En semi-liberté

Je vous ai laissé il y a quelques temps deja avec un certain « vague à l’âme » et un peu entre deux eaux, la faute à ce virus qui est venu chambouler cette année 2020, mais aussi à cause de mes soucis de genoux qui ont bien freiné mes ardeurs depuis ces derniers mois.

Mes deux jambes allant de paire, c’est cette fois ci mon genou gauche qui a subit au mois de Mars dernier le même sort que son camarade.

j’ai pu quand même profiter d’une petite fenêtre de quelques mois, durant laquelle j’ai trottiné et pris plaisir, en privilégiant les endroits que j’apprécie.

Comme cette montée dans la neige à la croix de Quinsonnas, encore bien différente de toutes celles que j’avais faite jusqu’ici.

Ou cette sortie « passerelle du Monteynard » que j’affectionne depuis bien des années, et que j’ai eu la chance de voir d’un œil different, puisque ce jour là l’Ebron avait tout simplement disparu…

Ou encore cette rencontre insolite, en plein brouillard sur la colline du Murier, avec ce cheval un peu perdu, sorti de son enclos, qui voulait me suivre, et qu’il m’a fallut ramener à  ses congénères.

Ou cette petite sortie sans objectif, au feeling, durant laquelle j’ai eu droit à plusieurs messages au fil des kilomètres.

Il me reste maintenant à recouvrer la confiance, avec encore quelques séances de kiné,

Pour pouvoir de nouveau m’envoler en toute liberté,

et vous emmener avec moi sur les hauteurs de l’agglomération Grenobloise, ou dans certains quartiers de la ville, comme par exemple celui de « bouchayer-viallet » chargé d’histoire.

J’ai d’ailleurs déjà en préparation des nouveaux parcours en lien avec le  passé. Rien d’étonnant pour ceux qui me connaissent 😉

Il me manque juste les jambes pour!

Aller! Plus que quelques coups de pédales avant de pouvoir refouler la terre ferme…

A très vite!

L’entre deux vagues…

Toutes les photos de ce billet ont étés prisent entre Avril et Octobre 2020

Je vous ai laissé sans nouvelle depuis le 11 Avril dernier, où du sommet de la première vague, j’observais le monde, comme bon nombre d’entre vous, depuis mon balcon, ou depuis le cercle kilométrique qui finissait par nous faire tourner en rond, comme de vulgaires poissons dans leur bocal.

Mais que s’est il passé depuis?

Et bien, j’ai essayé de garder le cap, malgré la houle, qui m’a quelques peu chahuté..

Durant le mois de Mai , j’étais limité dans mes déplacements, non seulement pour des raisons sanitaires, mais aussi pour des raisons mécaniques.

En effet, mon genou droit me rappelait rapidement à l’ordre au bout de quelques kilomètres, et l’unique heure de sortie autorisée me suffisait amplement.

Je prenais plaisir, depuis le pont, à observer tous le silence d’une mer devenue bizarrement calme..

Je devais me rendre à l’évidence :

Je n’avais plus de portance, et je partais à la dérive….

Une IRM vint confirmer le mauvais état de ma coque…. Une fissure et une « languette » du ménisque venait de me saborder le moral…. Une remise en état sous endoscopie était inévitable.
Tel le capitaine depuis le sommet de son navire, je devais me résigner à n’être désormais que le spectateur de ces vagues montagneuses que j’aimais tant parcourir..

Le 17 juin, fut une date marquée d’une croix rouge. je sombrais pour quelques heures dans des profondeurs abyssales

Au lendemain, je consignais dans mon carnet de bord quelques conseils laissés par le « premier matelot » du bloc opératoire.

Je devrais me résoudre pour quelques mois à rester en fond de cale avec une remise en état progressive des rouages, si je voulais à nouveau pouvoir hisser la grande voile et retrouver la pleine mer

Alors j’ai pris patience…Tel un pirate avec sa jambe de bois, j’ai un peu galéré….

Après quelques semaines, j’obtenais enfin un visa « vélo » pour retrouver le large….. C’etait deja ça!

Le plaisir de liberté était là. Même si je regardais d’un air jaloux les quelques voiliers qui se dessinaient à l’horizon et que je depassais allégrement, du haut de mon hors bord..

Le chantier naval était en cours. Kiné, musculation, venaient agrémenter mes journées.

J’ai passé une bonne partie du mois de Juillet à voguer sur les berges de l’Isère tantôt le matin aux aurores, tantôt les fins d’après midi, du coté du Bois Français. C’était devenu mon radeau de sauvetage..

Le 06 Aout, sous pavillon « Taillefer Trail Team » et en mode moussaillon, je pouvais désormais mettre à jour mes appareils de navigation pour une toute premier reprise en douceur..

J’avais le vent en poupe! Plus rien ne pouvait m’arrêter maintenant.

Les autorités ayant décrétées « La libération covidale » pour la période estivale, les eaux territoriales étaient désormais accessibles à tous.

Je jetais l’ancre sur Marseillan et profitais enfin de belles sorties maritimes. Je rentrai tous les jours au port sans problèmes mécaniques et sans jamais avoir dessalé. Je commençais à retrouver mon équilibre physique et moral.

