Quand le passé me court après..

Quelques mois se sont écoulés depuis mon dernier billet sur ce blog, non pas que je n’avais rien à vous raconter, mais le temps m’a manqué, et j’ai souvent eu peur d’être redondant. Alors j’ai gardé pour moi quelques sorties hors normes, jusqu’à celle d’hier que j’avais envie de vous faire partager aujourd’hui.

Nous voici deja dans la deuxième quinzaine de juin, l’été vient tout juste de prendre sa place avec ses premières chaleurs. J’ai donc décidé de passer en mode « estival » en allant trottiner le matin avant le travail du côté du stade Bachelard.

L’ambiance matinale de ce lieu est bien différente de celui du midi…Tout est calme et reposant, et l’on peut voir même quelques fois des lapins gambader en toute quiétude.

Je connais bien cet endroit pour l’avoir pratiqué des milliers de fois depuis ces 20 dernières années, plus souvent en compagnie des copains du midi, que seul.

Justement profitant de cet instant en solitaire, j’avais dans l’idée de faire une sortie très très cool, sous les 150 bpm. Les sensations de ces derniers mois n’étant pas les meilleures que j’ai connu. L’exercice n’est pas facile pour moi qui ai plutôt une fréquence cardiaque élevée. Et je ne suis pas non plus fan des séances avec « cardio ».

Me voilà donc parti pour une balade entre parc et stade au gré du vent et sans but précis… La lumière et les jeux d’ombres à cette heure sont des plus beaux je trouve.

 

Quelques musiques tranquilles dans les oreilles pour accompagner ce trainning à 8 km/h… ça ne va pas vite! Mais c’est le but du jeu..

Alors, je vais de ci de là, à travers le parc, essayant de parcourir le plus de chemins différents, histoire de ne pas m’ennuyer et tenir les 60 minutes que je m’étais fixées.

Au passage près du plan d’eau, vidé exceptionnellement, je me dis que pourrais bien finir cette sympathique sortie de ce côté, histoire de m’amuser un peu avec la trace GPS et faire croire que je m’entraine pour un Triathlon 🙂

Il me reste alors moins de 5′ pour finir…Je suis en approche du plan d’eau : C’est parti pour le final!!! 🙂

Et voila! J’arrête le chrono ici au bout d’une heure tout pile. La mission est remplie et je me suis bien amusé.

Mais que vois je à mes pieds à ce moment là??????????

 

C’est quand même assez fou…

Elle est là. La rencontre et la chance de la voir étaient improbable. Pourquoi mes pas m’ont ils amené ici? Le hasard à quelques fois ses mystères…

Le passé est à mes pieds!! Ici au beau milieu de la ville, dans un simple parc où des centaines de personnes passent tous les jours.

Comme si quelqu’un était venu déposer ce flacon ici…. Mais combien de chance il y avait il pour que je vienne courir sur le plan d’eau vide? comment cette petite bouteille à t elle pu, après tant d’années, se retrouver ici? Le plan d’eau est plusieurs fois vidé par an…

Je ne peux que repenser à ma sortie « GUERLAIN » d’il y a tout juste un an….

Je m’empresse d’aller à la fontaine à eau et ramasser au passage un bout de bois, histoire de vider le flacon de toute la boue et vase accumulées..

Enfin je peux admirer mon trophée du jour. Qui aurai cru ça!!

 

J’ai du mal à croire à ce « cadeau » tombé du ciel…ou plutôt du passé….

Passé qui me court décidément après…

Il me reste maintenant à essayer d’en savoir plus sur cette gravure. Le fond du flacon est aussi travaillé en forme de rosace.

Peut être plus une fiole médicale qu’un flacon de parfum, en tout cas visiblement il daterait du début du XXéme siècle… Rien de trouvé sur le net à ce jour, mais je vais continuer à mener mon enquête..

Après « foulage » sur un papier, la gravure se révèle un peu plus :

J’étais bien loin d’imaginer un tel final pour une sortie de ce type…

Comme quoi, on ne sait jamais où nos pas peuvent nous mener.

C’est un peu comme si j’avais été guidé sans le savoir….

En tout cas cette sortie aura au moins eut le mérite de me remettre à l’écriture 😉

 

 

 

 

 

 

Les mille et une facettes du Rocher de Comboire

Mes traces « STRAVA » sur le Rocher de Comboire

Il y a presque 10 ans, je m’aventurais (sans GPS à l’époque) pour la première fois sur la digue du Drac en direction du Rocher de Comboire.

Mes « Salomon orange » (paix à leurs âmes) ne sont malheureusement plus là pour vous raconter ce qu’elles ont ressenti à l’époque,

mais leurs descendantes m’ont aux fils des années amenées de découverte en découverte, sur ce bout de Rocher à deux foulées de la ville et du stade Bachelard.

Le voici en entier, avec ses falaises et sa ligne de crête :

C’est tout d’abord un peu comme dans cette vidéo que je l’ai découvert pour la première fois.

Une belle balade le long du Drac avec « ses rapides »,

son point de vue à vous couper le souffle et surtout à vous couper l’envie de retourner travailler,

après une montée courte mais exigeante,

et un fort de 1884 aujourd’hui un peu noyé dans la verdure mais qu’il faut absolument se donner la peine d’approcher pour découvrir toute sa splendeur et sa puissance.

