L’inquiétant chant du silence

Voici plus de 10 ans que je partage avec vous mes petites aventures de runner du dimanche. Oui les années passent vite…Si vite que je ne trouve plus toujours le temps de vous raconter ce que je vis durant mes sorties.

C’est d’ailleurs en allant jeter un œil dans mes archives personnelles et notamment sur mon compte Youtube, que j’ai retrouvé mes toutes premières vidéos partagés.

Voila par exemple ici ma première découverte des passerelles du Monteynard, c’etait un 21 juillet 2010…Comme on peut le voir, personne sur cette vidéo.. J’étais loin d’imaginer ce jour là que des milliers de coureurs passeraient par ici quelques années plus tard.. La qualité des images est plus que médiocre, mais le son est bon.

On entend d’ailleurs très bien une vache et quelques chants d’oiseaux..

PASSERELLE DU DRAC…..BIEN AVANT LE TPM

A cette époque, pas de GoPro bien-sur. C’etait avec mon rudimentaire Sony Ericsson W920I que je capturais ces moments un peu naïvement.

Mais remontons à ma toute première vidéo. c’etait lors de ma découverte du fort abandonné de Montavie, un 27 Septembre 2009, soit un peu plus de 10 ans aujourd’hui!

Et là, en la revisionnant, une chose dont je n’avais jusqu’alors pas prêté attention m’a littéralement choqué.

N’oubliez pas de mettre le son!!!!

A l’écouter, je me serais cru au printemps avec tout ces chants d’oiseaux…. Il m’a fallu revérifier la date de cette vidéo. Non c’etait bien en Septembre!!!

J‘ai alors pris conscience que je n’entendais plus les oiseaux…. Oui j’ai souvent mon casque sur les oreilles, certes, mais rien de semblable lors de mes sorties ces dernières années.

Il fallait que j’en ai le cœur net!!!

Je decidais donc de retourner à la même heure, dans les mêmes conditions météo, au même endroit et à la même période de l’année, pour voir ce qu’il en était.

Et voila ce que j’ai pu enregistrer le 06 Octobre 2019 (soit 10 ans plus tard) :

N’oubliez pas de mettre le son!!!!

Rien de comparable!!! Quelques chants…mais la diversité des espèces n’est plus ce quelle était.

Comment ai je pu passer à coté de ça….Les années ont défilées et je me suis habitué à ce manque sans m’en rendre vraiment compte…

Faite vous aussi le test, vous verrez, vous allez être surpris par le silence!!!

J’ai alors aussi pris conscience ce jour là que la nature avait changé

Même si les paysages que je voyais restaient à peu près les mêmes (mes terrains de jeux étant pour la plus part dans des « zones vertes protégées »), la faune, elle, avait été la proie de l’homme et de son exploitation des terres.

Après quelques recherches sur le net, je trouvais plusieurs articles sur le sujet, notamment celui ci :

Les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à une « vitesse vertigineuse » (Le monde)

……. Le déclin observé est plus particulièrement marqué depuis 2008-2009, « une période qui correspond, entre autres, à la fin des jachères imposées par la politique agricole commune [européenne], à la flambée des cours du blé, à la reprise du suramendement au nitrate permettant d’avoir du blé surprotéiné et à la généralisation des néonicotinoïdes », ces fameux insecticides neurotoxiques, très persistants, notamment impliqués dans le déclin des abeilles, et la raréfaction des insectes en général….. (Le Monde)

Depuis je me mets à l’écoute lors de mes sorties trail en pleine nature, et force est de constater que c’est bien souvent un silence pesant qui arrive à mes oreilles…

En Mai 2011, j’avais aussi capté une véritable « foret amazonienne » dans le bois qui monte aux 4 Seigneurs. Écoutez plutôt :

J’ai hâte d’aller faire le mème enregistrement en Mai prochain.. Que m’attendra-t- il ici? Je manquerais pas de vous en faire part.

J’espere juste que dans quelques années nos enfants aurons encore la chance de pouvoir profiter du doux chant des oiseaux, et que, quant à lui, ce chant du silence se sera définitivement tu….

A la rencontre des 4 éléments fondamentaux

Pour démarrer cette nouvelle année « 20 20 », que beaucoup d’entre vous considère déjà comme « mon année », il me fallait trouver quelque chose d’un peu hors norme, unique en France et en rapport avec l’histoire bien entendu. Me permettant par la même occasion de regrouper sur une seule sortie les 4 éléments nécessaire à la vie.