De retour, pour ne pas mollir, je venais prendre un peu de vitesse au stade

Et j’investissais dans un rameur d’appartement, sachant que j’allais désormais devoir être vigilant et réduire la voile….

Je commençais à retrouver enfin mes points de mouillages préfères, là où j’aimais me ressourcer…

Mais c’etait malheureusement bien trop beau pour durer….

Un avis de coup de vent s’annonçait.

J’allais de nouveau chavirer…. une douleur à l’autre genou, sonnait ici un début de fin…. Une nouvelle lame de fond venait de me couper dans mon élan…

Je compris très vite que je j’aillais devoir de nouveau retourner en cale sèche….

Une IRM vient de me confirmer ce soupçon…et il va falloir de nouveau envisager les repartions nécessaires….Me revoici au point de départ..

A l’aube de cette deuxième vague annoncée depuis quelques semaines, et qui va bientot arriver et nous toucher de nouveau, j’ai voulu ici partager avec vous les quelques mois de répit que j’ai eu, avec un brin d’humour, même si cette nouvelle vague, je l’ai plutôt à l’âme…

En attendant que la mer retrouve son calme,

Je vous laisse avec cette chanson de juliette….

Ce n’est qu’un jour, un jour comme ça
On dit « ça va » mais ça va pas
Un jour à rien, un jour à spleen
Un jour à météo marine

Mais où sont donc passées les « Normales saisonnières »?

Alors même qu’on nous annonce pour ce lundi 03 Février un pic de chaleur exceptionnel….

Que celui d’entre vous qui ne regarde pas les prévisions météo , me jette ses runnings à la figure! 🙂

Oui, on veut tous savoir quel jour est le plus favorable pour enfiler ses baskets et s’évader un moment dans les conditions les plus agréables qui soient.

Personnellement, je suis un « addict ».

J’ai toujours aimé la climatologie à tel point que certains amis FB me croyaient ingénieur à Météo France. 🙂 L’agglomération grenobloise étant particulièrement intéressante à ce niveau, car nichée au fond d’une cuvette, coincée entre 4 massifs, engendrant de ce fait des phénomènes météos bien particuliers .

Phénomènes qui ont d’ailleurs été étudiés dans ce superbe ouvrage : « Grenoble, un climat à part« .

Ce qui m’a toujours impressionné, ce sont les coups de Foehn. Ce « vent des fous », qui en plein cœur de l’hiver peut faire grimper localement, et en quelques heures seulement, la température de plusieurs dizaines de degrés.

Comme ce 17/12/2019 avec près de 20°C depuis le sommet du Rocher de Comboire :

Mais ces « petits coups de Foehn » ne sont pas vraiment représentatifs de ce qu’il se passe actuellement. Voila plus de 10 ans que je prends la nature en photo, et j’ai aujourd’hui la possibilité de faire un comparatif sur plusieurs années. Voici, ci dessous, quelques photos prises durant les mois de Janvier (de 2010 à 2020) :

Photos à des dates différentes, mais que j’ai choisi comme étant représentatives du mois de Janvier de l’année concernée.

Le véritable changement semble s’opérer à partir de 2014…Plus ou peu de neige en plaine, mise à part 2017 qui aura été glaciale.

Ce fameux réchauffement climatique, je l’ai surtout inconsciemment mis en évidence en publiant sur FB, au fil des jours et des saisons, des modelés de prévision météo comme celui ci :

Petite explication pour comprendre :

Il s’agit ici des températures de masses d’air à une altitude d’environ 1500m. Le trait ROUGE étant la température moyenne constatée sur les 30 dernières années :

Les fameuses « normales de saisons » 😉

Alors j’ai voulu retrouver toutes ces publications et les compiler.

Et là! Stupéfaction! On constate bien que les masses d’air sont toujours au dessus des normes de saison… C’est en effet inquiétant, puisque le calcul de cette moyenne augmente aussi du même coup, et que nous sommes toujours au fil des ans, un cran au dessus 🙁

Voici donc une trentaine de publications faites ente 2014 et 2019.

Je vous laisse apprécier par vous même :

Alors, oui.

Je ne peux fermer les yeux.. La terre se réchauffe, et du coup le climat change.

Est il deja trop tard… Je n’est malheureusement pas la réponse…

Simple constatation personnelle.

On se doit bien sur de faire un geste pour la planète dans notre quotidien, mais il faudrait surtout que les industriels jouent aussi le jeu et arrêtent de communiquer sur l’écologie simplement pour nous vendre leurs produits..

Si vous pensez vraiment que notre environnement est moins important que notre économie, essayez juste d’arrêter de respirer le temps que vous comptiez votre argent.

Guy McPherson

l’ère de l’anthropocène toucherait elle à sa fin?

A nous de faire tout pour que nos enfants puissent eux aussi continuer de profiter de ce que la nature nous offre et avoir la chance, comme nous aujourd’hui, de pouvoir courir en toute liberté…

.


A la rencontre des 4 éléments fondamentaux

Pour démarrer cette nouvelle année « 20 20 », que beaucoup d’entre vous considère déjà comme « mon année », il me fallait trouver quelque chose d’un peu hors norme, unique en France et en rapport avec l’histoire bien entendu. Me permettant par la même occasion de regrouper sur une seule sortie les 4 éléments nécessaire à la vie.