Mais bien d’autres surprises allaient m’attendre d’année en année….

En 2011, c’est avec mon fidèle « Lamiricoré » que je découvrais lors d’une mini expédition les dessous cachés de ce rocher et toute son histoire lié à l’exploitation du ciment Vicat.

Le parcours le plus classique, connu de tous les adeptes du coin, est bien entendu celui des crêtes.

Il est assez spectaculaire en limite de falaise et ne manque pas de cachet. Avec notamment cet arrêt obligatoire (pour moi tout au moins) au niveau de cet arbre mort, dont je dois avoir une photo de chacune de mes sorties 😉

Puis c’est en 2015 en me trompant de chemin que je faisais une première approche du « sentier des mineurs ».

Je faisais demi-tour après la découverte inattendue de cette belle entrée de galerie! Que demander de plus!

Un single en effet qui a tout son charme avec un passage en aplomb des plus beaux qui soit.

Ce single il m’aura fallu attendre (allez savoir pourquoi) l’année dernière seulement pour le terminer et découvrir qu’il rejoignait le chemin des crêtes.

Tout comme ce fossile, situé tout près du belvédère, que j’ai du pourtant fouler des dizaines de fois avant que mon œil ne se pose sur lui.

Quittons maintenant les habituels sentiers battus et regardez par exemple cet endroit insolite :

Oui cette installation pour BMX, bien cachée, est pourtant sur le Rocher.. Mais saurez vous la trouver?

Cet ancien chariot qui circulait au fond des galeries de l’exploitation Vicat au siècle dernier vous attends aussi.

Et cette ancienne entrée de galerie, vestige vivant de la rudesse que devait être le travail des mineurs, n’est pas non plus inaccessible.

Quant à ce coin « magique », aride, en bord de falaise, il mérite bien de quitter le sentier principal pour se sentir quelques instants seul au monde…

La végétation y est exceptionnelle, comme cette variété de crocus photographié mi janvier,

dont il est fait référence de sa découverte sur le rocher, dans ce guide botaniste de 1865.

Redescendons maintenant pour explorer le bas du rocher avec cette ancienne conduite forcée qui devait alimenter une usine ou un moulin…

Autre passage découvert par hasard au détour d’une pause technique ; Ce sentier visiblement très ancien qui longue le rocher au plus près, bien plus agréable surtout l’été, que le « chemin des Cimentiers » car ombragé. Il n’est d’ailleurs sur aucune carte et très peu fréquenté..

Quant à cette cheminée visible depuis la zone commerciale de Comboire et qui est au dessus du chemin de la digue en direction du champ de tir,

ça n’est rien d’autre que les vestiges de fours à ciments…

Fours à ciments déjà présents sans cheminée en 1860!!! Comme on peut le voir sur cette photo, probablement la plus vieille qui soit du rocher.

Crédit Photo « musée dauphinois de Grenoble »

Pas de chemin de digue en contre bas à cette époque….Mais pourtant deja un passage à cette hauteur, comme en témoigne cet extrait de  » La topographie militaire de la frontière des alpes » datant de 1875.

Comme on peut le voir ci dessous en 1950, toujours aucun chemin de digue vers le champ de tir. On voit bien par contre ce « petit sentier » au départ de la cheminée. On peut y voir aussi, en bas de la photo, serpenter le fameux sublime « sentier des mineurs » au dessus de la falaise.

Cet ancien chemin est praticable jusqu’à la hauteur du champ de tir… Un câble permet à cet endroit de redescendre pour récupérer la digue en contre bas..

Mais pour cette fois j’ai bravé les interdits. Je voulais m’assurer de l’existence de cet ancien chemin, et je suis passé de l’autre côté du grillage. Là c’était plus de l’exploration, et j’ai évolué plutôt en mode marche entre arbres couchés et ronces, mais le sentier est encore bien dessiné.

Je ne me suis pas trompé! je tombe sur les vestiges d’un ancien abri. Militaire je suppose, car j’arrive à ce moment là à hauteur de champ de tir.

Champ de tir qui se trouve de l’autre côté du Drac.

Je suis maintenant dans la zone de sécurité, comme on le voit sur ce Croquis de 1903,

avant d’arriver à hauteur du champ où je bénéficie d’une vue sur le chemin « classique » de la digue.

Je retrouve à la fin de ce passage l’autre portail visiblement très ancien, mentionnant « Flamme rouge ou gyrophare allumé : TIR EN COURS ».

Même si cet itinéraire est aujourd’hui impraticable, j’ai enfin pu satisfaire ma curiosité et marcher dans les pas de nos ancêtres..

Pour finir ce tour du rocher, il me fallait aussi chercher si il restait une trace quelconque de l’ancienne usine du début XXéme siècle situé coté Cossey.

Crédit photo : Musée Dauphinois Grenoble

Pas si simple que ça et pourtant… Comment un tel bâtiment aurait-il pu disparaître en totalité?

Et bien oui, les vestiges (aujourd’hui privés) sont bien là! L’investigation aura payé!

(Photo supprimée à la demande du propriétaire)

Voila pour ces petits coins plus ou moins insolites que vous avez peut être aussi eu la chance de découvrir par vous même…ou pas!