Mais commençons par le début :

C’est du coté des contreforts du Vercors, au départ de Saint Barthélemy du Gua que j’ai pris mon départ en ce dimanche 5 Janvier au matin sous un ciel couvert et une petite bise.

        
  • L’Air était bien frais.

Une belle boucle, histoire de profiter de ce lieu que je ne connais pas.

        
  • Que d’Eau!!

Tout commence par une grande descente vers le torrent la Gresse. Ce sentier était plus une rivière qu’un chemin. J’ai « galéré » (c’est le cas de le dire) afin de ne pas finir les pieds trempés!

La suite était encore tout autre chose! C’est glissant et pas très rassurant…Mais ça passe!!! De toute façon impossible de faire demi tour maintenant.

Me voila désormais en foret pour une remontée vers Miribel Lanchatre. Pensant être sur des chemins plus secs : Il n’en est rien!!!

           
  • De la Terre glaise qui colle aux pieds…

…avec un mélange de feuilles mortes…une véritable patinoire… En 20 ans de course à pied, je n’ai pas souvenir d’avoir autant patiné!!!

Je sais que le jeu en vaut la chandelle!! Et je n’ai pas le choix si je veux rejoindre le chemin qui me mènera à cette curiosité unique en France. Ce quatrième élément qu’il n’est pas commun de croiser lors d’une sortie nature.

Mais oh surprise!!! Je suis récompensé! Je tombe sur les ruines du château de Miribel. Petite pause ici avant de repartir.

Je rejoins assez vite la route D8 qui va me mener au bouquet final de cette sortie :

    

La fontaine Ardente! Une des 7 merveilles du Dauphiné.

  • Une rencontre avec le Feu!

Voyez plutôt :

« Victime des mouvements de terrain et du vandalisme, cette merveille du Dauphiné a suscité peur et fascination depuis plus de 2000 ans. Au cours de l’histoire, personne ne s’expliquait ces flammes qui sortaient directement de l’eau de la rivière. Pour certains, elles étaient le vestige d’une malédiction, pour d’autres, une manifestation divine.

Des romains jusqu’aux romantiques, la fontaine ardente a toujours été un lieu magique jusqu’à l’aube du XXème siècle où elle a failli devenir une source de profit, car elle dégage 20 litres de méthane par seconde, du gaz de schiste issu d’une poche géologique vieille de plusieurs dizaines de millions d’années qui va du Vercors à la Chartreuse ». Source : france3 RH

Voila à quoi l’endroit ressemblait autrefois..

Cela devait être beaucoup plus spectaculaire qu’aujourd’hui. Même si le bruit dégagé par ce gaz, et le crépitement de l’eau sur lequel il sort m’ont un peu laissé bouche bée.

Non loin de là coule une belle cascade. Un endroit magique!

Durant cette sortie j’avais rendez vous avec les fondement de la vie.

Ces quatres éléments qui sont : L’air, l’Eau, la Terre, et le Feu.

Me voila je pense ressourcé d’énergie pour démarrer cette nouvelle année avec de belles choses encore à voir.

J’espere pouvoir cette année trouver un peu plus de temps pour venir vous raconter mes aventures ici….Comme je le faisais il y a quelques temps encore…

C’est l’année « vinvin », alors tout est possible non? 🙂

L’histoire « marathonienne » d’un Mur.

Amis marathoniens, cet article aurait pu vous intéresser, vous qui avez sûrement été confronté à ce passage difficile d’un 42 kms.

Malheureusement le sujet est tout autre….

Mais vous pouvez quand même rester et  lire la suite, si vous avez une vision un peu plus élargie de la course à pied, c’est à dire, autre que le chrono et la performance, la douleur, et le plaisir de finir une course.

Il m’ aurait été bien déplacé de parler de marathon, moi qui n’est jamais dépassé les 30 kms et qui  me fait voyager plutôt en solitaire et sans aucun goût pour la compétition de masse.

Oui, je vis sur une autre planète que vous, mais je m’y trouve plutôt bien. Alors pourquoi en déménager?

Mais revenons à notre sujet du jour. Il existe d’autres murs, bien réels ceux là, qui jalonnent nos sorties et celui dont de je vais vous parler ici hante mon esprit depuis bien des années deja…

Ceux qui me connaissent savent combien je suis attentionné aux décors qui m’entourent lors des mes sorties natures.

