qu’ici. L’important pour moi c’est de savoir qu’il existe toujours! C’est quand même bizarre cette histoire de se retrouver là tous les deux, moi qui ne viens que très rarement dans le coin, et j’aurai du partir depuis un petit moment.. A croire que je vous attendais »

« Oui, en effet! » me répond elle.  » Moi, je n’avais pas prévu de venir à la croix ce matin, mais comme j’étais pas loin je me suis dit, je vais aller mettre un petit mot dans le cahier! Cette croix elle est chargée d’énergie positive! Il y a quelque chose de spécial ici! » me dit elle en prenant la croix à pleine mains.

« Je pense comme vous, vous savez. Quand j’ai découvert cette croix pour la première fois, je suis resté en admiration. J’étais fasciné par l’endroit. »

Elle me répond alors : « Oui, un jour avec mon ami on a vu un coureur qui découvrait la croix pour la première fois, il avait la banane, il etait content, mais content de l’avoir trouvée. C’etait un jour d’hiver il y avait beaucoup de neige, il nous avait vu depuis le mont Jalla. Il avait des trucs sous les baskets pour marcher dans la neige. »


« Mais….Mais c’etait moi ça!!! vous étiez pas tous les deux assis en contre bas de la croix? J’avais pu trouver la croix grâce a vos pas laissés dans la neige. »

« Oui, c’est ça on été assis à cet endroit »

« Mais c’est fou cette histoire!! Non seulement c’est vous qui avez mon cahier, mais c’est grâce à vous que j’ai découvert cette croix! »

Je cherche alors sur mon portable le billet que j’avais fait sur cette sortie pour retrouver la date et nous regardons ensemble les photos.

« Ah , je suis trop contente de cette rencontre, dire que je ne devais pas venir ici aujourd’hui.. Je m’appelle Lili. Vous savez, j’ai 73 ans. »

« Lili, je peux vous prendre en photo? Je ne peux pas laisser passer ça!! »

« Oui mais alors je met mes lunettes, j’aime pas trop ça … »

Cette rencontre viens confirmer ce que je pensais depuis longtemps.. Les personnes que l’on croise dans notre vie ne sont pas le fruit du hasard. C’est difficile à expliquer mais toutes ces personnes sont en lien avec nous. Elles entrent dans notre vie à un moment donné et nous marquent quelque part pour toujours. Que ce soit au travail, dans les loisirs, ou ailleurs, les gens avec qui l’on échange, ont tous quelque chose à nous transmettre.

Il y avait bien peu de chance que cette rencontre ai lieu… C’etait certainement écrit quelque part.

Pour finir cette histoire que vous trouverez peut être bien banale et sans intérêt, je voulais rajouter que j’ai pris beaucoup de plaisir dans ma descente sur Grenoble, le cœur rempli d’émotions, après ce moment improbable hors du temps, avec dans les oreilles une certaine musique brésilienne dénichée (peu avant cette histoire) sur le net « par hasard » et que j’écoute en boucle depuis 5 jours.

« Deixa, deixa, deixa eu dizer o que penso dessa vida… »

« Laissez, laissez, laissez moi vous dire ce que je pense de cette vie… »

C’est chose faite!

Il y a des moments comme celui là qu’on ne peut expliquer…

A Lili, et à tout ceux qui ont croisés mon chemin un jour et contribués à être ce que je suis aujourd’hui.

L’histoire « marathonienne » d’un Mur.

Amis marathoniens, cet article aurait pu vous intéresser, vous qui avez sûrement été confronté à ce passage difficile d’un 42 kms.

Malheureusement le sujet est tout autre….

Mais vous pouvez quand même rester et  lire la suite, si vous avez une vision un peu plus élargie de la course à pied, c’est à dire, autre que le chrono et la performance, la douleur, et le plaisir de finir une course.

Il m’ aurait été bien déplacé de parler de marathon, moi qui n’est jamais dépassé les 30 kms et qui  me fait voyager plutôt en solitaire et sans aucun goût pour la compétition de masse.

Oui, je vis sur une autre planète que vous, mais je m’y trouve plutôt bien. Alors pourquoi en déménager?

Mais revenons à notre sujet du jour. Il existe d’autres murs, bien réels ceux là, qui jalonnent nos sorties et celui dont de je vais vous parler ici hante mon esprit depuis bien des années deja…

Ceux qui me connaissent savent combien je suis attentionné aux décors qui m’entourent lors des mes sorties natures.

C’est sur un de mes parcours les plus classique, au départ de chez moi, juste avant de croiser mon fidèle ami le crocodile,

(oui ma foret peut aussi être tropicale à ses heures)

 que je suis un jour tombé nez à nez face à lui!

Vous, vous n’y aurez surement pas prêté attention….

Mais moi je me suis toujours posé la même question depuis des années :

Mais que fait donc ce bout de mur au beau milieu de la foret?????

