L’entre deux vagues…

Toutes les photos de ce billet ont étés prisent entre Avril et Octobre 2020

Je vous ai laissé sans nouvelle depuis le 11 Avril dernier, où du sommet de la première vague, j’observais le monde, comme bon nombre d’entre vous, depuis mon balcon, ou depuis le cercle kilométrique qui finissait par nous faire tourner en rond, comme de vulgaires poissons dans leur bocal.

Mais que s’est il passé depuis?

Et bien, j’ai essayé de garder le cap, malgré la houle, qui m’a quelques peu chahuté..

Durant le mois de Mai , j’étais limité dans mes déplacements, non seulement pour des raisons sanitaires, mais aussi pour des raisons mécaniques.

En effet, mon genou droit me rappelait rapidement à l’ordre au bout de quelques kilomètres, et l’unique heure de sortie autorisée me suffisait amplement.

Je prenais plaisir, depuis le pont, à observer tous le silence d’une mer devenue bizarrement calme..

Je devais me rendre à l’évidence :

Je n’avais plus de portance, et je partais à la dérive….

Une IRM vint confirmer le mauvais état de ma coque…. Une fissure et une « languette » du ménisque venait de me saborder le moral…. Une remise en état sous endoscopie était inévitable.
Tel le capitaine depuis le sommet de son navire, je devais me résigner à n’être désormais que le spectateur de ces vagues montagneuses que j’aimais tant parcourir..

Le 17 juin, fut une date marquée d’une croix rouge. je sombrais pour quelques heures dans des profondeurs abyssales

Au lendemain, je consignais dans mon carnet de bord quelques conseils laissés par le « premier matelot » du bloc opératoire.

Je devrais me résoudre pour quelques mois à rester en fond de cale avec une remise en état progressive des rouages, si je voulais à nouveau pouvoir hisser la grande voile et retrouver la pleine mer

Alors j’ai pris patience…Tel un pirate avec sa jambe de bois, j’ai un peu galéré….

Après quelques semaines, j’obtenais enfin un visa « vélo » pour retrouver le large….. C’etait deja ça!

Le plaisir de liberté était là. Même si je regardais d’un air jaloux les quelques voiliers qui se dessinaient à l’horizon et que je depassais allégrement, du haut de mon hors bord..

Le chantier naval était en cours. Kiné, musculation, venaient agrémenter mes journées.

J’ai passé une bonne partie du mois de Juillet à voguer sur les berges de l’Isère tantôt le matin aux aurores, tantôt les fins d’après midi, du coté du Bois Français. C’était devenu mon radeau de sauvetage..

Le 06 Aout, sous pavillon « Taillefer Trail Team » et en mode moussaillon, je pouvais désormais mettre à jour mes appareils de navigation pour une toute premier reprise en douceur..

J’avais le vent en poupe! Plus rien ne pouvait m’arrêter maintenant.

Les autorités ayant décrétées « La libération covidale » pour la période estivale, les eaux territoriales étaient désormais accessibles à tous.

Je jetais l’ancre sur Marseillan et profitais enfin de belles sorties maritimes. Je rentrai tous les jours au port sans problèmes mécaniques et sans jamais avoir dessalé. Je commençais à retrouver mon équilibre physique et moral.

De retour, pour ne pas mollir, je venais prendre un peu de vitesse au stade

Et j’investissais dans un rameur d’appartement, sachant que j’allais désormais devoir être vigilant et réduire la voile….

Je commençais à retrouver enfin mes points de mouillages préfères, là où j’aimais me ressourcer…

Mais c’etait malheureusement bien trop beau pour durer….

Un avis de coup de vent s’annonçait.

J’allais de nouveau chavirer…. une douleur à l’autre genou, sonnait ici un début de fin…. Une nouvelle lame de fond venait de me couper dans mon élan…

Je compris très vite que je j’aillais devoir de nouveau retourner en cale sèche….

Une IRM vient de me confirmer ce soupçon…et il va falloir de nouveau envisager les repartions nécessaires….Me revoici au point de départ..

A l’aube de cette deuxième vague annoncée depuis quelques semaines, et qui va bientot arriver et nous toucher de nouveau, j’ai voulu ici partager avec vous les quelques mois de répit que j’ai eu, avec un brin d’humour, même si cette nouvelle vague, je l’ai plutôt à l’âme…

En attendant que la mer retrouve son calme,

Je vous laisse avec cette chanson de juliette….

Ce n’est qu’un jour, un jour comme ça
On dit « ça va » mais ça va pas
Un jour à rien, un jour à spleen
Un jour à météo marine

Laissez moi partir…

Voila comment j’ai vécu, en plein confinement, un beau moment de partage ...

  • Mais commençons par le début :

J’ai toujours voué un amour particulier pour le Brésil. Dans ma jeunesse, le seul moyen de me faire voyager restait les correspondances courriers…. Je me souviens d’une certaine « Débora » de Rio, mais aussi de « Sœur Claudia » qui s’occupait de lépreux à Porto Velho…Deux Brésil bien différent..

Je passais aussi de longs moments derriere ma radio à écouter les ondes courtes… Et quelle magie lorsque j’arrivais à capter ces voix et musiques venues de si loin..Et le plaisir de recevoir dans ma boite aux lettres un courrier avec quelques cartes postales ou autocollants d’un pays qui me fascinait..

Tellement fasciné que j’avais même commencé à apprendre le Brésilien! 🙂

  • Mais revenons en 2020, en ces mois difficiles de confinement que nous vivons tous, et où il faut arriver à se faire voyager tout en restant sur son balcon…

La colline est là, à deux pas et me manque cruellement. Assis dans mon transat, j’ai la chance d’avoir une belle vue avec notamment le château « Teissiere » de Poisat dont j’avais retracé une partie de l’histoire.