C’est sur un de mes parcours les plus classique, au départ de chez moi, juste avant de croiser mon fidèle ami le crocodile,

(oui ma foret peut aussi être tropicale à ses heures)

 que je suis un jour tombé nez à nez face à lui!

Vous, vous n’y aurez surement pas prêté attention….

Mais moi je me suis toujours posé la même question depuis des années :

Mais que fait donc ce bout de mur au beau milieu de la foret?????

J’ai bien-sûr observé les alentours à la recherche d’autres indices, tel qu’un reste de clôture, un ancien portail, d’anciens gonds…

Mais rien de tout cela!

Voici son emplacement exact.. A quelques pas de l’ancien camps de Poisat.

Voici à quoi ressemblait ce camp au début du XXéme siècle :

(photo : Archives du Musée Dauphinois)

Un camp d’entrainement… Certains ont d’ailleurs voulu laisser une trace de leur passage ici :

Mais aujourd’hui il reste bien peu de chose de cette époque, si ce ne sont ces quelques pierres…

Ah si! J’avais bien marché sur une grenade il y a quelques temps 🙂

 

Mais comme bien souvent je m’égare!!!

Alors ce mur?

C’est pas faute d’avoir cherché sur le net durant des années des photos anciennes de ce camp, J’avais quand même réussi à trouver sur ce site quelques clichés,

mais il m’aura fallu attendre il y a quelques mois seulement pour tomber  sur deux anciennes cartes postales jamais vues jusqu’alors, pour qu’enfin tout s’éclaircisse :

J’apprenais tout d’abord avec étonnement que le 4éme Génie s’entrainait ici à creuser des galeries!!! Moi qui croyait qu’on ne jouait qu’ à se tirer dessus…

 

Et Oh surprise!!!!

 

Voila la deuxième carte postale révélatrice qui a fait TILT dans ma tête !!!!!

 –

"Travaux de mines au Camp de Poisat. Entrée en galerie après une explosion"

MAIS CA SERAIT PAS MON MUR CA????

En tout cas, cela y ressemble étrangement non?

Les années passant la foret aura repris possession des lieux. Pour moi le mur était bien trop loin de l’ancien camp pour être en rapport avec l’armée. Pas si loin que ça en faite. Je cherchais plutôt quelque chose d’agricole… (séparation de terrain ou autres choses).

Mais les faits sont là!  A quoi servait il exactement dans ce cas présent? Mur de soutènement? Je n’en sais rien pour l’instant, mais avouez que c’est quand même assez troublant comme coïncidence non?

Il est, d’autant plus troublant, qu’a quelques mètres seulement de ce mur, et uniquement dans ce secteur, plusieurs arbres aient étés déraciné facilement durant un épisode de grand vent il y a deux ans environ.

Le sol serait il instable et resterait il d’anciennes galeries sous cette foret?

On peut se poser la question…

Enfin, voila un mystère élucidé…Moi qui durant des années me suis posé la même question : « Pourquoi ce bout de mur ici au milieu de rien? »

Je me trompe peut être, mais j’ai enfin la satisfaction d’avoir trouvé une réponse à ma question.

L’histoire de ce mur aura donc été pour moi un véritable marathon! 🙂

C’est d’ailleurs surement le seul que je ferais de ma vie de « coureur-explorateur ».

Mais cela ne m’empêchera pas de continuer de courir le nez au vent et la tête en l’air, à fouiner dans les traces du passé, sur quelques chemins anciens…Il me reste encore bien d’autres choses à découvrir j’en suis sûr.

Et c’est bien ça que j’aime avant tout!

Explorer le monde qui m’entoure en courant, sans contraintes, et en toute simplicité…

Voici d’ailleurs une chanson qui résume assez bien ce que la course à pied est pour moi. Un ensemble de choses qui m’interpelle lors de mes sorties, pouvant aller d’une ruine à un morceau de verre… :

« Un pas, une pierre, une chemin qui chemine….C’est le souffle du vent au sommet des collines.. »

 

Ce billet est un hommage à tous les marathoniens qui ont été un jour confronté au MUR ainsi qu’à tous les futurs marathoniens qui le seront peut être..

Même si Je suis à mille lieux de vous dans ma façon d’être,  je vous admire et vous respecte…

 

 

 

 

 

 

 


Les mille et une facettes du Rocher de Comboire

Mes traces « STRAVA » sur le Rocher de Comboire

Il y a presque 10 ans, je m’aventurais (sans GPS à l’époque) pour la première fois sur la digue du Drac en direction du Rocher de Comboire.