J’ai bien-sûr observé les alentours à la recherche d’autres indices, tel qu’un reste de clôture, un ancien portail, d’anciens gonds…

Mais rien de tout cela!

Voici son emplacement exact.. A quelques pas de l’ancien camps de Poisat.

Voici à quoi ressemblait ce camp au début du XXéme siècle :

(photo : Archives du Musée Dauphinois)

Un camp d’entrainement… Certains ont d’ailleurs voulu laisser une trace de leur passage ici :

Mais aujourd’hui il reste bien peu de chose de cette époque, si ce ne sont ces quelques pierres…

Ah si! J’avais bien marché sur une grenade il y a quelques temps 🙂

 

Mais comme bien souvent je m’égare!!!

Alors ce mur?

C’est pas faute d’avoir cherché sur le net durant des années des photos anciennes de ce camp, J’avais quand même réussi à trouver sur ce site quelques clichés,

mais il m’aura fallu attendre il y a quelques mois seulement pour tomber  sur deux anciennes cartes postales jamais vues jusqu’alors, pour qu’enfin tout s’éclaircisse :

J’apprenais tout d’abord avec étonnement que le 4éme Génie s’entrainait ici à creuser des galeries!!! Moi qui croyait qu’on ne jouait qu’ à se tirer dessus…

 

Et Oh surprise!!!!

 

Voila la deuxième carte postale révélatrice qui a fait TILT dans ma tête !!!!!

 –

"Travaux de mines au Camp de Poisat. Entrée en galerie après une explosion"

MAIS CA SERAIT PAS MON MUR CA????

En tout cas, cela y ressemble étrangement non?

Les années passant la foret aura repris possession des lieux. Pour moi le mur était bien trop loin de l’ancien camp pour être en rapport avec l’armée. Pas si loin que ça en faite. Je cherchais plutôt quelque chose d’agricole… (séparation de terrain ou autres choses).

Mais les faits sont là!  A quoi servait il exactement dans ce cas présent? Mur de soutènement? Je n’en sais rien pour l’instant, mais avouez que c’est quand même assez troublant comme coïncidence non?

Il est, d’autant plus troublant, qu’a quelques mètres seulement de ce mur, et uniquement dans ce secteur, plusieurs arbres aient étés déraciné facilement durant un épisode de grand vent il y a deux ans environ.

Le sol serait il instable et resterait il d’anciennes galeries sous cette foret?

On peut se poser la question…

Enfin, voila un mystère élucidé…Moi qui durant des années me suis posé la même question : « Pourquoi ce bout de mur ici au milieu de rien? »

Je me trompe peut être, mais j’ai enfin la satisfaction d’avoir trouvé une réponse à ma question.

L’histoire de ce mur aura donc été pour moi un véritable marathon! 🙂

C’est d’ailleurs surement le seul que je ferais de ma vie de « coureur-explorateur ».

Mais cela ne m’empêchera pas de continuer de courir le nez au vent et la tête en l’air, à fouiner dans les traces du passé, sur quelques chemins anciens…Il me reste encore bien d’autres choses à découvrir j’en suis sûr.

Et c’est bien ça que j’aime avant tout!

Explorer le monde qui m’entoure en courant, sans contraintes, et en toute simplicité…

Voici d’ailleurs une chanson qui résume assez bien ce que la course à pied est pour moi. Un ensemble de choses qui m’interpelle lors de mes sorties, pouvant aller d’une ruine à un morceau de verre… :

« Un pas, une pierre, une chemin qui chemine….C’est le souffle du vent au sommet des collines.. »

 

Ce billet est un hommage à tous les marathoniens qui ont été un jour confronté au MUR ainsi qu’à tous les futurs marathoniens qui le seront peut être..

Même si Je suis à mille lieux de vous dans ma façon d’être,  je vous admire et vous respecte…

 

 

 

 

 

 

 


Le TPM 2018 et sa troisième passerelle..

Il est des passerelles qui n’existent sur aucune carte, voici l’histoire de l’une d’elle…

 

 

 

Et voila cette septième édition du TPM déjà terminée.

Encore une belle aventure!

Membre du Taillefer Trail Team, j’ai toujours eu honneur et plaisir à participer à cet événement en tant que bénévole, et ce depuis la toute première année, avec la belle équipe d’organisateurs d’Idée Alpe

C’etait en 2012, avec 3 trails et une randonnée sur une seule journée, de quoi être bien occupé!

J’ai eu la chance de découvrir ces passerelles en 2010 lors d’une sortie en solitaire , c’était bizarrement un 15 Juillet… J’étais loin de me douter à cette époque de l’engouement qu’allait avoir ce « spot ».

Pour cette année 2018, positionné coté Triéves, j’allais être quelque part sur le parcours du 65km et du 40km pour cette journée du dimanche, véritable « bouquet final » de ces différentes courses qui ont réunis prés de 6000 participants.