Et c’est ce château qui m’a fait retourner au Brésil.

Une fois de plus, rien n’est lié au hasard…. Vous allez comprendre :

Il y a quelques mois sur Instagram le #Poisat, m’avait dirigé vers une photo et un compte : Celui de César.

Pensant au départ communiquer avec une personne habitant le Château, je découvrais César, Brésilien, vivant prés de São Paulo….Professeur de Français.

« C’est le château de ma tante….J’habite au Brésil! »

Quelques échanges et partages de photos de nos coins respectifs ont suffit à créer un lien.

C’est ce château qui nous lis aujourd’hui .

Alors avec ce soleil qui me narguait ce dimanche après midi, et l’impossibilité de sortir et m’évader à ma manière ; Je me suis posé au soleil, avec entre les oreilles la chaine Youtube branchée sur quelques airs brésiliens que j’affectionne, histoire de me faire voyager aussi loin que l’imaginaire peut me le permettre, et d’arriver à toucher virtuellement les frontières et les côtes de ce pays si lointain.

Jusqu’à ce que le hasard me fasse découvrir cette chanson « Perciso Me Encontrar » de « Cartola » que je ne connaissais pas :

Je suis alors parti en boucle sur ce titre…J’étais à la fois touché par la musique, mais je sentais que les paroles exprimaient quelque chose d’important, de triste et joyeux à la fois.

Une traduction de « mon ami Google », comme on dit, me donnais quelques pistes, mais rien ne vaut une traduction humaine.

Alors grâce à la magie d’internet, j’ai parlé à César de cette chanson…

…et je lui ai demandé si il pouvait m’aider à comprendre ce que Cartola voulait exprimer.

Et quelques minutes plus tard je recevais cette photo :

Une lettre manuscrite avec les paroles en Français.

Quel magnifique cadeau!!!

Il aurait pu tout simplement me la transcrire de façon plus anonyme comme un simple message.

ça m’a rappelé cette époque de correspondances par courriers interposés et aussi le cahier de la croix de Quinzonnas.

J’étais touché par le geste, et aussi par ces paroles qui me correspondent tant en ce moment, moi qui suis habituellement si souvent dehors à profiter de la nature..

Laissez moi partir, j’ai besoin de marcher……je veux voir le soleil se lever...

.…Je veux voir les eaux des fleuves couler….

Je vais làbas pour chercher à sourir pour pas pleurer….

J’espère que chacun pourra bientôt retrouver « le chemin » qui lui fait aimer la vie.

Ce qui nous arrive en ce moment montre que l’homme reste un être bien vulnérable. Mais les relations qu’il établit avec les autres le rend plus fort!

Voila ce que j’avais envie de vous raconter aujourd’hui. Un besoin de dire ce que je ressens actuellement. Un mélange de tristesse et de joie bien compliqué à exprimer.

En attendant de pouvoir de nouveau partir pour enfin me retrouver.

A César…

Et à vous tous qui êtes actuellement bien trop loin….. Sachez que je vous attends avec impatience pour partager à nouveau de beaux moments ensemble.

L’inquiétant chant du silence

Voici plus de 10 ans que je partage avec vous mes petites aventures de runner du dimanche. Oui les années passent vite…Si vite que je ne trouve plus toujours le temps de vous raconter ce que je vis durant mes sorties.

C’est d’ailleurs en allant jeter un œil dans mes archives personnelles et notamment sur mon compte Youtube, que j’ai retrouvé mes toutes premières vidéos partagés.

Voila par exemple ici ma première découverte des passerelles du Monteynard, c’etait un 21 juillet 2010…Comme on peut le voir, personne sur cette vidéo.. J’étais loin d’imaginer ce jour là que des milliers de coureurs passeraient par ici quelques années plus tard.. La qualité des images est plus que médiocre, mais le son est bon.

On entend d’ailleurs très bien une vache et quelques chants d’oiseaux..

PASSERELLE DU DRAC…..BIEN AVANT LE TPM

A cette époque, pas de GoPro bien-sur. C’etait avec mon rudimentaire Sony Ericsson W920I que je capturais ces moments un peu naïvement.

Mais remontons à ma toute première vidéo. c’etait lors de ma découverte du fort abandonné de Montavie, un 27 Septembre 2009, soit un peu plus de 10 ans aujourd’hui!

Et là, en la revisionnant, une chose dont je n’avais jusqu’alors pas prêté attention m’a littéralement choqué.

N’oubliez pas de mettre le son!!!!

A l’écouter, je me serais cru au printemps avec tout ces chants d’oiseaux…. Il m’a fallu revérifier la date de cette vidéo. Non c’etait bien en Septembre!!!

J‘ai alors pris conscience que je n’entendais plus les oiseaux…. Oui j’ai souvent mon casque sur les oreilles, certes, mais rien de semblable lors de mes sorties ces dernières années.

Il fallait que j’en ai le cœur net!!!

Je decidais donc de retourner à la même heure, dans les mêmes conditions météo, au même endroit et à la même période de l’année, pour voir ce qu’il en était.

Et voila ce que j’ai pu enregistrer le 06 Octobre 2019 (soit 10 ans plus tard) :

N’oubliez pas de mettre le son!!!!

Rien de comparable!!! Quelques chants…mais la diversité des espèces n’est plus ce quelle était.

Comment ai je pu passer à coté de ça….Les années ont défilées et je me suis habitué à ce manque sans m’en rendre vraiment compte…

Faite vous aussi le test, vous verrez, vous allez être surpris par le silence!!!