Mais peut être que tous cela vous importe peu.. Peut être que pour vous le plus important est ailleurs. Un record à battre sur un segment Strava, un fractionné en côte à travailler, Une descente à perfectionner… Mais un jour peut être, lorsque vous aurez atteint vos objectifs, vous aussi, vous prendrez le temps de quitter les sentiers battus et peut être même vous perdre un peu, pour avoir le plaisir comme moi de faire une belle découverte.

Si je n’ai pas communiqué avec précision sur les lieux mentionnés plus haut, c’est surtout pour que vous les découvriez par vous même.

Sachez toutefois que j’aurais toujours grand plaisir à faire le guide, mais ça sera alors en mode « vinvin20 ». Ne cherchez pas sur vos montres, ce mode n’existe pas! Ceux qui l’on pratiqué avec moi pourrons vous donner leurs avis à ce sujet 🙂

Pour en finir sur ce rocher, je sais qu’il ne m’a pas révélé tous ses secrets et que ce « diamant » aux mille et une facettes, va continuer de m’éblouir durant bien des années encore…

« On s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours »

(Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin)

Époustouflante bataille climatique depuis le Mont Jalla

 

Ce mardi 26 décembre, j’avais l’intention de monter à la croix de Quinzonas du coté de la Bastille, le temps s’était vite couvert et la pluie était annoncée.

J’avais prévu quelques vêtements chauds avec seulement 2°C au pied du quartier St Laurent et le coupe vent était dans le sac, parmi bien d’autres choses.

J’étais un peu frustré d’avoir raté la belle mer de nuage d’hier dont avait pu profiter lamiricore

Grenoble coincée entre trois massifs, à la particularité d’avoir un climat à part, comme l’a étudié dans son livre Guilhem Martin.

Mais je ne savais pas encore ce qui m’attendais…. Ce matin la ville était en conflit! Dés les premiers virages qui montent à la bastille, je ressentais comme un coup de chaud.. J’étais au dessus de la « couche froide » qu’on voit bien sur cette photo (nuages bas blancs).

Et c’était bien le Foehn , vent du sud, qui faisait monter la température.  J’étais prêt à quitter ma veste..Je pense qu’il devait faire pas loin de 10°C à ce moment là.

Les nuages et le mauvais temps reculaient d’un cran, le ciel se dégageait presque totalement au sud et sur le Vercors.

J’avais à ce moment là une musique qui, une fois de plus, rajoutait un peu de magie à ce véritable spectacle.

Je vous laisse juger si cela opère aussi sur vous :

 

C’est juste après la Bastille, à 8h48 exactement, dans la montée au Mont Jalla que la confrontation a eu lieu.. La pluie venant de l’Est n’avait pas dit son dernier mot!

Côté Ouest, le soleil semblait vouloir faire aussi bataille… Quant au vent du sud, il continuait de son côté sa poussée….

 

Les 10 minutes qui ont suivi furent exceptionnelles et grandioses, les images parlent d’elles mêmes..

 

Je recevais à cet instant quelques gouttes de pluies… Un moment difficile à retranscrire…Une espèce de plénitude et de bien être..  J’étais seul face à la nature et à tout ce qu’elle est capable de nous offrir de merveilleux.

C’est dans cette atmosphère hors du temps que j’ai pris la direction de la croix de Quinzonas, but initial de ma sortie.

A mon arrivée, je savais que les jeux étaient faits… Le vent était tombé, le soleil tentait ça chance une dernière fois en envoyant quelques rayons…

Le temps de consigner, dans le cahier mis en place ici il y a quelques mois,  mes états d’âmes du jour,

et tout avait basculé… La bataille était désormais finie… Le mauvais temps l’avait emporté. Mais quel magnifique combat!!

 

Qui m’aurait dit que j’allais vivre ça… A mon départ j’étais bien loin de m’imaginer un tel spectacle.

Alors, voila encore une belle leçon de chose, la nature nous reserve bien des surprises.

Alors préservons la, si on veut encore qu’elle nous émerveille toujours autant dans les années à venir.

 

J’ai trouvé un des « relais colis » du Père Noël!!

Hello à tous!!!

Ce matin durant ma sortie, j’ai découvert un peu par hasard le « relais colis » grenoblois du Père Noël!

Et oui! Ne soyez pas inquiet si tout vos colis n’ont pas encore été livrés.

Amazon et autres auront beau remuer ciel et terre ils n’arriveront jamais à concurrencer le vieux Monsieur, qui tous les ans arrive à tous livrer avant minuit pétante!

Mais j’ai compris ce matin comment il procédait pour être au TOP.

Il fonctionne avec des « relais colis » 🙂

D’abord ce panneau bien étrange ce matin qui m’aura fait prendre par curiosité la direction du Bigot… La magie de Noël??

Puis cet écriteau, en forme de boule de sapin… Et ce pylône, sans doute, de transmission « inter relais », peint aux couleurs du Père Noël, ça ne trompe pas!!

J’étais bien en approche de cette zone de stockage de cadeaux…

Encore un indice….sûrement une de ces bobines servant à emballer les jouets, oubliée dans la précipitation..