Mes « Salomon orange » (paix à leurs âmes) ne sont malheureusement plus là pour vous raconter ce qu’elles ont ressenti à l’époque,

mais leurs descendantes m’ont aux fils des années amenées de découverte en découverte, sur ce bout de Rocher à deux foulées de la ville et du stade Bachelard.

Le voici en entier, avec ses falaises et sa ligne de crête :

C’est tout d’abord un peu comme dans cette vidéo que je l’ai découvert pour la première fois.

Une belle balade le long du Drac avec « ses rapides »,

son point de vue à vous couper le souffle et surtout à vous couper l’envie de retourner travailler,

après une montée courte mais exigeante,

et un fort de 1884 aujourd’hui un peu noyé dans la verdure mais qu’il faut absolument se donner la peine d’approcher pour découvrir toute sa splendeur et sa puissance.

Mais bien d’autres surprises allaient m’attendre d’année en année….

En 2011, c’est avec mon fidèle « Lamiricoré » que je découvrais lors d’une mini expédition les dessous cachés de ce rocher et toute son histoire lié à l’exploitation du ciment Vicat.

Le parcours le plus classique, connu de tous les adeptes du coin, est bien entendu celui des crêtes.

Il est assez spectaculaire en limite de falaise et ne manque pas de cachet. Avec notamment cet arrêt obligatoire (pour moi tout au moins) au niveau de cet arbre mort, dont je dois avoir une photo de chacune de mes sorties 😉

Puis c’est en 2015 en me trompant de chemin que je faisais une première approche du « sentier des mineurs ».

Je faisais demi-tour après la découverte inattendue de cette belle entrée de galerie! Que demander de plus!

Un single en effet qui a tout son charme avec un passage en aplomb des plus beaux qui soit.

Ce single il m’aura fallu attendre (allez savoir pourquoi) l’année dernière seulement pour le terminer et découvrir qu’il rejoignait le chemin des crêtes.

Tout comme ce fossile, situé tout près du belvédère, que j’ai du pourtant fouler des dizaines de fois avant que mon œil ne se pose sur lui.

Quittons maintenant les habituels sentiers battus et regardez par exemple cet endroit insolite :

Oui cette installation pour BMX, bien cachée, est pourtant sur le Rocher.. Mais saurez vous la trouver?

Cet ancien chariot qui circulait au fond des galeries de l’exploitation Vicat au siècle dernier vous attends aussi.

Et cette ancienne entrée de galerie, vestige vivant de la rudesse que devait être le travail des mineurs, n’est pas non plus inaccessible.

Quant à ce coin « magique », aride, en bord de falaise, il mérite bien de quitter le sentier principal pour se sentir quelques instants seul au monde…

La végétation y est exceptionnelle, comme cette variété de crocus photographié mi janvier,

dont il est fait référence de sa découverte sur le rocher, dans ce guide botaniste de 1865.

Redescendons maintenant pour explorer le bas du rocher avec cette ancienne conduite forcée qui devait alimenter une usine ou un moulin…

Autre passage découvert par hasard au détour d’une pause technique ; Ce sentier visiblement très ancien qui longue le rocher au plus près, bien plus agréable surtout l’été, que le « chemin des Cimentiers » car ombragé. Il n’est d’ailleurs sur aucune carte et très peu fréquenté..

Quant à cette cheminée visible depuis la zone commerciale de Comboire et qui est au dessus du chemin de la digue en direction du champ de tir,

ça n’est rien d’autre que les vestiges de fours à ciments…

Fours à ciments déjà présents sans cheminée en 1860!!! Comme on peut le voir sur cette photo, probablement la plus vieille qui soit du rocher.

Crédit Photo « musée dauphinois de Grenoble »

Pas de chemin de digue en contre bas à cette époque….Mais pourtant deja un passage à cette hauteur, comme en témoigne cet extrait de  » La topographie militaire de la frontière des alpes » datant de 1875.

Comme on peut le voir ci dessous en 1950, toujours aucun chemin de digue vers le champ de tir. On voit bien par contre ce « petit sentier » au départ de la cheminée. On peut y voir aussi, en bas de la photo, serpenter le fameux sublime « sentier des mineurs » au dessus de la falaise.

Cet ancien chemin est praticable jusqu’à la hauteur du champ de tir… Un câble permet à cet endroit de redescendre pour récupérer la digue en contre bas..