J’ai alors aussi pris conscience ce jour là que la nature avait changé

Même si les paysages que je voyais restaient à peu près les mêmes (mes terrains de jeux étant pour la plus part dans des « zones vertes protégées »), la faune, elle, avait été la proie de l’homme et de son exploitation des terres.

Après quelques recherches sur le net, je trouvais plusieurs articles sur le sujet, notamment celui ci :

Les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à une « vitesse vertigineuse » (Le monde)

……. Le déclin observé est plus particulièrement marqué depuis 2008-2009, « une période qui correspond, entre autres, à la fin des jachères imposées par la politique agricole commune [européenne], à la flambée des cours du blé, à la reprise du suramendement au nitrate permettant d’avoir du blé surprotéiné et à la généralisation des néonicotinoïdes », ces fameux insecticides neurotoxiques, très persistants, notamment impliqués dans le déclin des abeilles, et la raréfaction des insectes en général….. (Le Monde)

Depuis je me mets à l’écoute lors de mes sorties trail en pleine nature, et force est de constater que c’est bien souvent un silence pesant qui arrive à mes oreilles…

En Mai 2011, j’avais aussi capté une véritable « foret amazonienne » dans le bois qui monte aux 4 Seigneurs. Écoutez plutôt :

J’ai hâte d’aller faire le mème enregistrement en Mai prochain.. Que m’attendra-t- il ici? Je manquerais pas de vous en faire part.

J’espere juste que dans quelques années nos enfants aurons encore la chance de pouvoir profiter du doux chant des oiseaux, et que, quant à lui, ce chant du silence se sera définitivement tu….

A la rencontre des 4 éléments fondamentaux

Pour démarrer cette nouvelle année « 20 20 », que beaucoup d’entre vous considère déjà comme « mon année », il me fallait trouver quelque chose d’un peu hors norme, unique en France et en rapport avec l’histoire bien entendu. Me permettant par la même occasion de regrouper sur une seule sortie les 4 éléments nécessaire à la vie.

Mais commençons par le début :

C’est du coté des contreforts du Vercors, au départ de Saint Barthélemy du Gua que j’ai pris mon départ en ce dimanche 5 Janvier au matin sous un ciel couvert et une petite bise.

        
  • L’Air était bien frais.

Une belle boucle, histoire de profiter de ce lieu que je ne connais pas.

        
  • Que d’Eau!!

Tout commence par une grande descente vers le torrent la Gresse. Ce sentier était plus une rivière qu’un chemin. J’ai « galéré » (c’est le cas de le dire) afin de ne pas finir les pieds trempés!

La suite était encore tout autre chose! C’est glissant et pas très rassurant…Mais ça passe!!! De toute façon impossible de faire demi tour maintenant.

Me voila désormais en foret pour une remontée vers Miribel Lanchatre. Pensant être sur des chemins plus secs : Il n’en est rien!!!

           
  • De la Terre glaise qui colle aux pieds…

…avec un mélange de feuilles mortes…une véritable patinoire… En 20 ans de course à pied, je n’ai pas souvenir d’avoir autant patiné!!!

Je sais que le jeu en vaut la chandelle!! Et je n’ai pas le choix si je veux rejoindre le chemin qui me mènera à cette curiosité unique en France. Ce quatrième élément qu’il n’est pas commun de croiser lors d’une sortie nature.

Mais oh surprise!!! Je suis récompensé! Je tombe sur les ruines du château de Miribel. Petite pause ici avant de repartir.

Je rejoins assez vite la route D8 qui va me mener au bouquet final de cette sortie :

    

La fontaine Ardente! Une des 7 merveilles du Dauphiné.

  • Une rencontre avec le Feu!

Voyez plutôt :

« Victime des mouvements de terrain et du vandalisme, cette merveille du Dauphiné a suscité peur et fascination depuis plus de 2000 ans. Au cours de l’histoire, personne ne s’expliquait ces flammes qui sortaient directement de l’eau de la rivière. Pour certains, elles étaient le vestige d’une malédiction, pour d’autres, une manifestation divine.

Des romains jusqu’aux romantiques, la fontaine ardente a toujours été un lieu magique jusqu’à l’aube du XXème siècle où elle a failli devenir une source de profit, car elle dégage 20 litres de méthane par seconde, du gaz de schiste issu d’une poche géologique vieille de plusieurs dizaines de millions d’années qui va du Vercors à la Chartreuse ». Source : france3 RH

Voila à quoi l’endroit ressemblait autrefois..

Cela devait être beaucoup plus spectaculaire qu’aujourd’hui. Même si le bruit dégagé par ce gaz, et le crépitement de l’eau sur lequel il sort m’ont un peu laissé bouche bée.

Non loin de là coule une belle cascade. Un endroit magique!

Durant cette sortie j’avais rendez vous avec les fondement de la vie.

Ces quatres éléments qui sont : L’air, l’Eau, la Terre, et le Feu.

Me voila je pense ressourcé d’énergie pour démarrer cette nouvelle année avec de belles choses encore à voir.

J’espere pouvoir cette année trouver un peu plus de temps pour venir vous raconter mes aventures ici….Comme je le faisais il y a quelques temps encore…

C’est l’année « vinvin », alors tout est possible non? 🙂

Le TPM 2018 et sa troisième passerelle..

Il est des passerelles qui n’existent sur aucune carte, voici l’histoire de l’une d’elle…

 

 

 

Et voila cette septième édition du TPM déjà terminée.

Encore une belle aventure!

Membre du Taillefer Trail Team, j’ai toujours eu honneur et plaisir à participer à cet événement en tant que bénévole, et ce depuis la toute première année, avec la belle équipe d’organisateurs d’Idée Alpe

C’etait en 2012, avec 3 trails et une randonnée sur une seule journée, de quoi être bien occupé!