Wouaw!!! En arrivant au pied des batteries du Murier, je découvre deux rennes!!! Je ne suis plus très loin.

Cet autre panneau je le connais bien, mais aujourd’hui il annonce bien autre chose.. Je vais me planquer un peu pour voir..

Et hop! Encore un renne!!! Quelle activité ce matin par ici…

Et le voila le relais colis!!! Tous est là et sera livré ce soir avant minuit… Parole de Père Noël!!

Mais chut… Si je me fais prendre, je risque la punition extrême…  Le « Zéro cadeau »  🙁

Oups…j’espère que je ne me suis pas fait repérer par le vieux Monsieur qui fait quelques décollages « d’essais » avant cette nuit..

 

Bon allez… Il est temps de filer en douce..

 

Un ptit selfie avant de redescendre :

Ah ben c’est qui celui là sur ma photo???? 🙂 🙂

 

 

Bon Noël à tous!!!  Et ce soir vous aurez tous vos cadeaux, je peux vous le confirmer!!!

Il est toujours aussi fort ce vieux monsieur…

 

 

 

 

15km « Mélancoliquo-euphorique »

Il y a des sorties qu’on garde gravé à jamais… Celle de ce dimanche 26 Novembre en fait parti.

Ne me demandez pas pourquoi cette chanson de Juliette Armanet, artiste que j’ai découvert seulement hier un peu par hasard, à tourné en boucle durant toute ma montée aux 4 Seigneurs… Je ne saurais l’expliquer.

Laissez vous aussi embarquer dans cette envoutement :

 

Cette musique vient ajouter à l’ambiance « mélancoliquo-euphorique » de cette sortie matinale qui a démarrée à 7h30 alors que le soleil n’était pas encore levé..

La première partie jusqu’à Romage fut un premier spectacle d’ombres et lumières, avec un ciel changeant, éclairant par intermittence quelques sommets du Vercors.

Coté Matheysine c’est encore autre chose….

 

En arrivant au Belvédère au dessus de Romage, j’ai le choix entre la foret ou la route…

Le choix est vite fait en passant ma main sur la barrière en métal, ça sera foret pour la montée!

 

La route est dangereuse…

La neige fait alors son apparition vers 700m d’alt. Je suis aux anges!!!!

La suite va être un ensemble de tableaux magiques. Le ciel se dégage de plus en plus..

Le soleil se lève enfin et j’entame les derniers lacets pour le fort des quartes seigneurs en « solo sur mon île » comme le chante Juliette..

C’est magique!!! Soleil, neige fraîche, je suis au dessus de tout…

C’est ici que d’habitude s’arrête cette grimpette….

Mais aujourd’hui c’est décidément un jour pas comme les autres…

Le dernier tronçon jusqu’au sommet du Fort est ouvert!!! Plus de périmètre de sécurité…

je suis comme un fou!!!! Voila plus de 5 ans que je ne suis retourné là haut.

Que vais-je trouver? La porte est elle toujours là? Que reste il? Chaque virage me revient alors en mémoire..Que de souvenir ici!!!

Alors… Qu’en est il au bout de ce dernier kilomètre?

Elle est toujours là cette porte qui durant des années à été ma récompense dans ces montées dominicales.

Me revoilà rajeuni de 5 ans!! J’attendais ce moment depuis le 30 Juin 2012 date de ma dernière visite ici :

Petit tour pour constater que le pont à été renforcé pour permettre le passage des camions (le site était fermé jusqu’alors pour dépollution pyrotechnique).

 

Voila un aperçu de l’évolution du site encore envahie par la nature en 2010 lors de mes premières ascensions et ce qu’il en est aujourd’hui après 5 années de travaux.

Je redescend le baume au cœur, avec cette belle surprise!  la route aura maintenant dégelée grâce au soleil.

Et je retrouve alors un paysage plus automnal du côté du Murier pour finir cette sortie exceptionnelle.

 

Exceptionnelle pour moi, mais peut être pas pour vous… Enfin, un moment particulier avec moi même, que j’aurais aimé partager avec d’autres, mais que j’aurais surement vécu différemment.

Elle est unique parce que je l’ai rendu unique. Par cette chanson, par la relation que j’ai eu avec la nature, par un concours de circonstances…. C’est difficilement explicable.

Qu’importe…

L’important c’est ce que j’ai pu ressentir ce matin.

J’ai tenté de vous le faire vivre et partager ici, mais la sensibilité de chacun étant différente, je ne suis pas sûr que vous puissiez me comprendre…

Enfin, j’aurais essayé…

Je souhaites à tous le monde de pouvoir vivre ça un jour.

 

le « fil rouge » de la viscose

Voila plusieurs mois que j’ai dans l’idée de vous présenter ce parcours hors du temps à la périphérie sud de Grenoble..

Voici ma trace telle qu’elle aurait été si j’avais couru ces 7km dans les années 1950 :

 

Alors? Une idée du lieu? ….Allez, je vous aide un peu. Je ne suis pas parti en plein milieu d’un grand champs, vous vous en doutez, mais d’un stade que je fréquente depuis de nombreuses années le midi, non loin d’un axe routier très (voir trop) fréquenté, et qui est considéré aujourd’hui comme le point noir de l’agglomération.

