Les mille et une facettes du Rocher de Comboire

Mes traces « STRAVA » sur le Rocher de Comboire

Il y a presque 10 ans, je m’aventurais (sans GPS à l’époque) pour la première fois sur la digue du Drac en direction du Rocher de Comboire.

Mes « Salomon orange » (paix à leurs âmes) ne sont malheureusement plus là pour vous raconter ce qu’elles ont ressenti à l’époque,

mais leurs descendantes m’ont aux fils des années amenées de découverte en découverte, sur ce bout de Rocher à deux foulées de la ville et du stade Bachelard.

Le voici en entier, avec ses falaises et sa ligne de crête :

C’est tout d’abord un peu comme dans cette vidéo que je l’ai découvert pour la première fois.

Une belle balade le long du Drac avec « ses rapides »,

son point de vue à vous couper le souffle et surtout à vous couper l’envie de retourner travailler,

après une montée courte mais exigeante,

et un fort de 1884 aujourd’hui un peu noyé dans la verdure mais qu’il faut absolument se donner la peine d’approcher pour découvrir toute sa splendeur et sa puissance.

Mais bien d’autres surprises allaient m’attendre d’année en année….

En 2011, c’est avec mon fidèle « Lamiricoré » que je découvrais lors d’une mini expédition les dessous cachés de ce rocher et toute son histoire lié à l’exploitation du ciment Vicat.

Le parcours le plus classique, connu de tous les adeptes du coin, est bien entendu celui des crêtes.

Il est assez spectaculaire en limite de falaise et ne manque pas de cachet. Avec notamment cet arrêt obligatoire (pour moi tout au moins) au niveau de cet arbre mort, dont je dois avoir une photo de chacune de mes sorties 😉

Puis c’est en 2015 en me trompant de chemin que je faisais une première approche du « sentier des mineurs ».

Je faisais demi-tour après la découverte inattendue de cette belle entrée de galerie! Que demander de plus!

Un single en effet qui a tout son charme avec un passage en aplomb des plus beaux qui soit.

Ce single il m’aura fallu attendre (allez savoir pourquoi) l’année dernière seulement pour le terminer et découvrir qu’il rejoignait le chemin des crêtes.

Tout comme ce fossile, situé tout près du belvédère, que j’ai du pourtant fouler des dizaines de fois avant que mon œil ne se pose sur lui.

Quittons maintenant les habituels sentiers battus et regardez par exemple cet endroit insolite :

Oui cette installation pour BMX, bien cachée, est pourtant sur le Rocher.. Mais saurez vous la trouver?

Cet ancien chariot qui circulait au fond des galeries de l’exploitation Vicat au siècle dernier vous attends aussi.

Et cette ancienne entrée de galerie, vestige vivant de la rudesse que devait être le travail des mineurs, n’est pas non plus inaccessible.

Quant à ce coin « magique », aride, en bord de falaise, il mérite bien de quitter le sentier principal pour se sentir quelques instants seul au monde…

La végétation y est exceptionnelle, comme cette variété de crocus photographié mi janvier,

dont il est fait référence de sa découverte sur le rocher, dans ce guide botaniste de 1865.

Redescendons maintenant pour explorer le bas du rocher avec cette ancienne conduite forcée qui devait alimenter une usine ou un moulin…

Autre passage découvert par hasard au détour d’une pause technique ; Ce sentier visiblement très ancien qui longue le rocher au plus près, bien plus agréable surtout l’été, que le « chemin des Cimentiers » car ombragé. Il n’est d’ailleurs sur aucune carte et très peu fréquenté..

Quant à cette cheminée visible depuis la zone commerciale de Comboire et qui est au dessus du chemin de la digue en direction du champ de tir,

ça n’est rien d’autre que les vestiges de fours à ciments…

Fours à ciments déjà présents sans cheminée en 1860!!! Comme on peut le voir sur cette photo, probablement la plus vieille qui soit du rocher.