Mais commençons par le début :

C’est du coté des contreforts du Vercors, au départ de Saint Barthélemy du Gua que j’ai pris mon départ en ce dimanche 5 Janvier au matin sous un ciel couvert et une petite bise.

        
  • L’Air était bien frais.

Une belle boucle, histoire de profiter de ce lieu que je ne connais pas.

        
  • Que d’Eau!!

Tout commence par une grande descente vers le torrent la Gresse. Ce sentier était plus une rivière qu’un chemin. J’ai « galéré » (c’est le cas de le dire) afin de ne pas finir les pieds trempés!

La suite était encore tout autre chose! C’est glissant et pas très rassurant…Mais ça passe!!! De toute façon impossible de faire demi tour maintenant.

Me voila désormais en foret pour une remontée vers Miribel Lanchatre. Pensant être sur des chemins plus secs : Il n’en est rien!!!

           
  • De la Terre glaise qui colle aux pieds…

…avec un mélange de feuilles mortes…une véritable patinoire… En 20 ans de course à pied, je n’ai pas souvenir d’avoir autant patiné!!!

Je sais que le jeu en vaut la chandelle!! Et je n’ai pas le choix si je veux rejoindre le chemin qui me mènera à cette curiosité unique en France. Ce quatrième élément qu’il n’est pas commun de croiser lors d’une sortie nature.

Mais oh surprise!!! Je suis récompensé! Je tombe sur les ruines du château de Miribel. Petite pause ici avant de repartir.

Je rejoins assez vite la route D8 qui va me mener au bouquet final de cette sortie :

    

La fontaine Ardente! Une des 7 merveilles du Dauphiné.

  • Une rencontre avec le Feu!

Voyez plutôt :

« Victime des mouvements de terrain et du vandalisme, cette merveille du Dauphiné a suscité peur et fascination depuis plus de 2000 ans. Au cours de l’histoire, personne ne s’expliquait ces flammes qui sortaient directement de l’eau de la rivière. Pour certains, elles étaient le vestige d’une malédiction, pour d’autres, une manifestation divine.

Des romains jusqu’aux romantiques, la fontaine ardente a toujours été un lieu magique jusqu’à l’aube du XXème siècle où elle a failli devenir une source de profit, car elle dégage 20 litres de méthane par seconde, du gaz de schiste issu d’une poche géologique vieille de plusieurs dizaines de millions d’années qui va du Vercors à la Chartreuse ». Source : france3 RH

Voila à quoi l’endroit ressemblait autrefois..

Cela devait être beaucoup plus spectaculaire qu’aujourd’hui. Même si le bruit dégagé par ce gaz, et le crépitement de l’eau sur lequel il sort m’ont un peu laissé bouche bée.

Non loin de là coule une belle cascade. Un endroit magique!

Durant cette sortie j’avais rendez vous avec les fondement de la vie.

Ces quatres éléments qui sont : L’air, l’Eau, la Terre, et le Feu.

Me voila je pense ressourcé d’énergie pour démarrer cette nouvelle année avec de belles choses encore à voir.

J’espere pouvoir cette année trouver un peu plus de temps pour venir vous raconter mes aventures ici….Comme je le faisais il y a quelques temps encore…

C’est l’année « vinvin », alors tout est possible non? 🙂

Je « croix » désormais que dans la vie, rien n’arrive par hasard.

Ce mercredi 1er Mai 2019, j’avais décidé d’aller faire un tour du coté de la Bastille de Grenoble et plus précisément à la croix de Quinsonnas, où je n’avais pas remis les pieds depuis le 22 Février dernier.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce lieu je vous laisse aller lire ce billet.

J’étais bien loin d’imaginer ce qui allait m’attendre là haut…

Mais commençons par quelques précisions qui vont vous éclairer sur la suite de cette histoire :

J’ai découvert cette croix un 19 Janvier 2017 lors d’une belle journée d’hiver glaciale en suivant des pas dans la neige laissés par deux randonneurs.

Très attaché à ce lieu hors sentier, dont la vue est imprenable et où il y règne une atmosphère particulière de sérénité et de paix, je decidais le 19 Novembre 2017 d’y installer un premier cahier afin que chacun puisse ici laisser une trace de son passage, et ou, exprimer son ressenti sur ce lieu.

Ce cahier, après avoir bien souffert de la rudesse du climat, finit par se dégrader et disparaitre à jamais . Heureusement, j’avais pu en faire « une dernière sauvegarde photo » le 02 Avril 2018 🙁

Cahier remplacé le 26 Décembre 2018 par un nouveau plus résistant.

Maintenant revenons sur cette sortie du 1er Mai dernier.

En arrivant à la Bastille, le ciel m’offrait deja un beau spectacle

Et dans la montée au Jalla le soleil commençait à faire son apparition. La croix était alors en vue.

9h15, me voici enfin arrivé! Le cahier est bien là. Je vais pouvoir prendre le temps de lire tout les beaux nouveaux messages déposés depuis Février date de ma dernière montée.