Aller, je vous aide encore un peu :

 

 

Ce quartier c’est celui du « Rondeau ». Me voilà décidé à parcourir un morceau d’histoire révolu depuis des décennies déjà, mais qui garde encore quelques traces d’histoires. il suffit encore une fois d’ouvrir les yeux.

 

Après avoir quitté le stade Bachelard je me dirige coté sud en passant par la Zone industriel où sont notamment implantés aujourd’hui les Ets A. Raymond

Mais me voila soudainement en 1950 au beau milieu d’une usine!!

Et quelle usine! La Viscose. Un véritable colosse avec sa cheminée géante de 70m de haut.

Crédit photo extrait de « Mémoires de Viscosiers »

C’est ici qu’entre 1926 et 1989 des milliers de travailleurs aurons produits dans le bruit, l’humidité, et les émanations acides, un fil artificiel à base de cellulose de bois, moins onéreux que la soie, pour une gente féminine toujours plus exigeante..

Les personnes qui ont travaillés racontent dans cette vidéo les conditions difficiles qu’ils ont connus :

 

 

Avant de poursuivre mon chemin au cœur de cette véritable ville dans la ville, je fais un petit détour en direction du fameux « Rondeau », dont le nom m’a toujours laissé présager qu’il n’a pas été donné au hasard.. Et la suite va me donner raison.

Ce « rond », encore bien marqué au début du XXéme siècle n’a aujourd’hui pas été facile à retracer.

En effet, situé sur le cours de la Libération, il est en partie tronqué en sont milieu à cause du passage de la rocade sud. Impossible donc d’en faire le tour complet en une seule fois.

Mais l’implantation des arbres à plusieurs endroits gardent encore les traces de cet ancien cercle.

         

C’est pas l’endroit le plus sympa pour courir, j’en conviens.. A moins que vous teniez à vous faire tailler un short pour l’été prochain!

Mais l’investigation demande souvent une prise de risque 😉

Bref! Rondeau…. Rondeau… Oui, c’est ROND! Mais je pense que ce n’est pas encore bien clair pour vous.

Alors voilà l’explication  de ce nom qui a perdu aujourd’hui toute sa signification :

Il faut remonter aux environs de 1675 pour mieux comprendre. C’est encore le Drac et ses crues destructrices qui mettent, comme depuis des siècles, « Grenoble en savon« .

On cherche à endiguer ce torrent, impétueux et destructeur, à l’Est en créant le « Canal Jourdan » (plus de 10 ans de travaux titanesques),  mais les débordements sont aussi très nombreux coté Ouest, notamment à cause du…

« Rondeau », large étang circulaire qui lors des crues réalimentait les courants en direction de Grenoble.

Extrait de la "la plaine de Grenoble face aux innondations" de Denis Coeur
Extrait de « la plaine de Grenoble face aux inondations » de Denis Coeur

Nous y voila!! Un étang, un véritable « rond d’eau ».  Je découvre par la même occasion que le cours de la libération (ancien cours saint André) avec ses 8 km,  édifié aussi à cette époque, et sur lequel se situe le rondeau, n’a pas été tracé au hasard… Il vient en effet créer une véritable séparation des habituels débordements du Drac, et par là même, un doublement des digues voulant mettre Grenoble (situé à l’ouest de celui ci)  à l’abri de ce torrent. Comme on peut le voir sur cette carte de 1732.

Extrait de « la plaine de Grenoble face aux inondations » Source : AN F 10056 Archives Nationales

L’énigme du « rondeau » étant maintenant résolu, je vais pouvoir reprendre la suite de ma sortie du midi.

Et je suis sûr que, vous, amis Grenoblois, vous aurez une pensée pour moi lorsque vous serez en voiture à « stagner » au fond de cet ancien étang en allant ou revenant du travail 🙂

 

Cette sortie urbaine se poursuit dans la continuité de l’usine de la Viscose en passant devant le musée du même nom sur lequel on retrouve le « logo » qui trônait autrefois sur le portail d’entrée de l’usine.

Quelques machines de production donne envie d’en savoir plus et de pousser la porte. Un musée très intéressant et gratuit. Pour plus d’info, cliquez sur la photo  ci dessous :

J’entre maintenant dans la Cité de la Viscose, aujourd’hui réhabilité en logements sociaux. La plupart des habitations sont d’époque.

Je longe une partie du canal qui sépare ces petites maisons de quartes appartements où étaient logés la plupart des travailleurs de l’usine. Ici se côtoyait différentes communautés. Hongrois, Espagnols, Portugais, Italiens, Polonais, Russes, Turcs, Grecs, Algériens…. La main d’œuvre était en majorité issue de l’immigration et au début du siècle, elle représentait à elle seule plus de  62% de la population d’Échirolles.

Voici la suite de ma trace au beau milieu de la cité telle qu’elle était en 1927 lors de sa création.

Crédit photo : « mémoires de viscosiers »

Une des maison d’époque réhabilitée :

Après avoir traversé la cité, j’arrive au niveau du parc et du musée Géo-Charles qui regroupe un patrimoine unique du XXème siècle sur l’art, le sport, la littérature.