Arrivée à 6h30, un petit coucou à mon ami François d’Idée Alpe qui est déjà aux commandes du PC course. Le départ du Maratrail ayant été donnée un peu plus tôt du côté de la Mure.

Avec un autre François (Président du TTT) on se prépare à partir avec les coureurs du 40km à 8h00…Mais un orage est annoncé et la course est reportée d’une demie heure, histoire de laisser passer le « grain ». En attendant : Tous aux abris!!!

 

Le départ arrive enfin, entre temps on a pu refaire un point entre bénévoles. François est alors invité à présenter notre association à tous les coureurs du 40 km :

Le temps est maussade mais la pluie se calme, laissant un petit vent frais prendre sa place.

On se glisse alors parmi les coureurs et profitons d’échanger un peu. Quelques minutes avec ces deux parisiennes, qui m’ont pris pour un coureur, et que j’ai pu  éclairer et rassurer sur la suite de leur parcours.

On lâche alors les coureurs au niveau de la première passerelle pour rejoindre nos poste en s’élevant par le « pas de Berlioz ».

Nous les retrouverons dans quelques heures…

Durant cette montée, un joli point du vu sur un endroit que je connais bien, pour y avoir par deux fois tenu le ravitaillement du 15 km :  « le pont de Brion ».

Ceux qui ont vu le film « Buffet Froid » reconnaîtrons à coup sûr ce pont… Sur cet extrait, derrière Depardieu, Blier et Carole Bouquet, l’endroit de l’actuelle passerelle de l’Ebron 😉

Après avoir vérifié le balisage avec François, me voila arrivé à mon « petit coin de paradis » pour cette belle journée! Il est alors 10 heures, le soleil est de nouveau là. Il ne reste plus qu’à attendre les premiers coureurs 😉

Ceux ci vont arriver par la foret au niveau de ce petit abris en bois, après une longue montée d’un kilomètre. Les derniers sont attendus pour 17h..

 

Et c’est parti pour le défilé!! Coupe du monde oblige, j’avais installé quelques petits drapeaux dans le final de cette grande grimpette, le nez collé au sol dans cette partie, ils ne sont pas passés inaperçu!! Beaucoup ont apprécié cette petite touche discrète mais d’actualité.

La fin de la montée est bien raide et étroite,

et la chaleur commence à devenir insupportable pour certain que je dirige vers les coins d’ombres.

Avec quelques personnes venues me rejoindre, on encourage les coureurs par leurs prenoms, comme « Alexis » qui a trouvé des bâtons 100% « Bio »!!!

Le temps passe, les coureurs aussi. On m’annonce qu’une personne se sent mal quelques mètres plus bas. Il me faut descendre au niveau de ce champs de blé et prévenir le PC.

Rien de grave…Une femme n’arrive plus à marcher pour cause de crampes. On arrive à remonter au sommet de la côte ensemble. Elle est du Nord et parlons un peu ensemble de nos régions respectives. Elle repartira.

D’autres prennent une pause. Il reste encore à ce moment là 7 km et la question qu’on me pose à chaque fois : ça monte encore???

La configuration est trompeuse…cette petite montée qu’on voit sur cette photo n’est rien. Une descente les attend juste après….Mais il reste encore une « bosse » avant l’arrivée.

C’est au tour de l’amie Carole, sur le 67km, de faire sont apparition alors que nous refaisions le monde avec un Lyonnais qui décidait de quitter l’aventure ici, en attendant la navette pour le récupérer. Un bel échange « coureur-bénévole ».

 

S’en suivirent quelques « coups de chaud » :  Comme toi à qui j’ai mouillé la casquette et qui est reparti, comme toi à qui j’ai donné des cachets de « sporténine » pour finir ce parcours,  comme toi, assoiffé, à qui j’ai donné une de mes deux seules bouteilles d’eau, et à vous tous que j’ai pu motiver pour continuer, je garde vos visages en mémoire.

Mais la journée allait encore me réserver une surprise…..

la barrière horaire au passage de la passerelle est déclenchée aux environs de 16h30. Les derniers coureurs que je vois m’annonce qu’un certain Mickael ne se sentant pas bien aurait fait le choix de redescendre cette montée, alors qu’il était à seulement 200m de moi….. Heureusement le serre fil n’est plus très loin .  Du coup, je les vois tous les deux arriver à mon niveau.

Le serre fil continue son chemin pour debaliser le parcours.

Je préviens alors le PC pour demander une navette pour venir nous chercher… Il est alors 17h…

Mickael n’est pas au mieux et s’en veux de me bloquer ici.  « Mais, pas de soucis, je suis là pour ça!!! »

« En plus on va même pas voir le match! » me dit il…

« T’inquiètes Mickaël! J’ai de la batterie et de la 4G!!! Je sors alors mon téléphone, le sourire lui revient au visage…

Et nous voila tout les deux, seuls au monde, au milieu de nulle part, à regarder un match de final de coupe du monde sur un écran de téléphone!!!