Crédit Photo « musée dauphinois de Grenoble »

Pas de chemin de digue en contre bas à cette époque….Mais pourtant deja un passage à cette hauteur, comme en témoigne cet extrait de  » La topographie militaire de la frontière des alpes » datant de 1875.

Comme on peut le voir ci dessous en 1950, toujours aucun chemin de digue vers le champ de tir. On voit bien par contre ce « petit sentier » au départ de la cheminée. On peut y voir aussi, en bas de la photo, serpenter le fameux sublime « sentier des mineurs » au dessus de la falaise.

Cet ancien chemin est praticable jusqu’à la hauteur du champ de tir… Un câble permet à cet endroit de redescendre pour récupérer la digue en contre bas..

Mais pour cette fois j’ai bravé les interdits. Je voulais m’assurer de l’existence de cet ancien chemin, et je suis passé de l’autre côté du grillage. Là c’était plus de l’exploration, et j’ai évolué plutôt en mode marche entre arbres couchés et ronces, mais le sentier est encore bien dessiné.

Je ne me suis pas trompé! je tombe sur les vestiges d’un ancien abri. Militaire je suppose, car j’arrive à ce moment là à hauteur de champ de tir.

Champ de tir qui se trouve de l’autre côté du Drac.

Je suis maintenant dans la zone de sécurité, comme on le voit sur ce Croquis de 1903,

avant d’arriver à hauteur du champ où je bénéficie d’une vue sur le chemin « classique » de la digue.

Je retrouve à la fin de ce passage l’autre portail visiblement très ancien, mentionnant « Flamme rouge ou gyrophare allumé : TIR EN COURS ».

Même si cet itinéraire est aujourd’hui impraticable, j’ai enfin pu satisfaire ma curiosité et marcher dans les pas de nos ancêtres..

Pour finir ce tour du rocher, il me fallait aussi chercher si il restait une trace quelconque de l’ancienne usine du début XXéme siècle situé coté Cossey.

Crédit photo : Musée Dauphinois Grenoble

Pas si simple que ça et pourtant… Comment un tel bâtiment aurait-il pu disparaître en totalité?

Et bien oui, les vestiges (aujourd’hui privés) sont bien là! L’investigation aura payé!

(Photo supprimée à la demande du propriétaire)

Voila pour ces petits coins plus ou moins insolites que vous avez peut être aussi eu la chance de découvrir par vous même…ou pas!

Mais peut être que tous cela vous importe peu.. Peut être que pour vous le plus important est ailleurs. Un record à battre sur un segment Strava, un fractionné en côte à travailler, Une descente à perfectionner… Mais un jour peut être, lorsque vous aurez atteint vos objectifs, vous aussi, vous prendrez le temps de quitter les sentiers battus et peut être même vous perdre un peu, pour avoir le plaisir comme moi de faire une belle découverte.

Si je n’ai pas communiqué avec précision sur les lieux mentionnés plus haut, c’est surtout pour que vous les découvriez par vous même.

Sachez toutefois que j’aurais toujours grand plaisir à faire le guide, mais ça sera alors en mode « vinvin20 ». Ne cherchez pas sur vos montres, ce mode n’existe pas! Ceux qui l’on pratiqué avec moi pourrons vous donner leurs avis à ce sujet 🙂

Pour en finir sur ce rocher, je sais qu’il ne m’a pas révélé tous ses secrets et que ce « diamant » aux mille et une facettes, va continuer de m’éblouir durant bien des années encore…

« On s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours »

(Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin)

Nature, patrimoine et course à pied : Toute une histoire!

Pour ceux qui me suivent depuis plusieurs années, vous n’êtes pas sans savoir, que je ne cours pas après les médailles, mais plutôt après l’histoire et le patrimoine. La vitesse n’étant pas une fin en soi pour moi, et n’étant pas un sportif inné, j’ai très souvent avec moi mon téléphone portable, et entre deux foulées, j’essaye de capturer quelques rares moments sur les sentiers de notre belle région, et principalement sur la colline du Murier. Colline qui me permet en chaussant mes baskets depuis la maison, de voyager bien plus loin que les kilomètres affichés sur ma montre.