Que de belles choses! C’est toujours un honneur de voir les petites dédicaces qui me sont faites d’amis de course ou d’ailleurs, qui eux aussi ont plaisir à venir et prendre le temps de laisser un mot, un dessin.. dans ce lieu hors du commun.


Tous ont eu la curiosité de venir découvrir cet endroit, tous ont pris le temps de chercher la cache du cahier…Certain ont même du revenir plusieurs fois pour la trouver. Le lien qui nous uni tous ici, reste le plaisir d’être en harmonie avec la nature, de savoir prendre le temps de se poser un moment pour profiter du paysage, et d’être capable d’arrêter le chrono de sa montre quelques minutes pour oublier un temps ses performances personnelles.

J’ai bizarrement beaucoup trainer. Presque 3/4 heure. J’ai profité du soleil et par là même, fait sécher la poche plastique qui protège le cahier.

Après avoir écrit un petit mot, alors que je remettais le cahier dans sa poche et m’apprêtais à partir, j’entendis une voix s’adresser à moi :

« Il est où le cahier? Il est où le cahier? »

Une femme d’un certain age s’avance alors vers moi.

« Il est là! » lui dis je.

« je vais le remettre à sa place »

« Ah! » me dit elle, « je suis rassurée, j’ai cru qu’il avait disparu!
« vous savez, il y avait un autre cahier avant celui là »?

« Oui…. » lui répondis je, sans qu’elle me laisse le temps d’expliquer que j’en était l’initiateur, elle continue alors :

« C’est moi qui l’ai récupéré! »!

Moi :

Elle : « Il était très abimé, alors je l’avais fait sécher feuille par feuille »

« Mais madame, vous savez que c’est moi qui est mis ce cahier en place, je pensais que quelqu’un l’avais mis à la poubelle, l’ayant emballé dans un Buff pour le protéger un peu, j’imaginais qu’il avait été pris pour un sac d’ordure! »

« C’est dingue ça alors! » me dit elle. « Il faut que je vous le rend alors! Le buff, je l’ai aussi, je l’ai lavé il est tout propre. »

« Non, ça n’a pas d’importance, il est mieux chez vous qu’ici. L’important pour moi c’est de savoir qu’il existe toujours! C’est quand même bizarre cette histoire de se retrouver là tous les deux, moi qui ne viens que très rarement dans le coin, et j’aurai du partir depuis un petit moment.. A croire que je vous attendais »

« Oui, en effet! » me répond elle.  » Moi, je n’avais pas prévu de venir à la croix ce matin, mais comme j’étais pas loin je me suis dit, je vais aller mettre un petit mot dans le cahier! Cette croix elle est chargée d’énergie positive! Il y a quelque chose de spécial ici! » me dit elle en prenant la croix à pleine mains.

« Je pense comme vous, vous savez. Quand j’ai découvert cette croix pour la première fois, je suis resté en admiration. J’étais fasciné par l’endroit. »

Elle me répond alors : « Oui, un jour avec mon ami on a vu un coureur qui découvrait la croix pour la première fois, il avait la banane, il etait content, mais content de l’avoir trouvée. C’etait un jour d’hiver il y avait beaucoup de neige, il nous avait vu depuis le mont Jalla. Il avait des trucs sous les baskets pour marcher dans la neige. »


« Mais….Mais c’etait moi ça!!! vous étiez pas tous les deux assis en contre bas de la croix? J’avais pu trouver la croix grâce a vos pas laissés dans la neige. »

« Oui, c’est ça on été assis à cet endroit »

« Mais c’est fou cette histoire!! Non seulement c’est vous qui avez mon cahier, mais c’est grâce à vous que j’ai découvert cette croix! »

Je cherche alors sur mon portable le billet que j’avais fait sur cette sortie pour retrouver la date et nous regardons ensemble les photos.

« Ah , je suis trop contente de cette rencontre, dire que je ne devais pas venir ici aujourd’hui.. Je m’appelle Lili. Vous savez, j’ai 73 ans. »

« Lili, je peux vous prendre en photo? Je ne peux pas laisser passer ça!! »

« Oui mais alors je met mes lunettes, j’aime pas trop ça … »

Cette rencontre viens confirmer ce que je pensais depuis longtemps.. Les personnes que l’on croise dans notre vie ne sont pas le fruit du hasard. C’est difficile à expliquer mais toutes ces personnes sont en lien avec nous. Elles entrent dans notre vie à un moment donné et nous marquent quelque part pour toujours. Que ce soit au travail, dans les loisirs, ou ailleurs, les gens avec qui l’on échange, ont tous quelque chose à nous transmettre.

Il y avait bien peu de chance que cette rencontre ai lieu… C’etait certainement écrit quelque part.

Pour finir cette histoire que vous trouverez peut être bien banale et sans intérêt, je voulais rajouter que j’ai pris beaucoup de plaisir dans ma descente sur Grenoble, le cœur rempli d’émotions, après ce moment improbable hors du temps, avec dans les oreilles une certaine musique brésilienne dénichée (peu avant cette histoire) sur le net « par hasard » et que j’écoute en boucle depuis 5 jours.

« Deixa, deixa, deixa eu dizer o que penso dessa vida… »

« Laissez, laissez, laissez moi vous dire ce que je pense de cette vie… »

C’est chose faite!