Une situation hors du temps…. Une bonne heure ensemble, assis par terre…. Il est des moments de partage qu’on ne peut oublier…

Peggy arrive enfin pour nous récupérer, et nous voila dans son 4×4 pour la deuxième mi-temps!

Ambiance « France championne du monde!!! »

Mickaël s’allonge un peu…Les sensations ne sont pas top…

Je dépose alors Mickaël au poste de secours…

La course se termine avec  la remise de la lampe de mineur au dernier coureur.

Au même moment, la France est Championne du monde de Foot!!!

Que d’émotions sur cette journée improbable…

 

Le lendemain, ayant échangé nos numéros de téléphone, je prenais des nouvelles de Mickaël afin de savoir si il avait retrouvé la forme :

Salut Mickaël,
C’est vinvin20.
Je venais aux nouvelles. J’espère que tu as bien récupéré depuis hier. A cette heure ci nous vivions un moment hors du temps. Tous les deux assis par terre au milieu de nulle part à regarder une coupe du monde sur un téléphone portable…. Qui aurait cru ça. J’espère que tu ne regrettes rien et que tu garderas un bon souvenir de ce trail et de notre région. Même si tu n’as pas été au bout de la course tu as fait le bon choix et tu es aller au bout de toi même. En tant que bénévole ces moments de partage avec les coureurs sont toujours enrichissants et c’est aussi ça l’esprit Trail. Des paysages mais aussi de l’humain. Je ne sais pas si tu es déjà rentré chez toi, mais j’espère que tu reviendras dans le coin.
Tu vas rester quelque part dans ma mémoire pour cette journée du 15 Juillet 2018.
Soignes toi bien.
Amitiés
Vinvin20

Quelques minutes plus tard je recevais ce SMS :

Bonsoir vinvin20

Merci pour ce message extraordinairement gentil. Je n’ai même eu la présence d’esprit de te demander ton prénom. Je me dit aussi que nous a avons passé un moment improbable. Si j’avais été mieux, nous ne nous serions jamais rencontré, j’aurais franchi la ligne anonymement et puis. ..Tu incarnes ce qu’il y a de plus noble chez un bénévole. Je garderais en memoire à jamais cette 1h30 passée avec toi, même si c’était pas la grande forme. Bien rentré en Mayenne. Je reprend le boulot demain et attend les vacances pour retourner dans votre magnifique région (la Clusaz). Au plaisir de te revoir peut être un jour. J’aurais grand plaisir à visiter ton blog. Merci encore.

 

Il est des moments qu’on ne vit qu’une fois…

Des petits croisements de vies qui lient des personnes pour toujours, et qu’on garde quelque part au fond de soi…

Il y avait bien, sur ce Trail, deux passerelles à franchir…

Mais il en existait une troisième, peut être la plus belle :

Celle qui relie coureurs et bénévoles, pour des moments éphémères et anonymes qu’on ne peut oublier.

Encore une belle expérience de bénévole que cette 7ème édition du TPM.

 

Les mille et une facettes du Rocher de Comboire

Mes traces « STRAVA » sur le Rocher de Comboire

Il y a presque 10 ans, je m’aventurais (sans GPS à l’époque) pour la première fois sur la digue du Drac en direction du Rocher de Comboire.

Mes « Salomon orange » (paix à leurs âmes) ne sont malheureusement plus là pour vous raconter ce qu’elles ont ressenti à l’époque,

mais leurs descendantes m’ont aux fils des années amenées de découverte en découverte, sur ce bout de Rocher à deux foulées de la ville et du stade Bachelard.

Le voici en entier, avec ses falaises et sa ligne de crête :

C’est tout d’abord un peu comme dans cette vidéo que je l’ai découvert pour la première fois.

Une belle balade le long du Drac avec « ses rapides »,

son point de vue à vous couper le souffle et surtout à vous couper l’envie de retourner travailler,

après une montée courte mais exigeante,

et un fort de 1884 aujourd’hui un peu noyé dans la verdure mais qu’il faut absolument se donner la peine d’approcher pour découvrir toute sa splendeur et sa puissance.

Mais bien d’autres surprises allaient m’attendre d’année en année….

En 2011, c’est avec mon fidèle « Lamiricoré » que je découvrais lors d’une mini expédition les dessous cachés de ce rocher et toute son histoire lié à l’exploitation du ciment Vicat.

Le parcours le plus classique, connu de tous les adeptes du coin, est bien entendu celui des crêtes.

Il est assez spectaculaire en limite de falaise et ne manque pas de cachet. Avec notamment cet arrêt obligatoire (pour moi tout au moins) au niveau de cet arbre mort, dont je dois avoir une photo de chacune de mes sorties 😉

Puis c’est en 2015 en me trompant de chemin que je faisais une première approche du « sentier des mineurs ».

Je faisais demi-tour après la découverte inattendue de cette belle entrée de galerie! Que demander de plus!