Aujourd’hui, après plus de 10 ans de photographies et plusieurs milliers de kilomètres de plaisir et de découvertes, j’ai l’honneur de présenter à la bibliothèque de Saint Martin d’Hères quelques photos de ma colline préférée dans le cadre des journées du patrimoine.

Vous trouverez, ci dessous, quelques autres souvenirs de mes plus belles sorties à seulement quelques mètres de dénivelé de la ville :

« Mon chemin ce n’est pas un chemin, c’est la neige… »
UT4S : mon UT4M à moi!
D’une pierre deux coups!
Sortie identique…mais toujours si différente
Pas d’armistice pour ce 11 Novembre
Ma colline : une prison de liberté
Ah! La vache!
Rien n’est immuable..
Nul n’est prophète en son pays!
J’ai été fort surpris!
Dernière dose de D+ avant la mer
18/12/11 : « On a couru dans la neige »
Tour des 4 seigneurs à la fraiche!
Encore plus « FORT »
Mi marche, mi course : Peut être la solution
Eh!! J’pourrais en ravoir un petit peu ?

 

J’en profite pour ajouter un lien vers des sorties Trail, qui m’ont permis de faire de bien belles découvertes historiques autour de l’agglomération grenobloise.

https://www.vinvin20.com/category/histoire/

 

 

Ma conception du Trail :

Être en harmonie avec la nature, courir pour le plaisir, mais aussi observer, et chercher à comprendre ce que les quelques vestiges laissés par nos ancêtres peuvent nous raconter.

Alors quittez les yeux de vos baskets, redressez vous, et maintenant regardez autour de vous.

Je suis sûr que vous aussi vous trouverez au hasard d’un chemin quelque chose d’insolite, qui vous fera non seulement voyager dans l’espace, mais vous donnera aussi le goût de voyager dans le temps..

Au plaisir de vous croiser…

 

Vinvin20

 

 

Mont Saint Eynard : Bien plus religieux que militaire

Ce dimanche 11 Decembre, c’est du côté de la Chartreuse plus particulièrement Au « St Eynard » que je suis aller prendre un bol d’air et faire une bien belle découverte qui m’aura, une fois de plus, fait remonter le temps…

st-eynard-parcours

 

Alors que la température dans la cuvette Grenobloise avoisine les -3°c à 8h, c’est avec un joli 1°c que je prends le départ du Col de Vence (782m). Inversion thermique « habituelle » de ces jours d’hiver anticycloniques, où il fait plus chaud en altitude qu’en plaine.

Battons et sac à dos, je m’élance pour la « classique », mais exigeante, grimpette jusqu’au Fort. La pollution plane au dessus de l’agglo.. C’est indéniable…

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J’arrive ici en 45′ pour 700D+ (arrêts photos comprises) sans avoir souffert. Je suis satisfait.

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Même si toujours aussi impressionné par cette véritable forteresse d’altitude construite en 1879, je sais que ce n’est pas ici qu’il faut chercher les plus anciens murs de pierres….. Aujourd’hui j’ai une autre quête…plus spirituelle que militaire…

Saint Eynard….. Saint Eynard…Bizarre pour un nom de Fort militaire non? Mais qui était ce Saint homme? Que c’est il passé par ici il a a quelques siècles, bien avant l’arrivée des militaires…

st-eynard

Et bien, après une belle balade sur les crêtes aux pieds des falaises abruptes de ce massif,

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c’est à quelques centaines de mètres de dénivelés plus bas que je trouverais ma réponse.

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Et oui. Un Ermitage!! Saint Eynard, Chartreux, y aurait vécu vers 1150.