Il y a des moments comme celui là qu’on ne peut expliquer…

A Lili, et à tout ceux qui ont croisés mon chemin un jour et contribués à être ce que je suis aujourd’hui.

Les mille et une facettes du Rocher de Comboire

Mes traces « STRAVA » sur le Rocher de Comboire

Il y a presque 10 ans, je m’aventurais (sans GPS à l’époque) pour la première fois sur la digue du Drac en direction du Rocher de Comboire.

Mes « Salomon orange » (paix à leurs âmes) ne sont malheureusement plus là pour vous raconter ce qu’elles ont ressenti à l’époque,

mais leurs descendantes m’ont aux fils des années amenées de découverte en découverte, sur ce bout de Rocher à deux foulées de la ville et du stade Bachelard.

Le voici en entier, avec ses falaises et sa ligne de crête :

C’est tout d’abord un peu comme dans cette vidéo que je l’ai découvert pour la première fois.

Une belle balade le long du Drac avec « ses rapides »,

son point de vue à vous couper le souffle et surtout à vous couper l’envie de retourner travailler,

après une montée courte mais exigeante,

et un fort de 1884 aujourd’hui un peu noyé dans la verdure mais qu’il faut absolument se donner la peine d’approcher pour découvrir toute sa splendeur et sa puissance.

Mais bien d’autres surprises allaient m’attendre d’année en année….

En 2011, c’est avec mon fidèle « Lamiricoré » que je découvrais lors d’une mini expédition les dessous cachés de ce rocher et toute son histoire lié à l’exploitation du ciment Vicat.

Le parcours le plus classique, connu de tous les adeptes du coin, est bien entendu celui des crêtes.

Il est assez spectaculaire en limite de falaise et ne manque pas de cachet. Avec notamment cet arrêt obligatoire (pour moi tout au moins) au niveau de cet arbre mort, dont je dois avoir une photo de chacune de mes sorties 😉

Puis c’est en 2015 en me trompant de chemin que je faisais une première approche du « sentier des mineurs ».

Je faisais demi-tour après la découverte inattendue de cette belle entrée de galerie! Que demander de plus!

Un single en effet qui a tout son charme avec un passage en aplomb des plus beaux qui soit.

Ce single il m’aura fallu attendre (allez savoir pourquoi) l’année dernière seulement pour le terminer et découvrir qu’il rejoignait le chemin des crêtes.

Tout comme ce fossile, situé tout près du belvédère, que j’ai du pourtant fouler des dizaines de fois avant que mon œil ne se pose sur lui.

Quittons maintenant les habituels sentiers battus et regardez par exemple cet endroit insolite :

Oui cette installation pour BMX, bien cachée, est pourtant sur le Rocher.. Mais saurez vous la trouver?

Cet ancien chariot qui circulait au fond des galeries de l’exploitation Vicat au siècle dernier vous attends aussi.

Et cette ancienne entrée de galerie, vestige vivant de la rudesse que devait être le travail des mineurs, n’est pas non plus inaccessible.

Quant à ce coin « magique », aride, en bord de falaise, il mérite bien de quitter le sentier principal pour se sentir quelques instants seul au monde…

La végétation y est exceptionnelle, comme cette variété de crocus photographié mi janvier,

dont il est fait référence de sa découverte sur le rocher, dans ce guide botaniste de 1865.

Redescendons maintenant pour explorer le bas du rocher avec cette ancienne conduite forcée qui devait alimenter une usine ou un moulin…

Autre passage découvert par hasard au détour d’une pause technique ; Ce sentier visiblement très ancien qui longue le rocher au plus près, bien plus agréable surtout l’été, que le « chemin des Cimentiers » car ombragé. Il n’est d’ailleurs sur aucune carte et très peu fréquenté..

Quant à cette cheminée visible depuis la zone commerciale de Comboire et qui est au dessus du chemin de la digue en direction du champ de tir,

ça n’est rien d’autre que les vestiges de fours à ciments…

Fours à ciments déjà présents sans cheminée en 1860!!! Comme on peut le voir sur cette photo, probablement la plus vieille qui soit du rocher.

Crédit Photo « musée dauphinois de Grenoble »

Pas de chemin de digue en contre bas à cette époque….Mais pourtant deja un passage à cette hauteur, comme en témoigne cet extrait de  » La topographie militaire de la frontière des alpes » datant de 1875.

Comme on peut le voir ci dessous en 1950, toujours aucun chemin de digue vers le champ de tir. On voit bien par contre ce « petit sentier » au départ de la cheminée. On peut y voir aussi, en bas de la photo, serpenter le fameux sublime « sentier des mineurs » au dessus de la falaise.

Cet ancien chemin est praticable jusqu’à la hauteur du champ de tir… Un câble permet à cet endroit de redescendre pour récupérer la digue en contre bas..

Mais pour cette fois j’ai bravé les interdits. Je voulais m’assurer de l’existence de cet ancien chemin, et je suis passé de l’autre côté du grillage. Là c’était plus de l’exploration, et j’ai évolué plutôt en mode marche entre arbres couchés et ronces, mais le sentier est encore bien dessiné.