Un single en effet qui a tout son charme avec un passage en aplomb des plus beaux qui soit.

Ce single il m’aura fallu attendre (allez savoir pourquoi) l’année dernière seulement pour le terminer et découvrir qu’il rejoignait le chemin des crêtes.

Tout comme ce fossile, situé tout près du belvédère, que j’ai du pourtant fouler des dizaines de fois avant que mon œil ne se pose sur lui.

Quittons maintenant les habituels sentiers battus et regardez par exemple cet endroit insolite :

Oui cette installation pour BMX, bien cachée, est pourtant sur le Rocher.. Mais saurez vous la trouver?

Cet ancien chariot qui circulait au fond des galeries de l’exploitation Vicat au siècle dernier vous attends aussi.

Et cette ancienne entrée de galerie, vestige vivant de la rudesse que devait être le travail des mineurs, n’est pas non plus inaccessible.

Quant à ce coin « magique », aride, en bord de falaise, il mérite bien de quitter le sentier principal pour se sentir quelques instants seul au monde…

La végétation y est exceptionnelle, comme cette variété de crocus photographié mi janvier,

dont il est fait référence de sa découverte sur le rocher, dans ce guide botaniste de 1865.

Redescendons maintenant pour explorer le bas du rocher avec cette ancienne conduite forcée qui devait alimenter une usine ou un moulin…

Autre passage découvert par hasard au détour d’une pause technique ; Ce sentier visiblement très ancien qui longue le rocher au plus près, bien plus agréable surtout l’été, que le « chemin des Cimentiers » car ombragé. Il n’est d’ailleurs sur aucune carte et très peu fréquenté..

Quant à cette cheminée visible depuis la zone commerciale de Comboire et qui est au dessus du chemin de la digue en direction du champ de tir,

ça n’est rien d’autre que les vestiges de fours à ciments…

Fours à ciments déjà présents sans cheminée en 1860!!! Comme on peut le voir sur cette photo, probablement la plus vieille qui soit du rocher.

Crédit Photo « musée dauphinois de Grenoble »

Pas de chemin de digue en contre bas à cette époque….Mais pourtant deja un passage à cette hauteur, comme en témoigne cet extrait de  » La topographie militaire de la frontière des alpes » datant de 1875.

Comme on peut le voir ci dessous en 1950, toujours aucun chemin de digue vers le champ de tir. On voit bien par contre ce « petit sentier » au départ de la cheminée. On peut y voir aussi, en bas de la photo, serpenter le fameux sublime « sentier des mineurs » au dessus de la falaise.

Cet ancien chemin est praticable jusqu’à la hauteur du champ de tir… Un câble permet à cet endroit de redescendre pour récupérer la digue en contre bas..

Mais pour cette fois j’ai bravé les interdits. Je voulais m’assurer de l’existence de cet ancien chemin, et je suis passé de l’autre côté du grillage. Là c’était plus de l’exploration, et j’ai évolué plutôt en mode marche entre arbres couchés et ronces, mais le sentier est encore bien dessiné.

Je ne me suis pas trompé! je tombe sur les vestiges d’un ancien abri. Militaire je suppose, car j’arrive à ce moment là à hauteur de champ de tir.

Champ de tir qui se trouve de l’autre côté du Drac.

Je suis maintenant dans la zone de sécurité, comme on le voit sur ce Croquis de 1903,

avant d’arriver à hauteur du champ où je bénéficie d’une vue sur le chemin « classique » de la digue.

Je retrouve à la fin de ce passage l’autre portail visiblement très ancien, mentionnant « Flamme rouge ou gyrophare allumé : TIR EN COURS ».

Même si cet itinéraire est aujourd’hui impraticable, j’ai enfin pu satisfaire ma curiosité et marcher dans les pas de nos ancêtres..

Pour finir ce tour du rocher, il me fallait aussi chercher si il restait une trace quelconque de l’ancienne usine du début XXéme siècle situé coté Cossey.

Crédit photo : Musée Dauphinois Grenoble

Pas si simple que ça et pourtant… Comment un tel bâtiment aurait-il pu disparaître en totalité?

Et bien oui, les vestiges (aujourd’hui privés) sont bien là! L’investigation aura payé!

(Photo supprimée à la demande du propriétaire)

Voila pour ces petits coins plus ou moins insolites que vous avez peut être aussi eu la chance de découvrir par vous même…ou pas!

Mais peut être que tous cela vous importe peu.. Peut être que pour vous le plus important est ailleurs. Un record à battre sur un segment Strava, un fractionné en côte à travailler, Une descente à perfectionner… Mais un jour peut être, lorsque vous aurez atteint vos objectifs, vous aussi, vous prendrez le temps de quitter les sentiers battus et peut être même vous perdre un peu, pour avoir le plaisir comme moi de faire une belle découverte.