Il se situe le long de la « galerie », sangle magnifique, qui longue sous la falaise jusqu’au Pas Guiguet. Pas, qui permettait de rejoindre les crêtes (passage désormais déséquipé car devenu  dangereux à cause d’éboulements).  On voit bien sur cette carte du XVIIIème siècle, antérieur à la construction du fort, que le chemin principale n’était pas celui d’aujourd’hui.

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Un siècle plus tard, vers 1875-1879 lors de la construction du fort voici les différentes ascensions possibles qui menaient à la « galerie ».

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Extrait de « Grenoble son histoire et ses curiosités« 

Un passage superbe avec près de 300m de falaises au dessus de la tête.. Et tout autant en dessous,

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pour arriver enfin ici, dans ce lieu magique..Coupé du monde..

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On prétend que Saint Bruno et ses compagnons auraient, dans un premier temps, occupé cet endroit exigu avant de s’installer à Casalibus (actuelle monastère de la grande Chartreuse) et qu’ensuite, Saint Eynard, leur contemporain et ami, l’aurait choisi pour ermitage.

Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur ce lieu chargé d’histoire je vous conseille ce site : http://biviers.free.fr/hist/faissia.htm

Je resterai ici un bon moment à méditer sur ces marches d’escaliers sculptées dans la roche, et à m’imaginer comment la vie pouvait être ici en 1150.. Peut être que la configuration de la falaise était différente a cette époque..

 

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Cette représentation de St Bruno, n’évoque t elle pas ce lieu, avec cette corniche au dessus de lui?

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C’est là que je rebrousserai chemin en me disant que c’est peu être bien là, dans cet endroit modeste et exigu, que la « Grande Chartreuse » est née…

Suivez moi maintenant sur les crêtes, puis sur ce lieu mystérieux et historique que j’ai pris le temps d’explorer :

 

Ces pierres m’ont parlé et transmis leur histoire..  Je suis reparti avec une certaine zénitude et une paix intérieure. Heureux d’avoir découvert ce lieu intime, rendu aujourd’hui bien trop discret par la puissance militaire d’un fort… qui porte pourtant le nom d’un saint..

 

houx

Je dédie ce billet à Sébastien Bertholet, trailer disparu ce même jour, dans l’après midi, à quelques foulées d’ici, du côté de Chamechaude…

 

 

 

Chartreuse : Enivrante!!

 

chartreuse

Même si j’apprécie son gout , ce n’est pas de cette Chartreuse ci que je m’enivre depuis quelques temps. C’est du coté de St Egrève dans le Nord de l’agglomération Grenobloise que je traine mes baskets entre 12h et 14h dans un coin de ce parc régional. Et je ne m’en lasse pas… A croire que ce massif a lui aussi des vertus bienfaisantes..

Quelques mètres de dénivelés et je me retrouve dans une autre atmosphère. C’est limite reposant….Mais ça reste quand meme bien physique.

Le petit parcours que je me suis programmé est à 5 minutes du boulot, et en 1 heure chrono, je prends ma dose de Chartreuse (Jaune en ce moment) en guise de déjeuner..

Je n’arrête plus de prendre des photos tellement c’est beau…. (en voici d’ailleurs une petite sélection) :

Pour compléter tout ça, voici quelques images qui bougent de mon petit tour du midi  :(désolé pour la qualité..Il va falloir que je trouve un bon logiciel de compression)

 

A consommer sans modération…

Vertige des Cimes

C’est ce 24 juillet au matin que me suis décidé à aller vaincre ma peur des hauts sommets du coté du Vercors plus précisément  à Lans,  à une heure de voiture de la maison. Sans titre 1

Une sortie de 9km et 440d+ pour rejoindre le « Vertige des Cimes« . Tout un programme.