Ce musée et ce magnifique parc avec son plan d’eau, fait lui aussi partie de l’histoire de la Viscose, puisque cette demeure n’était autre que celle du directeur de l’usine…

 

Voila ce parcours « fil rouge » dans l’histoire de cette usine de soie artificielle qui s’étire sur plus de 3 kms vers le sud de Grenoble.

 

Un fil qui s’est définitivement rompu le 2 mars 1989 à 17 heures, mettant fin à 60 ans d’exploitation.

 

De mon côté le « fil rouge » de mon parcours m’aura ramené à mon point de départ.

J’aurai désormais une autre vision des choses en passant dans ce quartier chargé d’histoire, jalonnant aujourd’hui, deux musées gratuits que tout Grenoblois se devrait de visiter.

On peut faire de belles découvertes même sur un parcours urbain, et il est toujours intéressant, je trouve, de savoir dans les traces de qui l’on court…

 

 

 

 

 

 

 

Nature, patrimoine et course à pied : Toute une histoire!

Pour ceux qui me suivent depuis plusieurs années, vous n’êtes pas sans savoir, que je ne cours pas après les médailles, mais plutôt après l’histoire et le patrimoine. La vitesse n’étant pas une fin en soi pour moi, et n’étant pas un sportif inné, j’ai très souvent avec moi mon téléphone portable, et entre deux foulées, j’essaye de capturer quelques rares moments sur les sentiers de notre belle région, et principalement sur la colline du Murier. Colline qui me permet en chaussant mes baskets depuis la maison, de voyager bien plus loin que les kilomètres affichés sur ma montre.

Aujourd’hui, après plus de 10 ans de photographies et plusieurs milliers de kilomètres de plaisir et de découvertes, j’ai l’honneur de présenter à la bibliothèque de Saint Martin d’Hères quelques photos de ma colline préférée dans le cadre des journées du patrimoine.

Vous trouverez, ci dessous, quelques autres souvenirs de mes plus belles sorties à seulement quelques mètres de dénivelé de la ville :

« Mon chemin ce n’est pas un chemin, c’est la neige… »
UT4S : mon UT4M à moi!
D’une pierre deux coups!
Sortie identique…mais toujours si différente
Pas d’armistice pour ce 11 Novembre
Ma colline : une prison de liberté
Ah! La vache!
Rien n’est immuable..
Nul n’est prophète en son pays!
J’ai été fort surpris!
Dernière dose de D+ avant la mer
18/12/11 : « On a couru dans la neige »
Tour des 4 seigneurs à la fraiche!
Encore plus « FORT »
Mi marche, mi course : Peut être la solution
Eh!! J’pourrais en ravoir un petit peu ?

 

J’en profite pour ajouter un lien vers des sorties Trail, qui m’ont permis de faire de bien belles découvertes historiques autour de l’agglomération grenobloise.

https://www.vinvin20.com/category/histoire/

 

 

Ma conception du Trail :

Être en harmonie avec la nature, courir pour le plaisir, mais aussi observer, et chercher à comprendre ce que les quelques vestiges laissés par nos ancêtres peuvent nous raconter.

Alors quittez les yeux de vos baskets, redressez vous, et maintenant regardez autour de vous.

Je suis sûr que vous aussi vous trouverez au hasard d’un chemin quelque chose d’insolite, qui vous fera non seulement voyager dans l’espace, mais vous donnera aussi le goût de voyager dans le temps..

Au plaisir de vous croiser…

 

Vinvin20

 

 

Qu’importe le parfum…

Toujours en quête de nouveaux parcours, c’est à quelques centaines de mètres de chez moi, en bordure de ma colline que j’ai fait une bien belle découverte. Il faut dire que durant mes sorties trail, j’ai toujours un œil plus sur le bord des chemins que sur mon chrono, et je pars plutôt comme un aventurier en quête d’un trésor, que comme un runner en quête d’un record.

Ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai toujours plaisir à ramener un petit trophée,  ici une belle plume d’oiseau, là une pierre scintillante, un bouquet de fleurs, des châtaignes, des noix… Allant même jusqu’à une ancienne brique de 3kg!! J’en passe et des meilleurs… Des petits souvenirs de sorties qui commencent à envahir ma maison au grand désespoir de mes proches 😉

 

Mais revenons en au fait.  Il fut une époque où le tri n’existait  pas vraiment, et où il était bien facile de se débarrasser de ses déchets en allant les jeter au bout du chemin.  C’est comme ça qu’un beau matin je suis tombé sur ce flacon usé par le temps gravé GUERLAIN  et sur un autre côté ce motif :

 

Après de multiples recherches sur internet,  j’ai quand même réussi à trouver une trace de ce flacon et enfin pu en estimer la date et même la valeur :

 

MAIS QUE FAISAIT DONC CE FLACON ICI?

QUI A BIEN PU SE PARFUMER AVEC DU GUERLAIN EN 1890 dans ce coin de l’agglomération habité principalement à l’époque par des fermiers?

Ma curiosité allait galopante…

Pour cela il me fallait cibler les maisons « bourgeoises » dans le secteur. J’en trouvais deux en remontant le temps (1930) qui d’ailleurs existe toujours.