Mais pour cette fois j’ai bravé les interdits. Je voulais m’assurer de l’existence de cet ancien chemin, et je suis passé de l’autre côté du grillage. Là c’était plus de l’exploration, et j’ai évolué plutôt en mode marche entre arbres couchés et ronces, mais le sentier est encore bien dessiné.

Je ne me suis pas trompé! je tombe sur les vestiges d’un ancien abri. Militaire je suppose, car j’arrive à ce moment là à hauteur de champ de tir.

Champ de tir qui se trouve de l’autre côté du Drac.

Je suis maintenant dans la zone de sécurité, comme on le voit sur ce Croquis de 1903,

avant d’arriver à hauteur du champ où je bénéficie d’une vue sur le chemin « classique » de la digue.

Je retrouve à la fin de ce passage l’autre portail visiblement très ancien, mentionnant « Flamme rouge ou gyrophare allumé : TIR EN COURS ».

Même si cet itinéraire est aujourd’hui impraticable, j’ai enfin pu satisfaire ma curiosité et marcher dans les pas de nos ancêtres..

Pour finir ce tour du rocher, il me fallait aussi chercher si il restait une trace quelconque de l’ancienne usine du début XXéme siècle situé coté Cossey.

Crédit photo : Musée Dauphinois Grenoble

Pas si simple que ça et pourtant… Comment un tel bâtiment aurait-il pu disparaître en totalité?

Et bien oui, les vestiges (aujourd’hui privés) sont bien là! L’investigation aura payé!

(Photo supprimée à la demande du propriétaire)

Voila pour ces petits coins plus ou moins insolites que vous avez peut être aussi eu la chance de découvrir par vous même…ou pas!

Mais peut être que tous cela vous importe peu.. Peut être que pour vous le plus important est ailleurs. Un record à battre sur un segment Strava, un fractionné en côte à travailler, Une descente à perfectionner… Mais un jour peut être, lorsque vous aurez atteint vos objectifs, vous aussi, vous prendrez le temps de quitter les sentiers battus et peut être même vous perdre un peu, pour avoir le plaisir comme moi de faire une belle découverte.

Si je n’ai pas communiqué avec précision sur les lieux mentionnés plus haut, c’est surtout pour que vous les découvriez par vous même.

Sachez toutefois que j’aurais toujours grand plaisir à faire le guide, mais ça sera alors en mode « vinvin20 ». Ne cherchez pas sur vos montres, ce mode n’existe pas! Ceux qui l’on pratiqué avec moi pourrons vous donner leurs avis à ce sujet 🙂

Pour en finir sur ce rocher, je sais qu’il ne m’a pas révélé tous ses secrets et que ce « diamant » aux mille et une facettes, va continuer de m’éblouir durant bien des années encore…

« On s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours »

(Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin)

Nature, patrimoine et course à pied : Toute une histoire!

Pour ceux qui me suivent depuis plusieurs années, vous n’êtes pas sans savoir, que je ne cours pas après les médailles, mais plutôt après l’histoire et le patrimoine. La vitesse n’étant pas une fin en soi pour moi, et n’étant pas un sportif inné, j’ai très souvent avec moi mon téléphone portable, et entre deux foulées, j’essaye de capturer quelques rares moments sur les sentiers de notre belle région, et principalement sur la colline du Murier. Colline qui me permet en chaussant mes baskets depuis la maison, de voyager bien plus loin que les kilomètres affichés sur ma montre.

Aujourd’hui, après plus de 10 ans de photographies et plusieurs milliers de kilomètres de plaisir et de découvertes, j’ai l’honneur de présenter à la bibliothèque de Saint Martin d’Hères quelques photos de ma colline préférée dans le cadre des journées du patrimoine.

Vous trouverez, ci dessous, quelques autres souvenirs de mes plus belles sorties à seulement quelques mètres de dénivelé de la ville :

« Mon chemin ce n’est pas un chemin, c’est la neige… »
UT4S : mon UT4M à moi!
D’une pierre deux coups!
Sortie identique…mais toujours si différente
Pas d’armistice pour ce 11 Novembre
Ma colline : une prison de liberté
Ah! La vache!
Rien n’est immuable..
Nul n’est prophète en son pays!
J’ai été fort surpris!
Dernière dose de D+ avant la mer
18/12/11 : « On a couru dans la neige »
Tour des 4 seigneurs à la fraiche!
Encore plus « FORT »
Mi marche, mi course : Peut être la solution
Eh!! J’pourrais en ravoir un petit peu ?