Si je n’ai pas communiqué avec précision sur les lieux mentionnés plus haut, c’est surtout pour que vous les découvriez par vous même.

Sachez toutefois que j’aurais toujours grand plaisir à faire le guide, mais ça sera alors en mode « vinvin20 ». Ne cherchez pas sur vos montres, ce mode n’existe pas! Ceux qui l’on pratiqué avec moi pourrons vous donner leurs avis à ce sujet 🙂

Pour en finir sur ce rocher, je sais qu’il ne m’a pas révélé tous ses secrets et que ce « diamant » aux mille et une facettes, va continuer de m’éblouir durant bien des années encore…

« On s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours »

(Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin)

Qu’importe le parfum…

Toujours en quête de nouveaux parcours, c’est à quelques centaines de mètres de chez moi, en bordure de ma colline que j’ai fait une bien belle découverte. Il faut dire que durant mes sorties trail, j’ai toujours un œil plus sur le bord des chemins que sur mon chrono, et je pars plutôt comme un aventurier en quête d’un trésor, que comme un runner en quête d’un record.

Ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai toujours plaisir à ramener un petit trophée,  ici une belle plume d’oiseau, là une pierre scintillante, un bouquet de fleurs, des châtaignes, des noix… Allant même jusqu’à une ancienne brique de 3kg!! J’en passe et des meilleurs… Des petits souvenirs de sorties qui commencent à envahir ma maison au grand désespoir de mes proches 😉

 

Mais revenons en au fait.  Il fut une époque où le tri n’existait  pas vraiment, et où il était bien facile de se débarrasser de ses déchets en allant les jeter au bout du chemin.  C’est comme ça qu’un beau matin je suis tombé sur ce flacon usé par le temps gravé GUERLAIN  et sur un autre côté ce motif :

 

Après de multiples recherches sur internet,  j’ai quand même réussi à trouver une trace de ce flacon et enfin pu en estimer la date et même la valeur :

 

MAIS QUE FAISAIT DONC CE FLACON ICI?

QUI A BIEN PU SE PARFUMER AVEC DU GUERLAIN EN 1890 dans ce coin de l’agglomération habité principalement à l’époque par des fermiers?

Ma curiosité allait galopante…

Pour cela il me fallait cibler les maisons « bourgeoises » dans le secteur. J’en trouvais deux en remontant le temps (1930) qui d’ailleurs existe toujours.

Il s’agissait bien sur de « maison de campagne »  à l’époque 😉

La première le « Chateau Teisseire » à Poisat, l’autre la maison de campagne d’Albert-Pierre Raymond (inventeur du bouton pression)

Compte tenu de ma découverte qui se situait plutôt sur les premières hauteurs de la colline c’est du côté du château Teisseire que je me concentrais.

Camille Teisseire (1764-1842) négociant et fabriquant de liqueur à Grenoble (dont la marque de sirop existe toujours) héritât de son père des terrains de Poisat (marais) et de cette belle propriété. C’est à lui que l’on doit l’assèchement d’hectares entiers de marécages qui cernaient la ville de Grenoble, rendant ainsi ces terrains constructibles. (aujourd’hui quartier Teisseire).

Ci dessous en 1780, le chateau et les marais en face. La route principale à l’époque passait alors par la colline et la croix d’Eybens. Le reste étant quasi impraticable.

Voici une superposition de 1811 avec les anciens marais (Archives Municipales SMH)  et l’ancien centre du village proche du Château.

Une famille fortunée et un mariage avec la sœur de Casimir Perier (Premier ministre et ministre de l’Intérieur de la France), on ne peut faire mieux.

Restait alors à redescendre l’arbre généalogique en sachant que le dernier propriétaire, né en 1905, était toujours un héritier direct des Teisseire,

Pour tomber sur Berthe Chaper qui devait venir aux alentours de 1890  passer ses weekend à la campagne dans la propriété qu’elle avait eu en héritage.

C’est donc bien Berthe qui a eu entre les mains ce flacon enivrant, quel-qu’en soit le parfum (celui ci ayant été utilisé pour différentes fragrances).

Venait elle de se parfumer avant de poser pour cette photo? Peut être….

Aujourd’hui peut m’importe la valeur pécuniaire de ce flacon, l’important pour moi c’est d’en avoir retrouvé la propriétaire. Il a pris place dans la vitrine de mon salon, parmi d’autres objets trouvés lors de mes sorties trail. Il est le témoin du passé, il raconte une histoire, l’histoire de ma ville, de mon quartier, d’une famille connue qui venait profiter du grand air à la campagne…

« Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse »  dit le proverbe.

J’ai la chance d’avoir l’ivresse de courir, et j’ai même maintenant le flacon qui va avec.

 

A Berthe Chaper (1841-1923)…

 

Course et pollution : N’en rajoutons pas une couche!

Voila plusieurs mois que je m’insurge sur une nouvelle forme de pollution croissante.