J’ai eu la chance de découvrir ces passerelles en 2010 lors d’une sortie en solitaire , c’était bizarrement un 15 Juillet… J’étais loin de me douter à cette époque de l’engouement qu’allait avoir ce « spot ».

Pour cette année 2018, positionné coté Triéves, j’allais être quelque part sur le parcours du 65km et du 40km pour cette journée du dimanche, véritable « bouquet final » de ces différentes courses qui ont réunis prés de 6000 participants.

Arrivée à 6h30, un petit coucou à mon ami François d’Idée Alpe qui est déjà aux commandes du PC course. Le départ du Maratrail ayant été donnée un peu plus tôt du côté de la Mure.

Avec un autre François (Président du TTT) on se prépare à partir avec les coureurs du 40km à 8h00…Mais un orage est annoncé et la course est reportée d’une demie heure, histoire de laisser passer le « grain ». En attendant : Tous aux abris!!!

 

Le départ arrive enfin, entre temps on a pu refaire un point entre bénévoles. François est alors invité à présenter notre association à tous les coureurs du 40 km :

Le temps est maussade mais la pluie se calme, laissant un petit vent frais prendre sa place.

On se glisse alors parmi les coureurs et profitons d’échanger un peu. Quelques minutes avec ces deux parisiennes, qui m’ont pris pour un coureur, et que j’ai pu  éclairer et rassurer sur la suite de leur parcours.

On lâche alors les coureurs au niveau de la première passerelle pour rejoindre nos poste en s’élevant par le « pas de Berlioz ».

Nous les retrouverons dans quelques heures…

Durant cette montée, un joli point du vu sur un endroit que je connais bien, pour y avoir par deux fois tenu le ravitaillement du 15 km :  « le pont de Brion ».

Ceux qui ont vu le film « Buffet Froid » reconnaîtrons à coup sûr ce pont… Sur cet extrait, derrière Depardieu, Blier et Carole Bouquet, l’endroit de l’actuelle passerelle de l’Ebron 😉

Après avoir vérifié le balisage avec François, me voila arrivé à mon « petit coin de paradis » pour cette belle journée! Il est alors 10 heures, le soleil est de nouveau là. Il ne reste plus qu’à attendre les premiers coureurs 😉

Ceux ci vont arriver par la foret au niveau de ce petit abris en bois, après une longue montée d’un kilomètre. Les derniers sont attendus pour 17h..

 

Et c’est parti pour le défilé!! Coupe du monde oblige, j’avais installé quelques petits drapeaux dans le final de cette grande grimpette, le nez collé au sol dans cette partie, ils ne sont pas passés inaperçu!! Beaucoup ont apprécié cette petite touche discrète mais d’actualité.

La fin de la montée est bien raide et étroite,

et la chaleur commence à devenir insupportable pour certain que je dirige vers les coins d’ombres.

Avec quelques personnes venues me rejoindre, on encourage les coureurs par leurs prenoms, comme « Alexis » qui a trouvé des bâtons 100% « Bio »!!!

Le temps passe, les coureurs aussi. On m’annonce qu’une personne se sent mal quelques mètres plus bas. Il me faut descendre au niveau de ce champs de blé et prévenir le PC.

Rien de grave…Une femme n’arrive plus à marcher pour cause de crampes. On arrive à remonter au sommet de la côte ensemble. Elle est du Nord et parlons un peu ensemble de nos régions respectives. Elle repartira.

D’autres prennent une pause. Il reste encore à ce moment là 7 km et la question qu’on me pose à chaque fois : ça monte encore???

La configuration est trompeuse…cette petite montée qu’on voit sur cette photo n’est rien. Une descente les attend juste après….Mais il reste encore une « bosse » avant l’arrivée.

C’est au tour de l’amie Carole, sur le 67km, de faire sont apparition alors que nous refaisions le monde avec un Lyonnais qui décidait de quitter l’aventure ici, en attendant la navette pour le récupérer. Un bel échange « coureur-bénévole ».

 

S’en suivirent quelques « coups de chaud » :  Comme toi à qui j’ai mouillé la casquette et qui est reparti, comme toi à qui j’ai donné des cachets de « sporténine » pour finir ce parcours,  comme toi, assoiffé, à qui j’ai donné une de mes deux seules bouteilles d’eau, et à vous tous que j’ai pu motiver pour continuer, je garde vos visages en mémoire.

Mais la journée allait encore me réserver une surprise…..

la barrière horaire au passage de la passerelle est déclenchée aux environs de 16h30. Les derniers coureurs que je vois m’annonce qu’un certain Mickael ne se sentant pas bien aurait fait le choix de redescendre cette montée, alors qu’il était à seulement 200m de moi….. Heureusement le serre fil n’est plus très loin .  Du coup, je les vois tous les deux arriver à mon niveau.

Le serre fil continue son chemin pour debaliser le parcours.

Je préviens alors le PC pour demander une navette pour venir nous chercher… Il est alors 17h…

Mickael n’est pas au mieux et s’en veux de me bloquer ici.  « Mais, pas de soucis, je suis là pour ça!!! »

« En plus on va même pas voir le match! » me dit il…

« T’inquiètes Mickaël! J’ai de la batterie et de la 4G!!! Je sors alors mon téléphone, le sourire lui revient au visage…

Et nous voila tout les deux, seuls au monde, au milieu de nulle part, à regarder un match de final de coupe du monde sur un écran de téléphone!!!

Une situation hors du temps…. Une bonne heure ensemble, assis par terre…. Il est des moments de partage qu’on ne peut oublier…

Peggy arrive enfin pour nous récupérer, et nous voila dans son 4×4 pour la deuxième mi-temps!