 

J’en profite pour ajouter un lien vers des sorties Trail, qui m’ont permis de faire de bien belles découvertes historiques autour de l’agglomération grenobloise.

https://www.vinvin20.com/category/histoire/

 

 

Ma conception du Trail :

Être en harmonie avec la nature, courir pour le plaisir, mais aussi observer, et chercher à comprendre ce que les quelques vestiges laissés par nos ancêtres peuvent nous raconter.

Alors quittez les yeux de vos baskets, redressez vous, et maintenant regardez autour de vous.

Je suis sûr que vous aussi vous trouverez au hasard d’un chemin quelque chose d’insolite, qui vous fera non seulement voyager dans l’espace, mais vous donnera aussi le goût de voyager dans le temps..

Au plaisir de vous croiser…

 

Vinvin20

 

 

Mont Saint Eynard : Bien plus religieux que militaire

Ce dimanche 11 Decembre, c’est du côté de la Chartreuse plus particulièrement Au « St Eynard » que je suis aller prendre un bol d’air et faire une bien belle découverte qui m’aura, une fois de plus, fait remonter le temps…

st-eynard-parcours

 

Alors que la température dans la cuvette Grenobloise avoisine les -3°c à 8h, c’est avec un joli 1°c que je prends le départ du Col de Vence (782m). Inversion thermique « habituelle » de ces jours d’hiver anticycloniques, où il fait plus chaud en altitude qu’en plaine.

Battons et sac à dos, je m’élance pour la « classique », mais exigeante, grimpette jusqu’au Fort. La pollution plane au dessus de l’agglo.. C’est indéniable…

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J’arrive ici en 45′ pour 700D+ (arrêts photos comprises) sans avoir souffert. Je suis satisfait.

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Même si toujours aussi impressionné par cette véritable forteresse d’altitude construite en 1879, je sais que ce n’est pas ici qu’il faut chercher les plus anciens murs de pierres….. Aujourd’hui j’ai une autre quête…plus spirituelle que militaire…

Saint Eynard….. Saint Eynard…Bizarre pour un nom de Fort militaire non? Mais qui était ce Saint homme? Que c’est il passé par ici il a a quelques siècles, bien avant l’arrivée des militaires…

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Et bien, après une belle balade sur les crêtes aux pieds des falaises abruptes de ce massif,

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c’est à quelques centaines de mètres de dénivelés plus bas que je trouverais ma réponse.

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Et oui. Un Ermitage!! Saint Eynard, Chartreux, y aurait vécu vers 1150.

Il se situe le long de la « galerie », sangle magnifique, qui longue sous la falaise jusqu’au Pas Guiguet. Pas, qui permettait de rejoindre les crêtes (passage désormais déséquipé car devenu  dangereux à cause d’éboulements).  On voit bien sur cette carte du XVIIIème siècle, antérieur à la construction du fort, que le chemin principale n’était pas celui d’aujourd’hui.

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Un siècle plus tard, vers 1875-1879 lors de la construction du fort voici les différentes ascensions possibles qui menaient à la « galerie ».

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Extrait de « Grenoble son histoire et ses curiosités« 

Un passage superbe avec près de 300m de falaises au dessus de la tête.. Et tout autant en dessous,

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pour arriver enfin ici, dans ce lieu magique..Coupé du monde..

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On prétend que Saint Bruno et ses compagnons auraient, dans un premier temps, occupé cet endroit exigu avant de s’installer à Casalibus (actuelle monastère de la grande Chartreuse) et qu’ensuite, Saint Eynard, leur contemporain et ami, l’aurait choisi pour ermitage.

Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur ce lieu chargé d’histoire je vous conseille ce site : http://biviers.free.fr/hist/faissia.htm

Je resterai ici un bon moment à méditer sur ces marches d’escaliers sculptées dans la roche, et à m’imaginer comment la vie pouvait être ici en 1150.. Peut être que la configuration de la falaise était différente a cette époque..