Je ne me suis pas trompé! je tombe sur les vestiges d’un ancien abri. Militaire je suppose, car j’arrive à ce moment là à hauteur de champ de tir.

Champ de tir qui se trouve de l’autre côté du Drac.

Je suis maintenant dans la zone de sécurité, comme on le voit sur ce Croquis de 1903,

avant d’arriver à hauteur du champ où je bénéficie d’une vue sur le chemin « classique » de la digue.

Je retrouve à la fin de ce passage l’autre portail visiblement très ancien, mentionnant « Flamme rouge ou gyrophare allumé : TIR EN COURS ».

Même si cet itinéraire est aujourd’hui impraticable, j’ai enfin pu satisfaire ma curiosité et marcher dans les pas de nos ancêtres..

Pour finir ce tour du rocher, il me fallait aussi chercher si il restait une trace quelconque de l’ancienne usine du début XXéme siècle situé coté Cossey.

Crédit photo : Musée Dauphinois Grenoble

Pas si simple que ça et pourtant… Comment un tel bâtiment aurait-il pu disparaître en totalité?

Et bien oui, les vestiges (aujourd’hui privés) sont bien là! L’investigation aura payé!

(Photo supprimée à la demande du propriétaire)

Voila pour ces petits coins plus ou moins insolites que vous avez peut être aussi eu la chance de découvrir par vous même…ou pas!

Mais peut être que tous cela vous importe peu.. Peut être que pour vous le plus important est ailleurs. Un record à battre sur un segment Strava, un fractionné en côte à travailler, Une descente à perfectionner… Mais un jour peut être, lorsque vous aurez atteint vos objectifs, vous aussi, vous prendrez le temps de quitter les sentiers battus et peut être même vous perdre un peu, pour avoir le plaisir comme moi de faire une belle découverte.

Si je n’ai pas communiqué avec précision sur les lieux mentionnés plus haut, c’est surtout pour que vous les découvriez par vous même.

Sachez toutefois que j’aurais toujours grand plaisir à faire le guide, mais ça sera alors en mode « vinvin20 ». Ne cherchez pas sur vos montres, ce mode n’existe pas! Ceux qui l’on pratiqué avec moi pourrons vous donner leurs avis à ce sujet 🙂

Pour en finir sur ce rocher, je sais qu’il ne m’a pas révélé tous ses secrets et que ce « diamant » aux mille et une facettes, va continuer de m’éblouir durant bien des années encore…

« On s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours »

(Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin)

15km « Mélancoliquo-euphorique »

Il y a des sorties qu’on garde gravé à jamais… Celle de ce dimanche 26 Novembre en fait parti.

Ne me demandez pas pourquoi cette chanson de Juliette Armanet, artiste que j’ai découvert seulement hier un peu par hasard, à tourné en boucle durant toute ma montée aux 4 Seigneurs… Je ne saurais l’expliquer.

Laissez vous aussi embarquer dans cette envoutement :

 

Cette musique vient ajouter à l’ambiance « mélancoliquo-euphorique » de cette sortie matinale qui a démarrée à 7h30 alors que le soleil n’était pas encore levé..

La première partie jusqu’à Romage fut un premier spectacle d’ombres et lumières, avec un ciel changeant, éclairant par intermittence quelques sommets du Vercors.

Coté Matheysine c’est encore autre chose….

 

En arrivant au Belvédère au dessus de Romage, j’ai le choix entre la foret ou la route…

Le choix est vite fait en passant ma main sur la barrière en métal, ça sera foret pour la montée!

 

La route est dangereuse…

La neige fait alors son apparition vers 700m d’alt. Je suis aux anges!!!!

La suite va être un ensemble de tableaux magiques. Le ciel se dégage de plus en plus..

Le soleil se lève enfin et j’entame les derniers lacets pour le fort des quartes seigneurs en « solo sur mon île » comme le chante Juliette..

C’est magique!!! Soleil, neige fraîche, je suis au dessus de tout…

C’est ici que d’habitude s’arrête cette grimpette….

Mais aujourd’hui c’est décidément un jour pas comme les autres…

Le dernier tronçon jusqu’au sommet du Fort est ouvert!!! Plus de périmètre de sécurité…

je suis comme un fou!!!! Voila plus de 5 ans que je ne suis retourné là haut.

Que vais-je trouver? La porte est elle toujours là? Que reste il? Chaque virage me revient alors en mémoire..Que de souvenir ici!!!

Alors… Qu’en est il au bout de ce dernier kilomètre?

Elle est toujours là cette porte qui durant des années à été ma récompense dans ces montées dominicales.

Me revoilà rajeuni de 5 ans!! J’attendais ce moment depuis le 30 Juin 2012 date de ma dernière visite ici :

Petit tour pour constater que le pont à été renforcé pour permettre le passage des camions (le site était fermé jusqu’alors pour dépollution pyrotechnique).

 

Voila un aperçu de l’évolution du site encore envahie par la nature en 2010 lors de mes premières ascensions et ce qu’il en est aujourd’hui après 5 années de travaux.

Je redescend le baume au cœur, avec cette belle surprise!  la route aura maintenant dégelée grâce au soleil.

Et je retrouve alors un paysage plus automnal du côté du Murier pour finir cette sortie exceptionnelle.