A mon arrivée un peu avant 8h au parking du domaine des pistes de ski, j’ai le choix des places. Personne a part moi à cette heure ci.  Sac à eau et Gopro à la main, je me lance sur le GR91 au lieu dit la Sierre :

24 juillet 2015 vertige des cimes lans en vercors cap (1)

La montée n’est pas vertigineuse bien au contraire. Une balade en sous bois sur une large piste, ça me va bien!!

Quelques poses pour admirer  de beaux panoramas sur le plateau du Vercors… Histoire de souffler un peu 😉

24 juillet 2015 vertige des cimes lans en vercors cap (6)

La montée est rude mais encore bien ombragée à cette heure ci.

Apres 3km, 300d+ et 35′ j’arrive enfin au sommet et au pied de cette mini passerelle suspendue dans le vide.

24 juillet 2015 vertige des cimes lans en vercors cap (29)

Un spectacle magnifique depuis cet endroit qui en fait oublier la sensation de vertige. Il faut dire que tout est sécurisé ici et l’appréhension du vide et de se faite minimisé.

24 juillet 2015 vertige des cimes lans en vercors cap (14)

La seule petite angoisse reste la peur de voir son portable dévaler 300 mètres en contre bas pour avoir voulu faire « la photo mémorable ».

Mais ici la technologie est à la pointe du modernisme, puisque tout a été prévu pour repartir avec un joli selfie.

24 juillet 2015 vertige des cimes lans en vercors cap (27)

En effet, smartphone à la main, une recherche de wifi et me voila connecté à la webcam braquée sur la passerelles. Une page web m’invite à prendre une photo. 5 secondes de décompte seulement, pour brandir le buff du TTT, et hop! C’est dans la boite et téléchargeable! Avec la possibilité de recommencer autant de fois qu’on veux. Sympathique souvenir!!!

vertige des cimes webcam

Après avoir longuement profité du lieu en mode « seul au monde », je me décide a reprendre le chemin du retour avec un petit crochet du coté de la Cabane des Ramées, histoire de rallonger la sortie24 juillet 2015 vertige des cimes lans en vercors cap (65)

Un joli abri, bien aménagé.

24 juillet 2015 vertige des cimes lans en vercors cap (71)

Je rejoins ensuite le GR91 pour retourner au parking (bien rempli) en ayant croisé quelques randonneurs parti sur le tard…

Voila en quelques images qui bougent, un concentré de cette sortie « vertige des cimes » :

Ce n’est pas pour autant que je serais plus a l’aise sur les chemins caillouteux et vertigineux, mais c’est déjà un bon exercice, et surtout une agréable sortie découverte que je vous invite à venir faire si vous passez dans le coin.

 

Sortie longue devenue trop courte (?)

Voici une petite vidéo, datant d’hier, d’une des mes sorties que je qualifiais jusqu’à aujourd’hui de longue.

Ce n’est plus le cas. J’ai trouvé certains passages bien plus courts que lors de mes versions antérieurs (2009,2013,2014)… J’étais même par moment surpris d’être déjà arrivé à certains endroits.

Aurais je passé un cap?

En ce moment j’ai soif de sorties et si je m’écoutais je serais baskets aux pieds tous les jours. Je sais que le temps estival de ces derniers jours va prendre fin vendredi, alors je profite, je profite. J’ai ce besoin de nature qui devient de plus en plus fort… Je ne vais pas plus vite qu’avant, mais je prends plus de plaisir et sortir 3h ne m’effraie plus. Serai je devenu boulimique, me voyant vieillir? Et si on me changeait d’environnement, si tout devenait plat et « citadin », continuai-je a courir? Ou serai-je tout simplement devenu addict? je ne saurai répondre a ces questions actuellement.

Ce que je peux vous dire, et qui est sûr (contrairement a ce que beaucoup de personnes pensent) c’est que je ne prépare rien!!!

Alors je laisse le chrono tourner, tout en espérant que le temps ne me rattrape pas trop vite..