 

st-eynard-ermitage

Cette représentation de St Bruno, n’évoque t elle pas ce lieu, avec cette corniche au dessus de lui?

st-bruno

C’est là que je rebrousserai chemin en me disant que c’est peu être bien là, dans cet endroit modeste et exigu, que la « Grande Chartreuse » est née…

Suivez moi maintenant sur les crêtes, puis sur ce lieu mystérieux et historique que j’ai pris le temps d’explorer :

 

Ces pierres m’ont parlé et transmis leur histoire..  Je suis reparti avec une certaine zénitude et une paix intérieure. Heureux d’avoir découvert ce lieu intime, rendu aujourd’hui bien trop discret par la puissance militaire d’un fort… qui porte pourtant le nom d’un saint..

 

houx

Je dédie ce billet à Sébastien Bertholet, trailer disparu ce même jour, dans l’après midi, à quelques foulées d’ici, du côté de Chamechaude…

 

 

 

7 années cette année!

Aujourd’hui voila tout pile 7 ans que je vous fais partager mes petits moments de course à pied.

premier billet

Grâce à vous je me suis dépassé,

Grâce à vous j’ai aiguisé ma curiosité et mon goût pour l’histoire et la géographie de ma région,

Grâce à vous j’ai été créatif,

Grâce à vous j’ai amélioré mon orthographe (j’ai dit amélioré 😉 )

Grâce à vous  j’ai fait des rencontres et des voyages inattendus,

Grâce à vous je me suis fait des amis lointains,  (mais si proches) et qui me sont restés fidèles.

Grâce à vous j’ai partagé sur la toile des centaines de photos de moments inoubliables en solo ou avec vous.

Grâce à vous j’ai pris plaisir durant des heures et des heures à discuter par commentaires sur les blogs, ou par messanger sur le net, sur des sujets graves ou plus légers et pas toujours en relation avec la course a pied.

Grâce à vous, j’ai appris à faire des petits montages vidéos qui me permettre de revivre pour toujours quelques unes de mes plus belles sorties.

Grâce à vous j’ai découvert à distance des endroits ou pays que je ne connaissais pas jusqu’à lors.

Grâce à vous je me suis construit et j’ai muri.

 

Pour finir,

Grâce à lui Je ne serais pas en train d’écrire ce billet aujourd’hui.

Lui, c’est Lamiricoré, qui un jour il y a un peu plus de 7 ans m’a incité, tout comme lui,  à faire mes premiers pas sur le net.

Sans lui je n’aurais pas connu un grand nombre d’entre vous et vécu tous ce que j’ai vécu ces dernières années (j’y reviendrais bientot dans un autre billet)

 

MERCI A TOUS!!

Dans cette petite vidéo vous vous retrouverez certainement quelque part entre ses deux arbres immuables, pris en photos durant ses 7 dernières années à différentes saisons.

Ils sont pour moi, tous comme vous :

Toujours présents et les témoins du temps qui passe…

 

 

 

Zéro Kilomètre et Kilomètre Zéro

Et non! Vous ne me retrouverez pas encore cette année dans le fameux

classement du TTT challenge 2015 !

Et pour cause…..

Ceux qui me connaissent bien savent que je ne suis pas un compétiteur et que mes participations à des épreuves chronométrées sont choses rares.

Le minimum « légal » étant pour moi, le Cross des enfants malades.  C’est surtout pour y participer que je vais voir une fois par an mon médecin pour obtenir le fameux « certificat ». Sésame obligatoire pour épingler un dossard et faire surtout une bonne œuvre.

Cette année l’annulation du Cross (pour des raisons de sécurité), m’aura fait gagner le trophée TTT challenge du  :

Zéro kilomètre en compétition

zero kilo

C’est pas beau ça!

Zéro T-shirt, zéro médaille, zéro prépa, zéro stress, zéro blessure 😉

 

En parlant de Zéro kilomètre,

un trophée…. Je m’en suis inventé un depuis plusieurs années.

Celui là a une certaine valeur à mes yeux. Une satisfaction personnelle.

Un peu comme le plongeur en apnée qui remonte avec sa plaque justifiant sa descente.

Durant des années lors de mes montées au fort des 4 seigneurs, j’ai eu besoin de redescendre avec ce trophée. (aujourd’hui, je me suis un peu calmé..)

Et oui, comme certain ont pu le constater lors de sorties Off : Je n’ai pas l’œil que du côté des montagnes, n’est-ce pas Juliette? 😉

Voila au fil des saisons et des années  « Mon trophée » :

(Il s’agit du kilomètre zéro avec ses 799m d’alt. Départ de la route qui monte jusqu’au fort).