 

Exceptionnelle pour moi, mais peut être pas pour vous… Enfin, un moment particulier avec moi même, que j’aurais aimé partager avec d’autres, mais que j’aurais surement vécu différemment.

Elle est unique parce que je l’ai rendu unique. Par cette chanson, par la relation que j’ai eu avec la nature, par un concours de circonstances…. C’est difficilement explicable.

Qu’importe…

L’important c’est ce que j’ai pu ressentir ce matin.

J’ai tenté de vous le faire vivre et partager ici, mais la sensibilité de chacun étant différente, je ne suis pas sûr que vous puissiez me comprendre…

Enfin, j’aurais essayé…

Je souhaites à tous le monde de pouvoir vivre ça un jour.

 

Qu’importe le parfum…

Toujours en quête de nouveaux parcours, c’est à quelques centaines de mètres de chez moi, en bordure de ma colline que j’ai fait une bien belle découverte. Il faut dire que durant mes sorties trail, j’ai toujours un œil plus sur le bord des chemins que sur mon chrono, et je pars plutôt comme un aventurier en quête d’un trésor, que comme un runner en quête d’un record.

Ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai toujours plaisir à ramener un petit trophée,  ici une belle plume d’oiseau, là une pierre scintillante, un bouquet de fleurs, des châtaignes, des noix… Allant même jusqu’à une ancienne brique de 3kg!! J’en passe et des meilleurs… Des petits souvenirs de sorties qui commencent à envahir ma maison au grand désespoir de mes proches 😉

 

Mais revenons en au fait.  Il fut une époque où le tri n’existait  pas vraiment, et où il était bien facile de se débarrasser de ses déchets en allant les jeter au bout du chemin.  C’est comme ça qu’un beau matin je suis tombé sur ce flacon usé par le temps gravé GUERLAIN  et sur un autre côté ce motif :

 

Après de multiples recherches sur internet,  j’ai quand même réussi à trouver une trace de ce flacon et enfin pu en estimer la date et même la valeur :

 

MAIS QUE FAISAIT DONC CE FLACON ICI?

QUI A BIEN PU SE PARFUMER AVEC DU GUERLAIN EN 1890 dans ce coin de l’agglomération habité principalement à l’époque par des fermiers?

Ma curiosité allait galopante…

Pour cela il me fallait cibler les maisons « bourgeoises » dans le secteur. J’en trouvais deux en remontant le temps (1930) qui d’ailleurs existe toujours.

Il s’agissait bien sur de « maison de campagne »  à l’époque 😉

La première le « Chateau Teisseire » à Poisat, l’autre la maison de campagne d’Albert-Pierre Raymond (inventeur du bouton pression)

Compte tenu de ma découverte qui se situait plutôt sur les premières hauteurs de la colline c’est du côté du château Teisseire que je me concentrais.

Camille Teisseire (1764-1842) négociant et fabriquant de liqueur à Grenoble (dont la marque de sirop existe toujours) héritât de son père des terrains de Poisat (marais) et de cette belle propriété. C’est à lui que l’on doit l’assèchement d’hectares entiers de marécages qui cernaient la ville de Grenoble, rendant ainsi ces terrains constructibles. (aujourd’hui quartier Teisseire).

Ci dessous en 1780, le chateau et les marais en face. La route principale à l’époque passait alors par la colline et la croix d’Eybens. Le reste étant quasi impraticable.

Voici une superposition de 1811 avec les anciens marais (Archives Municipales SMH)  et l’ancien centre du village proche du Château.

Une famille fortunée et un mariage avec la sœur de Casimir Perier (Premier ministre et ministre de l’Intérieur de la France), on ne peut faire mieux.

Restait alors à redescendre l’arbre généalogique en sachant que le dernier propriétaire, né en 1905, était toujours un héritier direct des Teisseire,

Pour tomber sur Berthe Chaper qui devait venir aux alentours de 1890  passer ses weekend à la campagne dans la propriété qu’elle avait eu en héritage.

C’est donc bien Berthe qui a eu entre les mains ce flacon enivrant, quel-qu’en soit le parfum (celui ci ayant été utilisé pour différentes fragrances).

Venait elle de se parfumer avant de poser pour cette photo? Peut être….

Aujourd’hui peut m’importe la valeur pécuniaire de ce flacon, l’important pour moi c’est d’en avoir retrouvé la propriétaire. Il a pris place dans la vitrine de mon salon, parmi d’autres objets trouvés lors de mes sorties trail. Il est le témoin du passé, il raconte une histoire, l’histoire de ma ville, de mon quartier, d’une famille connue qui venait profiter du grand air à la campagne…

« Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse »  dit le proverbe.

J’ai la chance d’avoir l’ivresse de courir, et j’ai même maintenant le flacon qui va avec.

 

A Berthe Chaper (1841-1923)…

 

Venon : z’en terre inconnue

Dimanche dernier, j’avais décidé de partir en terre inconnue.
Non! Pas à l’autre bout du monde…Juste sur la colline d’en face En terre « Venonienne » à quelques milliers de foulées tout de même de chez moi.