Ambiance « France championne du monde!!! »

Mickaël s’allonge un peu…Les sensations ne sont pas top…

Je dépose alors Mickaël au poste de secours…

La course se termine avec  la remise de la lampe de mineur au dernier coureur.

Au même moment, la France est Championne du monde de Foot!!!

Que d’émotions sur cette journée improbable…

 

Le lendemain, ayant échangé nos numéros de téléphone, je prenais des nouvelles de Mickaël afin de savoir si il avait retrouvé la forme :

Salut Mickaël,
C’est vinvin20.
Je venais aux nouvelles. J’espère que tu as bien récupéré depuis hier. A cette heure ci nous vivions un moment hors du temps. Tous les deux assis par terre au milieu de nulle part à regarder une coupe du monde sur un téléphone portable…. Qui aurait cru ça. J’espère que tu ne regrettes rien et que tu garderas un bon souvenir de ce trail et de notre région. Même si tu n’as pas été au bout de la course tu as fait le bon choix et tu es aller au bout de toi même. En tant que bénévole ces moments de partage avec les coureurs sont toujours enrichissants et c’est aussi ça l’esprit Trail. Des paysages mais aussi de l’humain. Je ne sais pas si tu es déjà rentré chez toi, mais j’espère que tu reviendras dans le coin.
Tu vas rester quelque part dans ma mémoire pour cette journée du 15 Juillet 2018.
Soignes toi bien.
Amitiés
Vinvin20

Quelques minutes plus tard je recevais ce SMS :

Bonsoir vinvin20

Merci pour ce message extraordinairement gentil. Je n’ai même eu la présence d’esprit de te demander ton prénom. Je me dit aussi que nous a avons passé un moment improbable. Si j’avais été mieux, nous ne nous serions jamais rencontré, j’aurais franchi la ligne anonymement et puis. ..Tu incarnes ce qu’il y a de plus noble chez un bénévole. Je garderais en memoire à jamais cette 1h30 passée avec toi, même si c’était pas la grande forme. Bien rentré en Mayenne. Je reprend le boulot demain et attend les vacances pour retourner dans votre magnifique région (la Clusaz). Au plaisir de te revoir peut être un jour. J’aurais grand plaisir à visiter ton blog. Merci encore.

 

Il est des moments qu’on ne vit qu’une fois…

Des petits croisements de vies qui lient des personnes pour toujours, et qu’on garde quelque part au fond de soi…

Il y avait bien, sur ce Trail, deux passerelles à franchir…

Mais il en existait une troisième, peut être la plus belle :

Celle qui relie coureurs et bénévoles, pour des moments éphémères et anonymes qu’on ne peut oublier.

Encore une belle expérience de bénévole que cette 7ème édition du TPM.

 

Quand le passé me court après..

Quelques mois se sont écoulés depuis mon dernier billet sur ce blog, non pas que je n’avais rien à vous raconter, mais le temps m’a manqué, et j’ai souvent eu peur d’être redondant. Alors j’ai gardé pour moi quelques sorties hors normes, jusqu’à celle d’hier que j’avais envie de vous faire partager aujourd’hui.

Nous voici deja dans la deuxième quinzaine de juin, l’été vient tout juste de prendre sa place avec ses premières chaleurs. J’ai donc décidé de passer en mode « estival » en allant trottiner le matin avant le travail du côté du stade Bachelard.

L’ambiance matinale de ce lieu est bien différente de celui du midi…Tout est calme et reposant, et l’on peut voir même quelques fois des lapins gambader en toute quiétude.

Je connais bien cet endroit pour l’avoir pratiqué des milliers de fois depuis ces 20 dernières années, plus souvent en compagnie des copains du midi, que seul.

Justement profitant de cet instant en solitaire, j’avais dans l’idée de faire une sortie très très cool, sous les 150 bpm. Les sensations de ces derniers mois n’étant pas les meilleures que j’ai connu. L’exercice n’est pas facile pour moi qui ai plutôt une fréquence cardiaque élevée. Et je ne suis pas non plus fan des séances avec « cardio ».

Me voilà donc parti pour une balade entre parc et stade au gré du vent et sans but précis… La lumière et les jeux d’ombres à cette heure sont des plus beaux je trouve.

 

Quelques musiques tranquilles dans les oreilles pour accompagner ce trainning à 8 km/h… ça ne va pas vite! Mais c’est le but du jeu..

Alors, je vais de ci de là, à travers le parc, essayant de parcourir le plus de chemins différents, histoire de ne pas m’ennuyer et tenir les 60 minutes que je m’étais fixées.

Au passage près du plan d’eau, vidé exceptionnellement, je me dis que pourrais bien finir cette sympathique sortie de ce côté, histoire de m’amuser un peu avec la trace GPS et faire croire que je m’entraine pour un Triathlon 🙂

Il me reste alors moins de 5′ pour finir…Je suis en approche du plan d’eau : C’est parti pour le final!!! 🙂

Et voila! J’arrête le chrono ici au bout d’une heure tout pile. La mission est remplie et je me suis bien amusé.

Mais que vois je à mes pieds à ce moment là??????????

 

C’est quand même assez fou…

Elle est là. La rencontre et la chance de la voir étaient improbable. Pourquoi mes pas m’ont ils amené ici? Le hasard à quelques fois ses mystères…

Le passé est à mes pieds!! Ici au beau milieu de la ville, dans un simple parc où des centaines de personnes passent tous les jours.

Comme si quelqu’un était venu déposer ce flacon ici…. Mais combien de chance il y avait il pour que je vienne courir sur le plan d’eau vide? comment cette petite bouteille à t elle pu, après tant d’années, se retrouver ici? Le plan d’eau est plusieurs fois vidé par an…

Je ne peux que repenser à ma sortie « GUERLAIN » d’il y a tout juste un an….