Il s’agissait bien sur de « maison de campagne »  à l’époque 😉

La première le « Chateau Teisseire » à Poisat, l’autre la maison de campagne d’Albert-Pierre Raymond (inventeur du bouton pression)

Compte tenu de ma découverte qui se situait plutôt sur les premières hauteurs de la colline c’est du côté du château Teisseire que je me concentrais.

Camille Teisseire (1764-1842) négociant et fabriquant de liqueur à Grenoble (dont la marque de sirop existe toujours) héritât de son père des terrains de Poisat (marais) et de cette belle propriété. C’est à lui que l’on doit l’assèchement d’hectares entiers de marécages qui cernaient la ville de Grenoble, rendant ainsi ces terrains constructibles. (aujourd’hui quartier Teisseire).

Ci dessous en 1780, le chateau et les marais en face. La route principale à l’époque passait alors par la colline et la croix d’Eybens. Le reste étant quasi impraticable.

Voici une superposition de 1811 avec les anciens marais (Archives Municipales SMH)  et l’ancien centre du village proche du Château.

Une famille fortunée et un mariage avec la sœur de Casimir Perier (Premier ministre et ministre de l’Intérieur de la France), on ne peut faire mieux.

Restait alors à redescendre l’arbre généalogique en sachant que le dernier propriétaire, né en 1905, était toujours un héritier direct des Teisseire,

Pour tomber sur Berthe Chaper qui devait venir aux alentours de 1890  passer ses weekend à la campagne dans la propriété qu’elle avait eu en héritage.

C’est donc bien Berthe qui a eu entre les mains ce flacon enivrant, quel-qu’en soit le parfum (celui ci ayant été utilisé pour différentes fragrances).

Venait elle de se parfumer avant de poser pour cette photo? Peut être….

Aujourd’hui peut m’importe la valeur pécuniaire de ce flacon, l’important pour moi c’est d’en avoir retrouvé la propriétaire. Il a pris place dans la vitrine de mon salon, parmi d’autres objets trouvés lors de mes sorties trail. Il est le témoin du passé, il raconte une histoire, l’histoire de ma ville, de mon quartier, d’une famille connue qui venait profiter du grand air à la campagne…

« Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse »  dit le proverbe.

J’ai la chance d’avoir l’ivresse de courir, et j’ai même maintenant le flacon qui va avec.

 

A Berthe Chaper (1841-1923)…

 

Course et pollution : N’en rajoutons pas une couche!

Voila plusieurs mois que je m’insurge sur une nouvelle forme de pollution croissante.

Cette cigarette jetée sur le bitume dans la descente de la Bastille près de l’eglise St Laurent, n’est pas la plus agréable des rencontres que l’on puisse faire..

Mais là n’est pas le sujet de ce billet!

N’y voyez vous pas autre chose???

Regardez bien, la photo date du 08 avril 2017. Rien ne vous choque?

Moi si!

Ce mégot, même si il résulte d’un manque de savoir vivre, n’est certainement plus présent à l’heure où je vous parle.

Par contre, pouvez vous me rappeler la date de la dernière édition de l’UT4M19 Aout 2016, si j’ai bonne mémoire…

 

 

Cette jolie ligne verte et ces logos sont toujours présents malgré 8 mois écoulés… Soleil, neige, glace, pluie, n’ont pas eu raison de ces fameuses peintures dites « temporaires ».  Je n’ai rien contre l’UT4M, mais ce phénomène a pris une ampleur importante, depuis la commercialisation de ces « petites bombes » (à retardement) :

On en trouve désormais partout, et à prix bas.. Prévu pour tenir quelques semaines seulement (en théorie) elles sont utilisées par tout un chacun à outrance et sans respect de la nature. Pour marquer ici une sortie VTT, ou là une course privée.

Si bien qu’une bonne partie de ma foret s’est transformée en « Jungle ».  Voyez plutôt :

Commençons par la montée des 4 Seigneurs (ma grimpette favorite) :

Regardez bien cette photo. Marquage sur arbre ( plus de 6 mois),  alors qu’il existe deja un balisage d’itinéraire de rando en jaune, puis, comme si l’on n’avait pas bien vu le 4S, rappel quelques dizaines de mètres plus loin…

Et ça continu, toujours sur les arbres :

 

 

Voici maintenant « les croix » :

Ici le même endroit à 6 mois d’intervalle… Elle est où la dégradation de la peinture avec le temps??? Vous trouvez ça beau vous?

 

 

Autres marquages de « single » VTT : Zorro semble être passé par ici avec une bombe de peinture….temporaire? J’ai des doutes…

 

Et voici les fléchages :

Autre lieu pourtant très fréquenté : La montée de la Bastille!!

Trois marquages dans chacun des virages…Si des fois on se perdait en route!!!

Tout cela m’exaspère. C’est une véritable pollution visuelle!! Ces couleurs fluo sont agressives et je pense qu’il existe bien d’autres moyens de marquer un parcours comme on peut le voir ici (Trail du Mont St Michel en Savoie) :

Quant à la ru-balise, même si quelques fois oubliée sur les parcours, elle a l’avantage, elle, de pouvoir être enlevée!!

 

Nous voici dans le single sous le Mont Jalla, face à un rocher, avec la seule possibilité qui s’offre ici :  Prendre à droite!!

Qu’on m’explique cette flèche au sol…. D’autant qu’il existait deja un fléchage bleu… Qui viendra rajouter sa flèche verte???