 

Pour les mordus de chiffres, voila tout de même « mon bilan », si je puis dire, pour cette année 2015  (données Garmin) :

cap 2015

Et aussi beaucoup de moments partagés avec les Z’amis en toute simplicité….

….A revivre en 2016 et suivantes…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chartreuse : Enivrante!!

 

chartreuse

Même si j’apprécie son gout , ce n’est pas de cette Chartreuse ci que je m’enivre depuis quelques temps. C’est du coté de St Egrève dans le Nord de l’agglomération Grenobloise que je traine mes baskets entre 12h et 14h dans un coin de ce parc régional. Et je ne m’en lasse pas… A croire que ce massif a lui aussi des vertus bienfaisantes..

Quelques mètres de dénivelés et je me retrouve dans une autre atmosphère. C’est limite reposant….Mais ça reste quand meme bien physique.

Le petit parcours que je me suis programmé est à 5 minutes du boulot, et en 1 heure chrono, je prends ma dose de Chartreuse (Jaune en ce moment) en guise de déjeuner..

Je n’arrête plus de prendre des photos tellement c’est beau…. (en voici d’ailleurs une petite sélection) :

Pour compléter tout ça, voici quelques images qui bougent de mon petit tour du midi  :(désolé pour la qualité..Il va falloir que je trouve un bon logiciel de compression)

 

A consommer sans modération…

Roses : Un bouquet de « calas »

Fin Aout, j’ai pu profiter d’une belle semaine en Espagne à Rosas.. Ah! La mer, les grandes plages de sable et le farniente… Enfin, ça c’etait le programme de la journée. Mais moi vers 10h du matin, j’avais déjà des images pleins les yeux…   ronda1

Et pour cause! Je me suis levé presque toute la semaine vers 6h00 et notamment ce 26 aout pour aller fouler quelques sentiers sauvages entre mer et « montagne » sur les « cami de ronda » (anciens chemins de rondes).

Ce matin là c’est à 7h tout pile que j’ai pris le départ de ce run de 11km et 350d+, en même temps que les bateaux de pêche 😉rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (10)

Superbe souvenir que de voir ses chalutiers au moment même où le soleil fait son apparition. rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (25)

Les premiers rayons offrent alors une lumière douce et donnent un joli coup de projecteur à la végétation environnante.  rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (30)

Après quelques flâneries en bord de côte, je m’égare sur un chemin qui part dans les terres et je me retrouve en pleine foret de pin quelques d+ au dessus de la mer avec de belles ruines au passage 😉rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (45)

Je ne m’inquiète pas, car je longe tout de même la côte et quelques minutes plus tard je rejoints assez facilement la « cala muerte » en contre bas. Me revoilà de nouveau sur le GR92.rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (53)

La suite? Et bien un superbe sentier en « mini » montagnes russes.Des belles descentes pour rejoindre un plage et hop! ça remonte… jusqu’à la suivante.rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (77)

Le soleil tape maintenant assez fort et je prends une pause pour admirer le carde inhabituel qui m’entoure. Moi qui ai plutôt l’habitude d’observer un paysage urbain depuis mes sommets de l’agglomération grenobloise.rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (94)

J’arrive (bien trop vite à mon gout) à la dernière « cala » de  Monjoi.rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (118)

Il me faut maintenant faire le chemin inverse.

Cette fois je suis le GR92 jusqu’au bout et je découvre la « cala Lledo » (ratée à l’aller), qui semble avoir été la proie d’un incendie récent…rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (151)

Je fais un petit détour pour descendre voir ce front de mer,rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (168)

qui garde quelques vestiges de l’embarcadère d’une ancienne carrière de marbre blanc.rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (196)

La couleur de l’eau donne bien envie de piquer une tête…Mais  il faut reprendre le chemin du GR, qui offre une vue encore plus paradisiaque sur cette crique.

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La fin est maintenant toute proche..Après quelques anciens bunkers aujourd’hui noyés dans la végétation les premières habitations sont en vue..rosas cami de ronda 2 cap 26 aout 2015 espagne (233)

Petite récup. en mode marche les pieds dans l’eau vers 9h, pendant que quelques premiers coureurs entament les classiques aller/retour front de mer..20150825_083608

Voila pour cette première sortie nature dans une ville plutôt touristique mais toute proche d’une réserve naturelle (le cap de creus).  La journée en famille peut commencer!

Pour ceux qui en veulent toujours plus, voici « quelques images qui bougent » de cette belle balade matinale en solitaire :

 

La suite au prochain épisode..