Cette cigarette jetée sur le bitume dans la descente de la Bastille près de l’eglise St Laurent, n’est pas la plus agréable des rencontres que l’on puisse faire..

Mais là n’est pas le sujet de ce billet!

N’y voyez vous pas autre chose???

Regardez bien, la photo date du 08 avril 2017. Rien ne vous choque?

Moi si!

Ce mégot, même si il résulte d’un manque de savoir vivre, n’est certainement plus présent à l’heure où je vous parle.

Par contre, pouvez vous me rappeler la date de la dernière édition de l’UT4M19 Aout 2016, si j’ai bonne mémoire…

 

 

Cette jolie ligne verte et ces logos sont toujours présents malgré 8 mois écoulés… Soleil, neige, glace, pluie, n’ont pas eu raison de ces fameuses peintures dites « temporaires ».  Je n’ai rien contre l’UT4M, mais ce phénomène a pris une ampleur importante, depuis la commercialisation de ces « petites bombes » (à retardement) :

On en trouve désormais partout, et à prix bas.. Prévu pour tenir quelques semaines seulement (en théorie) elles sont utilisées par tout un chacun à outrance et sans respect de la nature. Pour marquer ici une sortie VTT, ou là une course privée.

Si bien qu’une bonne partie de ma foret s’est transformée en « Jungle ».  Voyez plutôt :

Commençons par la montée des 4 Seigneurs (ma grimpette favorite) :

Regardez bien cette photo. Marquage sur arbre ( plus de 6 mois),  alors qu’il existe deja un balisage d’itinéraire de rando en jaune, puis, comme si l’on n’avait pas bien vu le 4S, rappel quelques dizaines de mètres plus loin…

Et ça continu, toujours sur les arbres :

 

 

Voici maintenant « les croix » :

Ici le même endroit à 6 mois d’intervalle… Elle est où la dégradation de la peinture avec le temps??? Vous trouvez ça beau vous?

 

 

Autres marquages de « single » VTT : Zorro semble être passé par ici avec une bombe de peinture….temporaire? J’ai des doutes…

 

Et voici les fléchages :

Autre lieu pourtant très fréquenté : La montée de la Bastille!!

Trois marquages dans chacun des virages…Si des fois on se perdait en route!!!

Tout cela m’exaspère. C’est une véritable pollution visuelle!! Ces couleurs fluo sont agressives et je pense qu’il existe bien d’autres moyens de marquer un parcours comme on peut le voir ici (Trail du Mont St Michel en Savoie) :

Quant à la ru-balise, même si quelques fois oubliée sur les parcours, elle a l’avantage, elle, de pouvoir être enlevée!!

 

Nous voici dans le single sous le Mont Jalla, face à un rocher, avec la seule possibilité qui s’offre ici :  Prendre à droite!!

Qu’on m’explique cette flèche au sol…. D’autant qu’il existait deja un fléchage bleu… Qui viendra rajouter sa flèche verte???

Ici une croix « sauvage » que le lierre à deja recouvert sans que celle ci n’est subit la moindre dégradation du temps.

 

Moi je ne vois désormais plus que ça!

Alors, vous qui comme moi aimez courir, randonner ou faire du VTT, organisateurs d’événements (professionnels ou amateurs) qui que vous soyez, respectez ces lieux communs qui nous sont chers et qui nous apportent tant de plaisir et de bonheur.

Ne transformons pas nos terrains de jeux en Jungles urbaines!  Ces marquages indélébiles, agressifs, non réglementés, sont à proscrire au plus vite avant qu’il ne soit trop tard…

La nature n’est pas là pour servir de supports à nos balades organisées. Nos forets, chemins et campagnes sont des lieux communs qu’il faut préserver. Alors, faites appel à des bénévoles, privilégiez le panneautage ou la ru-balise et n’utilisez les bombes temporaires qu’avec parcimonie, discrètement, et au sol sur des cailloux.

Il va désormais devenir très difficile de faire une photo sans cette nouvelle tendance, n’est-ce pas 😉

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Laissons l’utilisation des bombes de peinture aux professionnels de l’agriculture et sylviculture.. C’est devenu un outil de travail indispensable pour eux, qui influe deja sur notre environnement.

Alors de grâce, n’en rajoutons pas une couche!!!  🙂

 

(Unique tag "virtuel" de ce billet)

A la recherche de la fontaine de Fontaine

Pour ceux qui ne connaissent pas la région Grenobloise, Fontaine est une ville située dans la périphérie sud de Grenoble.

J’y passe d’ailleurs 8 heures par jours assis devant un écran, et quelques fois un peu plus lorsque je me m’évade durant la pause 12/14 en prenant la direction des Vouillants (premiers contreforts du Vercors) pour une mini-sortie trail.