Ici une croix « sauvage » que le lierre à deja recouvert sans que celle ci n’est subit la moindre dégradation du temps.

 

Moi je ne vois désormais plus que ça!

Alors, vous qui comme moi aimez courir, randonner ou faire du VTT, organisateurs d’événements (professionnels ou amateurs) qui que vous soyez, respectez ces lieux communs qui nous sont chers et qui nous apportent tant de plaisir et de bonheur.

Ne transformons pas nos terrains de jeux en Jungles urbaines!  Ces marquages indélébiles, agressifs, non réglementés, sont à proscrire au plus vite avant qu’il ne soit trop tard…

La nature n’est pas là pour servir de supports à nos balades organisées. Nos forets, chemins et campagnes sont des lieux communs qu’il faut préserver. Alors, faites appel à des bénévoles, privilégiez le panneautage ou la ru-balise et n’utilisez les bombes temporaires qu’avec parcimonie, discrètement, et au sol sur des cailloux.

Il va désormais devenir très difficile de faire une photo sans cette nouvelle tendance, n’est-ce pas 😉

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Laissons l’utilisation des bombes de peinture aux professionnels de l’agriculture et sylviculture.. C’est devenu un outil de travail indispensable pour eux, qui influe deja sur notre environnement.

Alors de grâce, n’en rajoutons pas une couche!!!  🙂

 

(Unique tag "virtuel" de ce billet)

Quand une croix peut en cacher une autre…

C’est en allant fouiner dans ma petite brocante préférée que je suis tombé sur un guide des années 50  des promenades autour de Grenoble.

0.25€ plus tard, j’avais ce sésame entre les mains.

A la page concernant « la Bastille » un chemin en direction d’une croix dite « de Quinsonnas » m’intrigue…

Je ne suis pas un grand connaisseur du coin mais il ne me semble pas avoir entendu parler, ni vu, quoi que ce soit concernant un topo sur cet endroit chez les spécialistes du secteur comme « Trail de plaisenterie » ou Lamiricoré.  Étrange….

Rien non plus sur les cartes IGN..

Alors, ce jeudi 19 Janvier, l’occasion se prêtant à une sortie dans le coin, je me suis mis en quête de la trouver.

La « vague de froid » étant passée par là, la montée jusqu’à la Bastille ressemblait plus à une immense piste de glace qu’à un sentier pédestre.

Tant mieux!

J’allais enfin pouvoir sortir mes YAKTRAX achetés avant l’hiver dernier et qui sont restés au placard depuis plus d’un an.

   

Je peux vous dire qu’à 8h du matin avec -7°C, et dans ces conditions, j’étais le seul à m’aventurer sur cette exceptionnelle « ice road » qui en temps normal est sur-fréquentée. ça tombe bien c’est tout ce que j’aime!!! La Bastille en mode  « seul au monde » un privilège!

J’arrive au niveau de l’enceinte Haxo, avec ses bastions et casemates, en même temps que les premiers rayons du soleil.

Pas de touriste non plus, puisque le téléphérique est à l’arrêt pour la mise en place d’un nouveau câble porteur. Image bien insolite dans cette ambiance calme et froide.

 

Quelque soit l’heure ou le jour, la vue d’ici est toujours un enchantement..

En arrivant au Mémorial du Mont Jalla, je peux repérer mon objectif. Il ne me reste plus qu’à trouver le bon chemin. Direction le GR9 pour commencer.

La chance est avec moi, puisque avant de perdre de vue la croix, je vois qu’il y a quelqu’un en son sommet.  Les traces laissées dans la neige vont m’aider à trouver la bonne bifurcation, et c’est au niveau de cette « croix jaune » que je vois des pas….ça semble être par ici… Mais rien de visible pour le moment…

La voila enfin!!!! Petite discussion avec les deux randonneurs que je croise ici. Je les remercie de m’avoir fait la trace! Sans neige, ça aurait été plus compliqué.

Mais pourquoi cette croix perdue en pleine foret? Voici la réponse :

Ce lieutenant, dont le père à été maire de St Egreve durant l’occupation, pris le nom de « Fiancey » en référence à une des propriétés de sa famille.  Aujourd’hui, dans cette ville, un parc, où il fait aussi bon courir, porte son nom. Il n’aura pas eu le temps de combattre bien longtemps, puisqu’il sera abattu en ce lieu 4 jours seulement après son enrôlement.  Il est aujourd’hui enterré au cimetière de la Monta à St Egreve. Je vous laisse lire l’article de Jean-Michel Diebolt pour en savoir plus sur ce personnage.

Cet endroit chargé d’histoire est aussi un superbe point de vue. Un lieu insolite à l’écart des sentiers battues où il fait bon se ressourcer.

Après avoir flâné en ce lieu quelques minutes,  je reprendrai le chemin du retour par la Bastille, avec le plaisir d’avoir fait encore une bien belle découverte…

Si je suis resté évasif sur l’itinéraire qui mène à cette croix, ça n’est pas anodin…. A vous maintenant de trouver le bon chemin avec les quelques indices dévoilés plus haut.

Alors, lâchez le chrono et soyez curieux!

Les beaux endroits se méritent…