Je m’empresse d’aller à la fontaine à eau et ramasser au passage un bout de bois, histoire de vider le flacon de toute la boue et vase accumulées..

Enfin je peux admirer mon trophée du jour. Qui aurai cru ça!!

 

J’ai du mal à croire à ce « cadeau » tombé du ciel…ou plutôt du passé….

Passé qui me court décidément après…

Il me reste maintenant à essayer d’en savoir plus sur cette gravure. Le fond du flacon est aussi travaillé en forme de rosace.

Peut être plus une fiole médicale qu’un flacon de parfum, en tout cas visiblement il daterait du début du XXéme siècle… Rien de trouvé sur le net à ce jour, mais je vais continuer à mener mon enquête..

Après « foulage » sur un papier, la gravure se révèle un peu plus :

J’étais bien loin d’imaginer un tel final pour une sortie de ce type…

Comme quoi, on ne sait jamais où nos pas peuvent nous mener.

C’est un peu comme si j’avais été guidé sans le savoir….

En tout cas cette sortie aura au moins eut le mérite de me remettre à l’écriture 😉

 

 

 

 

 

 

Les mille et une facettes du Rocher de Comboire

Mes traces « STRAVA » sur le Rocher de Comboire

Il y a presque 10 ans, je m’aventurais (sans GPS à l’époque) pour la première fois sur la digue du Drac en direction du Rocher de Comboire.

Mes « Salomon orange » (paix à leurs âmes) ne sont malheureusement plus là pour vous raconter ce qu’elles ont ressenti à l’époque,

mais leurs descendantes m’ont aux fils des années amenées de découverte en découverte, sur ce bout de Rocher à deux foulées de la ville et du stade Bachelard.

Le voici en entier, avec ses falaises et sa ligne de crête :

C’est tout d’abord un peu comme dans cette vidéo que je l’ai découvert pour la première fois.

Une belle balade le long du Drac avec « ses rapides »,

son point de vue à vous couper le souffle et surtout à vous couper l’envie de retourner travailler,

après une montée courte mais exigeante,

et un fort de 1884 aujourd’hui un peu noyé dans la verdure mais qu’il faut absolument se donner la peine d’approcher pour découvrir toute sa splendeur et sa puissance.

Mais bien d’autres surprises allaient m’attendre d’année en année….

En 2011, c’est avec mon fidèle « Lamiricoré » que je découvrais lors d’une mini expédition les dessous cachés de ce rocher et toute son histoire lié à l’exploitation du ciment Vicat.

Le parcours le plus classique, connu de tous les adeptes du coin, est bien entendu celui des crêtes.

Il est assez spectaculaire en limite de falaise et ne manque pas de cachet. Avec notamment cet arrêt obligatoire (pour moi tout au moins) au niveau de cet arbre mort, dont je dois avoir une photo de chacune de mes sorties 😉

Puis c’est en 2015 en me trompant de chemin que je faisais une première approche du « sentier des mineurs ».

Je faisais demi-tour après la découverte inattendue de cette belle entrée de galerie! Que demander de plus!

Un single en effet qui a tout son charme avec un passage en aplomb des plus beaux qui soit.

Ce single il m’aura fallu attendre (allez savoir pourquoi) l’année dernière seulement pour le terminer et découvrir qu’il rejoignait le chemin des crêtes.

Tout comme ce fossile, situé tout près du belvédère, que j’ai du pourtant fouler des dizaines de fois avant que mon œil ne se pose sur lui.

Quittons maintenant les habituels sentiers battus et regardez par exemple cet endroit insolite :

Oui cette installation pour BMX, bien cachée, est pourtant sur le Rocher.. Mais saurez vous la trouver?

Cet ancien chariot qui circulait au fond des galeries de l’exploitation Vicat au siècle dernier vous attends aussi.

Et cette ancienne entrée de galerie, vestige vivant de la rudesse que devait être le travail des mineurs, n’est pas non plus inaccessible.

Quant à ce coin « magique », aride, en bord de falaise, il mérite bien de quitter le sentier principal pour se sentir quelques instants seul au monde…

La végétation y est exceptionnelle, comme cette variété de crocus photographié mi janvier,

dont il est fait référence de sa découverte sur le rocher, dans ce guide botaniste de 1865.

Redescendons maintenant pour explorer le bas du rocher avec cette ancienne conduite forcée qui devait alimenter une usine ou un moulin…

Autre passage découvert par hasard au détour d’une pause technique ; Ce sentier visiblement très ancien qui longue le rocher au plus près, bien plus agréable surtout l’été, que le « chemin des Cimentiers » car ombragé. Il n’est d’ailleurs sur aucune carte et très peu fréquenté..

Quant à cette cheminée visible depuis la zone commerciale de Comboire et qui est au dessus du chemin de la digue en direction du champ de tir,

ça n’est rien d’autre que les vestiges de fours à ciments…

Fours à ciments déjà présents sans cheminée en 1860!!! Comme on peut le voir sur cette photo, probablement la plus vieille qui soit du rocher.

Crédit Photo « musée dauphinois de Grenoble »

Pas de chemin de digue en contre bas à cette époque….Mais pourtant deja un passage à cette hauteur, comme en témoigne cet extrait de  » La topographie militaire de la frontière des alpes » datant de 1875.

Comme on peut le voir ci dessous en 1950, toujours aucun chemin de digue vers le champ de tir. On voit bien par contre ce « petit sentier » au départ de la cheminée. On peut y voir aussi, en bas de la photo, serpenter le fameux sublime « sentier des mineurs » au dessus de la falaise.

Cet ancien chemin est praticable jusqu’à la hauteur du champ de tir… Un câble permet à cet endroit de redescendre pour récupérer la digue en contre bas..