 

 

 

 

L’HABIT NE FAIT PAS LE MOINE…

 oilà encore une sortie qui m’a permis de lier sport et histoire, dans un endroit bucolique mais surtout mystérieux :

 

~~ LE SAUT DU MOINE ~~

carte saut du moine

C’est le 8 Mars dernier, accompagné de Lamiricoré que je suis aller faire ce parcours au départ de Jarrie .

Mais avant toute chose revenons sur ce lieu-dit… Qu’a t il bien pu se passer ici? J’ai toujours porté un intérêt aux noms que portent les endroits où je vais courir, et c’est souvent en allant fouiller dans le passé (ma deuxième passion) que je trouve l’explication. Ici il a fallu poussé un peu plus loin…Vous allez comprendre :

08 mars 15 cap saut du moine avec mic

Géographiquement nous sommes ici au sommet d’une colline au pied du Drac, torrent impétueux qui prend à cet endroit un virage à angle droit avant de poursuivre son lit en direction de Grenoble.

Alors voila ce qu’une belle légende nous raconte :

moine peintre zurbaran

« au XVIIème siècle, un jeune moine nommé Jehan tombe amoureux de Marie, une habitante du plateau. Le jeune homme se fait passer pour un laïc afin de mieux séduire sa bien-aimée. Mais un jour où la demoiselle va prier à l’église de Champagnier, elle y aperçoit Jehan en robe de bure et s’enfuit. Il essaie de la rattraper mais la jeune fille parvient au bord du rocher surplombant la vallée pour se jeter dans le vide. Le jeune moine n’a que le temps d’attraper sa robe et fait lui aussi le grand saut. »

Une histoire qui semble tenir debout. Il y a bien eu un prieuré coté Jarrie, et l’eglise de Champagnier n’est pas si loin…Mais en tout cas, impossible de tomber dans l’eau du torrent à cet endroit précis, n’est ce pas Lamiricoré? 😉

08 mars 15 cap saut du moine avec mic

Alors, j’ai fouillé, fouillé le passé, et  je suis remonté quelques siècles plutôt pour trouver la plus plausible explication de la dénomination de ce lieu.

Le Drac, à toujours posé des problèmes aux habitants de la région grenobloise et ils se sont toujours attelés à le canaliser de différentes façon. Aujourd’hui il est en grande partie maitrisé, mais voici, (après un laborieux travail de superposition) où celui ci passait avant le XVème siècle : (les curieux pourrons cliquer sur la carte pour l’agrandir).

drac 2015 et avant xv siecle transparence

On notera ici qu’a l’époque le Drac se divise en deux parties, avec une petite branche, le « draquet » qui passait du coté d’Echirolles et rejoignait aussi Grenoble pour se jeter dans l’Isère du coté de la place Grenette ( oui, oui!!)

Et voila la vraie explication toute proche…

On peut lire dans « les inondations en France depuis le VI ème siecle » (1861) :

le moins

Alors….. LE MOINS…..LE MOINE….

« Le nom de Saut-du moine, donné justement au point même où ce bras le moins se séparait dans le temps du lit principal, afin de suivre une autre direction, et qui réellement formait un saut de ce lit, n’est que le résultat d’une mauvaise locution. Le Saut-du Moins serait devenu le Saut-du Moine , sans recourir a la fiction d’un religieux qui se serait jeté dans la rivière a cet endroit. »

L’expression « l’habit ne fait pas le moine » prend ici tout son sens 😉

Maintenant que ce mystère historique est enfin résolu,

revenons en 2015 sur cette sortie qui a pris fin du coté du Château de Bon Repos, un autre lieu magique…

08 mars 15 cap saut du moine avec mic (15)

Voici « en images qui bougent » ce joli tour du « saut du moine moins » 🙂 que j’ai eu le plaisir de partager avec Lamiricoré. Alors venez vous joindre à nous quelques minutes et respirez l’histoire et la géographie de notre belle région.