Je suis bien souvent à la recherche du temps passé, et c’est en parcourant le livre « Fontaine au temps jadis.. » que m’est venu cette idée de sortie.

fontaine

Un Fontainois de vieille souche relate dans ce livre de 1978 : « Autrefois, il y avait sept fontaines..il n’en reste aucune aujourd’hui. L’eau descendait des Vouillants de la « Fontaine de cent francs » et alimentait tout le village. Je vous y emmènerai un jour car il ne faut pas oublier que le mot « Fontaine » trouve ici ces origines… »

Il ne m’en fallait pas plus pour trouver l’envie de chausser mes baskets et partir ce jeudi midi en mode explorateur 😉

J’avais bien sur fait quelques repérages avant, notamment grâce aux indications des cartes IGN.

Je trouvais bien ce signe : fotnaine dont la légende correspond à la présence d’une fontaine et aussi ce « rond bleu » source dont j’ignore encore la signification et qui évoque pour moi une présence d’eau (source?)

Le départ m’est bien connu, puisque la plupart de mes sorties 12/14 partent d’ici, avec une belle ascension en lacets qui ne laisse pas trop le temps pour l’échauffement.

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Les baies roses du fusain sont encore, à ma grande surprise, bien présentes. J’ai plus coutume de les voir entre octobre et novembre..

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Même si ce midi le temps est au beau, les zones ombragées sont encore bien givrées, et j’ai plusieurs fois durant cette sortie eu l’impression de passée d’une saison à une autre en quelques mètres seulement.

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J’attaque maintenant la partie boisé de mon itineraire et jette un coup d’oeil sur ma carte, car les chemins sont nombreux dans le secteur.

Photo3899

ça grimpe dans un single  et je ne dois plus être tres loin….En effet…Là sur ma droite :

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Oui! ça ressemble bien a une fontaine! Elle est aujourd’hui quasiment enterrée et noyée dans la végétation.. L’eau semble bien presente encore aujourd’hui.

Photo3901

Serait ce la fameuse « Fontaine de cent francs »? C’est fort probable d’après mes recherches, mais qui pourrait m’éclairer de nos jours..

Quelques mètres plus haut je trouve ce réservoir rempli d’eau, lui aussi à l’abandon..Il y a bien une source ici! 🙂

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Je poursuis mon chemin en direction maintenant de cette autre soi disant source..Histoire de rallonger un peu le parcours.

En chemin je profite du panorama sur la cuvette grenobloise. Cuvette qui a cette époque de l’année, et compte tenu des conditions climatiques actuelle, a revêtue son couvercle de basses couches froides et polluées..Contre partie de ces belles journées anticyclonique d’hiver!

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Je repars dans la foret avec un bon moment de jardinage…J’ai du mal a m’orienter. Je repasse plusieurs fois dans le même chemin qui semble être celui qui mène a cette source…Je trouve enfin l’endroit..Un peu décevant..Beaucoup de pierres par ici, un sol instable, de la mousse et avec quelques trous dans le sol..L’eau doit pouvoir circuler par ici, mais avec les températures négatives bien difficile d’en savoir plus..Je reviendrai au printemps pour confirmation, et j’attends aussi une réponse d’IGN concernant la signification de ce symbole sur leur carte..(voir leur réponse dans les commentaires).

Photo3920

Il est temps de rentrer avec quand même le plaisir d’avoir trouvé cette fontaine, but principal de cette sortie. L’objectif est atteint. Avant d’entamer une belle descente je profite encore de ces paysages que je trouve bien automnal pour l’époque :

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Ma curiosité et mon intérêt pour l’histoire des lieux où je cours, me font toujours découvrir de nouvelles choses. Voila encore une sortie qui m’aura emmené bien plus loin que ces 7km et 300D+…Bien plus loin dans le temps..A une époque aujourd’hui révolue, mais dont heureusement la non-urbanisation de certains lieux aura permis de préserver quelques traces……. Des traces, pour ne pas nous faire oublier que pour se projeter dans le futur il faut aussi savoir regarder derrière soi.

Du Trail aux 15 éme Rencontres du Cinema de Montagne de Grenoble

cine

Voila, accrochez vous! Le Teaser des 15 ème rencontres du cinéma de Grenoble qui aurons lieu du 18 au 22 Novembre prochain vient de tomber!

Cette année encore, le trail est  à l’honneur parmi de nombreux autres sports liés à la montagne.

tout d’abord  Anton Krupicka, sera sur la scène du Summum le lundi 18 pour présenter :

  • In the High Country

Le jeudi 21, ça sera la fête avec deux films à la suite, puisque :

Sébastien Montaz sera là pour :

  • A Fine Line

Malheureusement cette année pas de Kilian Jornet comme ça avait été le cas il y a deux ans 😉

Suivra :

Tout le reste ne sera  que pur bonheur, base jumpers, highliners, grimpeurs, alpinistes, escaladeurs..Bref de quoi nous faire rêver, dans une salle de plus de 3000 spectateurs, et toujours pour la modique somme de 0€!!

Je vous laisse consulter tout le programme ici.

J’ai hâte d’y être!