Mais pour cette fois j’ai bravé les interdits. Je voulais m’assurer de l’existence de cet ancien chemin, et je suis passé de l’autre côté du grillage. Là c’était plus de l’exploration, et j’ai évolué plutôt en mode marche entre arbres couchés et ronces, mais le sentier est encore bien dessiné.

Je ne me suis pas trompé! je tombe sur les vestiges d’un ancien abri. Militaire je suppose, car j’arrive à ce moment là à hauteur de champ de tir.

Champ de tir qui se trouve de l’autre côté du Drac.

Je suis maintenant dans la zone de sécurité, comme on le voit sur ce Croquis de 1903,

avant d’arriver à hauteur du champ où je bénéficie d’une vue sur le chemin « classique » de la digue.

Je retrouve à la fin de ce passage l’autre portail visiblement très ancien, mentionnant « Flamme rouge ou gyrophare allumé : TIR EN COURS ».

Même si cet itinéraire est aujourd’hui impraticable, j’ai enfin pu satisfaire ma curiosité et marcher dans les pas de nos ancêtres..

Pour finir ce tour du rocher, il me fallait aussi chercher si il restait une trace quelconque de l’ancienne usine du début XXéme siècle situé coté Cossey.

Crédit photo : Musée Dauphinois Grenoble

Pas si simple que ça et pourtant… Comment un tel bâtiment aurait-il pu disparaître en totalité?

Et bien oui, les vestiges (aujourd’hui privés) sont bien là! L’investigation aura payé!

(Photo supprimée à la demande du propriétaire)

Voila pour ces petits coins plus ou moins insolites que vous avez peut être aussi eu la chance de découvrir par vous même…ou pas!

Mais peut être que tous cela vous importe peu.. Peut être que pour vous le plus important est ailleurs. Un record à battre sur un segment Strava, un fractionné en côte à travailler, Une descente à perfectionner… Mais un jour peut être, lorsque vous aurez atteint vos objectifs, vous aussi, vous prendrez le temps de quitter les sentiers battus et peut être même vous perdre un peu, pour avoir le plaisir comme moi de faire une belle découverte.

Si je n’ai pas communiqué avec précision sur les lieux mentionnés plus haut, c’est surtout pour que vous les découvriez par vous même.

Sachez toutefois que j’aurais toujours grand plaisir à faire le guide, mais ça sera alors en mode « vinvin20 ». Ne cherchez pas sur vos montres, ce mode n’existe pas! Ceux qui l’on pratiqué avec moi pourrons vous donner leurs avis à ce sujet 🙂

Pour en finir sur ce rocher, je sais qu’il ne m’a pas révélé tous ses secrets et que ce « diamant » aux mille et une facettes, va continuer de m’éblouir durant bien des années encore…

« On s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours »

(Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin)

Époustouflante bataille climatique depuis le Mont Jalla

 

Ce mardi 26 décembre, j’avais l’intention de monter à la croix de Quinzonas du coté de la Bastille, le temps s’était vite couvert et la pluie était annoncée.

J’avais prévu quelques vêtements chauds avec seulement 2°C au pied du quartier St Laurent et le coupe vent était dans le sac, parmi bien d’autres choses.

J’étais un peu frustré d’avoir raté la belle mer de nuage d’hier dont avait pu profiter lamiricore

Grenoble coincée entre trois massifs, à la particularité d’avoir un climat à part, comme l’a étudié dans son livre Guilhem Martin.

Mais je ne savais pas encore ce qui m’attendais…. Ce matin la ville était en conflit! Dés les premiers virages qui montent à la bastille, je ressentais comme un coup de chaud.. J’étais au dessus de la « couche froide » qu’on voit bien sur cette photo (nuages bas blancs).

Et c’était bien le Foehn , vent du sud, qui faisait monter la température.  J’étais prêt à quitter ma veste..Je pense qu’il devait faire pas loin de 10°C à ce moment là.

Les nuages et le mauvais temps reculaient d’un cran, le ciel se dégageait presque totalement au sud et sur le Vercors.

J’avais à ce moment là une musique qui, une fois de plus, rajoutait un peu de magie à ce véritable spectacle.

Je vous laisse juger si cela opère aussi sur vous :

 

C’est juste après la Bastille, à 8h48 exactement, dans la montée au Mont Jalla que la confrontation a eu lieu.. La pluie venant de l’Est n’avait pas dit son dernier mot!

Côté Ouest, le soleil semblait vouloir faire aussi bataille… Quant au vent du sud, il continuait de son côté sa poussée….

 

Les 10 minutes qui ont suivi furent exceptionnelles et grandioses, les images parlent d’elles mêmes..

 

Je recevais à cet instant quelques gouttes de pluies… Un moment difficile à retranscrire…Une espèce de plénitude et de bien être..  J’étais seul face à la nature et à tout ce qu’elle est capable de nous offrir de merveilleux.

C’est dans cette atmosphère hors du temps que j’ai pris la direction de la croix de Quinzonas, but initial de ma sortie.

A mon arrivée, je savais que les jeux étaient faits… Le vent était tombé, le soleil tentait ça chance une dernière fois en envoyant quelques rayons…

Le temps de consigner, dans le cahier mis en place ici il y a quelques mois,  mes états d’âmes du jour,

et tout avait basculé… La bataille était désormais finie… Le mauvais temps l’avait emporté. Mais quel magnifique combat!!

 

Qui m’aurait dit que j’allais vivre ça… A mon départ j’étais bien loin de m’imaginer un tel spectacle.

Alors, voila encore une belle leçon de chose, la nature nous reserve bien des surprises.

Alors préservons la, si on veut encore qu’elle nous émerveille toujours autant dans les années à venir.