C’est par ici que ça se passe :

Guest star

On peut rêver de courir avec Kilian Jornet, mais ça ne restera qu’un rêve…  Moi j’ai la chance de partager quelques kilomètres avec « Ma star du Trail »  :

J’ai nommé Lamiricoré.

Mardi dernier, j’ai eu l’honneur et le plaisir de lui faire découvrir une petite boucle au dessus de Sassenage. Oui, j’ai fait le guide, même si jetais plus souvent derrière que devant. 😉

 

Le départ au pied du château nous à emmené  à la découverte de la carrière à ciment Vicat et de quelques « batteries » que nous avons eu du mal à retrouver car aujourd’hui noyées dans la végétation (Je n’étais pas revenu par ici depuis 5 ans)… Voila deux minutes de notre « balade plaisir » et « Bonheur partagé » comme dirait quelqu’un 😉 (Et  en passant, une belle pub gratuite pour une marque de Trail..)

 

 

Une sortie que certains qualifierons de « banale »,  mais qui rentre directement dans le Top 20 de mes plus belles sorties.

« Mon chemin ce n’est pas un chemin, c’est la neige… »

floconCe dimanche matin à 7h30 je partais de chez moi pour une sortie hors du temps… Une véritable  « expédition nordique », à seulement quelques mètres au dessus de la ville. Enfin, c’est comme ça que je l’ai vécu..Seul avec la nature  les deux pieds dans la neige et l’impression d’avoir été si loin d’ici… ça faisait bien longtemps que je n’avais pas connu un tel moment.  J’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres..flocon

Un pied en 2014, l’autre en 2015

Cette semaine, j’aurais eu le plaisir de vivre deux belles sorties, à un jour d’intervalle mais sur deux années différentes. Deux petits bouts de rien, qui m’ont pourtant donné un maximum de plaisir. Vous savez ce genre de sortie toute simple, pas forcement, longue, ni rapide, mais qui vous emmène loin…si loin.. (il faudra trouver un jour un indicateur d’évaluation de cette sensation). Je suis sûr que vous avez aussi vécu ça!! La première a  eu lieu en 2014, un certain 31 Décembre : En effet, ce matin là vers 8h00 du coté de Gresse en Vercors, j’avais la chance de mettre un pied dans la neige  pour la première.. et dernière fois de l’année! Il faut dire que 2014 a été tellement douce que je n’ai pas eu l’occasion d’enfiler mes Yaktrax avant ce 365 ème jour. Il était temps!!  7 km dans le « grand blanc » seul au monde a cette heure ci, sous un froid glacial, mais avec aux pieds quelques amis fidèles 😉 gresse en vercors 31 dec 2014 (22)   Un moment unique, voluptueux, léger, doux et un brin nostalgique, en ce dernier jour de l’année. Une atmosphère qui s’approchait de ça :  

    La seconde a eu lieu le lendemain, c’est a dire le 01 Janvier 2015 : Le soir de retour à la maison, après avoir défait les sacs, c’est vers 18h que l’envie d’aller courir s’est fait ressentir…..Oui, une envie, je dirais même un besoin, peut être lié au fait que je devais retourner au boulot le 2 Janvier. Alors je suis parti frontale vissée sur la tête pour un autre 7km sans aucun objectif, en mode défouloir.  J’avais mis dans mon Apple Shuffle cette chanson découverte grâce à un pub pour un parfum (ne me dites pas que vous ne l’avez pas vu!). Comme à mon habitude, quand j’aime je ne compte pas, et c’est en « mode repeat » que me suis lâché sur cette balade nocturne avec l’impression de voler! C’etait grisant..

Au passage quelques restes disséminés au bord de la route  01 janv 2015 me rappelle que la fête est bien finie et que, bien qu’en 2015, je vais encore avoir durant plusieurs mois la tête en 2014…C’est ça d’être comptable! Alors je vous souhaite à tous une BONNE ANNÉE, avant de m’en retourner en N-1 😉