 

J’ai trouvé un des « relais colis » du Père Noël!!

Hello à tous!!!

Ce matin durant ma sortie, j’ai découvert un peu par hasard le « relais colis » grenoblois du Père Noël!

Et oui! Ne soyez pas inquiet si tout vos colis n’ont pas encore été livrés.

Amazon et autres auront beau remuer ciel et terre ils n’arriveront jamais à concurrencer le vieux Monsieur, qui tous les ans arrive à tous livrer avant minuit pétante!

Mais j’ai compris ce matin comment il procédait pour être au TOP.

Il fonctionne avec des « relais colis » 🙂

D’abord ce panneau bien étrange ce matin qui m’aura fait prendre par curiosité la direction du Bigot… La magie de Noël??

Puis cet écriteau, en forme de boule de sapin… Et ce pylône, sans doute, de transmission « inter relais », peint aux couleurs du Père Noël, ça ne trompe pas!!

J’étais bien en approche de cette zone de stockage de cadeaux…

Encore un indice….sûrement une de ces bobines servant à emballer les jouets, oubliée dans la précipitation..

Wouaw!!! En arrivant au pied des batteries du Murier, je découvre deux rennes!!! Je ne suis plus très loin.

Cet autre panneau je le connais bien, mais aujourd’hui il annonce bien autre chose.. Je vais me planquer un peu pour voir..

Et hop! Encore un renne!!! Quelle activité ce matin par ici…

Et le voila le relais colis!!! Tous est là et sera livré ce soir avant minuit… Parole de Père Noël!!

Mais chut… Si je me fais prendre, je risque la punition extrême…  Le « Zéro cadeau »  🙁

Oups…j’espère que je ne me suis pas fait repérer par le vieux Monsieur qui fait quelques décollages « d’essais » avant cette nuit..

 

Bon allez… Il est temps de filer en douce..

 

Un ptit selfie avant de redescendre :

Ah ben c’est qui celui là sur ma photo???? 🙂 🙂

 

 

Bon Noël à tous!!!  Et ce soir vous aurez tous vos cadeaux, je peux vous le confirmer!!!

Il est toujours aussi fort ce vieux monsieur…

 

 

 

 

15km « Mélancoliquo-euphorique »

Il y a des sorties qu’on garde gravé à jamais… Celle de ce dimanche 26 Novembre en fait parti.

Ne me demandez pas pourquoi cette chanson de Juliette Armanet, artiste que j’ai découvert seulement hier un peu par hasard, à tourné en boucle durant toute ma montée aux 4 Seigneurs… Je ne saurais l’expliquer.

Laissez vous aussi embarquer dans cette envoutement :

 

Cette musique vient ajouter à l’ambiance « mélancoliquo-euphorique » de cette sortie matinale qui a démarrée à 7h30 alors que le soleil n’était pas encore levé..

La première partie jusqu’à Romage fut un premier spectacle d’ombres et lumières, avec un ciel changeant, éclairant par intermittence quelques sommets du Vercors.

Coté Matheysine c’est encore autre chose….

 

En arrivant au Belvédère au dessus de Romage, j’ai le choix entre la foret ou la route…

Le choix est vite fait en passant ma main sur la barrière en métal, ça sera foret pour la montée!

 

La route est dangereuse…

La neige fait alors son apparition vers 700m d’alt. Je suis aux anges!!!!

La suite va être un ensemble de tableaux magiques. Le ciel se dégage de plus en plus..

Le soleil se lève enfin et j’entame les derniers lacets pour le fort des quartes seigneurs en « solo sur mon île » comme le chante Juliette..

C’est magique!!! Soleil, neige fraîche, je suis au dessus de tout…

C’est ici que d’habitude s’arrête cette grimpette….

Mais aujourd’hui c’est décidément un jour pas comme les autres…

Le dernier tronçon jusqu’au sommet du Fort est ouvert!!! Plus de périmètre de sécurité…

je suis comme un fou!!!! Voila plus de 5 ans que je ne suis retourné là haut.

Que vais-je trouver? La porte est elle toujours là? Que reste il? Chaque virage me revient alors en mémoire..Que de souvenir ici!!!

Alors… Qu’en est il au bout de ce dernier kilomètre?

Elle est toujours là cette porte qui durant des années à été ma récompense dans ces montées dominicales.

Me revoilà rajeuni de 5 ans!! J’attendais ce moment depuis le 30 Juin 2012 date de ma dernière visite ici :

Petit tour pour constater que le pont à été renforcé pour permettre le passage des camions (le site était fermé jusqu’alors pour dépollution pyrotechnique).

 

Voila un aperçu de l’évolution du site encore envahie par la nature en 2010 lors de mes premières ascensions et ce qu’il en est aujourd’hui après 5 années de travaux.

Je redescend le baume au cœur, avec cette belle surprise!  la route aura maintenant dégelée grâce au soleil.

Et je retrouve alors un paysage plus automnal du côté du Murier pour finir cette sortie exceptionnelle.

 

Exceptionnelle pour moi, mais peut être pas pour vous… Enfin, un moment particulier avec moi même, que j’aurais aimé partager avec d’autres, mais que j’aurais surement vécu différemment.

Elle est unique parce que je l’ai rendu unique. Par cette chanson, par la relation que j’ai eu avec la nature, par un concours de circonstances…. C’est difficilement explicable.

Qu’importe…

L’important c’est ce que j’ai pu ressentir ce matin.

J’ai tenté de vous le faire vivre et partager ici, mais la sensibilité de chacun étant différente, je ne suis pas sûr que vous puissiez me comprendre…

Enfin, j’aurais essayé…

Je souhaites à tous le monde de pouvoir vivre ça un jour.