Le départ est pris un peu avant 8h. Baskets, sac à dos, quelques barres de survie de ma « star » Iso, un bon litre et demi d’eau, et quelques affaires personnelles (bonnet, gants, buff, MP3, couverture de survie, brosse à dent, lime à ongle, tente 2 secondes, sudoku, jeu de carte …) Enfin le minimum nécessaire pour pouvoir survivre au delà de mes terres.

terre-inconnue

Pour faire simple, j’ai commencé par grimper au Murier par la cascade. Un grand classique pour moi, histoire de me mettre en jambes. La facilité aurai été de longer la plaine…Que nenni!!! Le but principal de ce choix étant de découvrir ce fameux « sentier du château » qui redescend sur Giéres.

Et là, j’en entends deja faire les malins : « Mais elle est  pas marquée comme terre inconnue cette descente sur Giéres? »

Ben non!! Et pourquoi me direz vous? Parce que je l’ai deja pratiquée avec quelques aficionados du TTT dans le sens montant..mais de NUIT!! (et en mode Taillefer trainning, ça file plutôt droit dans le pentu). 

Au bout de quelques lacets, je me mets à penser aux Batteries Basses du Fort du Murier, que je n’ai encore jamais cherché…Elles ne devraient pas etre loin..mais rien de visible…

SI!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Sur ma droite je repère quelque chose au travers des arbres, ça doit etre ça!!!  C’EST GAGNE! C’EST GAGNE! (comme aurait dit une certaine Dora).

Première sortie de route et quelques minutes « hors trace » pour parcourir ce bâtiment à l’abandon.

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Bien différentes des Batteries Hautes. Il y a visiblement du potentiel ici.  ça sera surement l’objectif principal d’une prochaine « sortie exploration »

(mais ça sera sans Dora ni Babouche).

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Me revoilà sur les rails, avec deja une certaine satisfaction, quand je tombe sur ça!! :

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WOUAW!! Encore des ruines!!! C’est la fête!  Surement les restes du fameux Château de Gières mentionné sur les cartes IGN.

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En effet, en arrivant au pied la colline j’ai toute l’explication concernant ces vieilles pierres 🙂

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C’est maintenant que je quitte les frontières de ma colline…. Après avoir traversé Gières, j’attaque maintenant la montée vers cette terre inconnue.

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Même si les montagnes et notamment le massif de la Chartreuse restent immuables, les panoramas ici sont différents de ceux que j’observe de « mon coin de pays » (comme disent mes cousins outre atlantique).

J’attaque maintenant une interminableeeeeee partie forestière…Je m’éloigne direction le nord.. Mais où est donc Venon et son Chêne majestueux? ça grimpe sec encore par ici..Suis je sur le bon chemin?…Le doute m’envahit et le moral en prend ici un petit coup.

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Enfin le ciel reapparait, la foret est derrière moi…ça commence à sentir bon..Je suis en approche de Venon

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A l’embranchement au lieu de prendre a droite je décide de prendre à gauche pour pousser 500m de plus jusqu’au lieu dit « fontaine bénite ». Le nom est évocateur et ma curiosité grandissante. Après une belle grimpette plus que grasse, je tombe enfin sur ça :

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Une source aujourd’hui canalisée, dont le trop plein suit la pente du chemin (ceci explique cela). En passant, Merci à mes Asics goretex 😉

La légende de « Fontaine bénite » :

Selon les « anciens de Venon », des processions étaient autrefois organisées au lieu-dit de « Fontaine bénite » pour demander la pluie à Dieu.

Pour en savoir plus je vous laisse lire la suite de cette légende ici

C’est en me retournant pour reprendre mon itinéraire initial que je vois ENFIN le fameux chêne de Venon, qui trône tel un véritable « far » quand on arrive sur Grenoble depuis Chambéry.

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J’arrive maintenant au lieu dit « la ville » de Venon, avec sa mairie,

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et bien sur son église!!

OUPS……Déjà 10 heures passées!!!! Et je ne suis qu’a mi-parcours… ça va être chaud pour arriver sans mettre directement les pieds sous la table…

Regardez derrière moi! Il faut que je redescende dans la combe pour ensuite remonter sur la colline en face et basculer de l’autre côté.. Bon… y a toujours moyen de faire plus court.. On verra bien!

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Au passage, Si certain, ou certaines on des remarques à faire sur ma couleur capillaire merci de m’envoyer un message perso à : Jaidescheveuxblancsetjelevietresbien@georgesclooney.fr ,  je vous répondrais personnellement, et après tirage au sort vous pourrez gagner un café Nespresso de votre choix, fait par mes soins, avec en bonus une photo de cet instant inoubliable en ma compagnie.

Bon je m’égare….Déjà que je suis à la traîne…

Après une conversation de 5′ avec un habitué du stade Bachelard qui habite le coin, et une belle descente en foret, me voila dans la combe de Gieres en bord de route….Il y a plus excitant j’avoue…

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Quelques centaines de mètres à faire sur cette piste cyclable avant de pouvoir trouver le chemin qui me fera remonter au Murier.  Ici, c’est le pôle Nord!!! C’est un véritable trou!! Le froid s’accumule dans cette combe encaissée entre deux sommets..J’ai hâte d’en finir!!!

Après avoir un peu jardiné, je trouve enfin le fameux « chemin de la piquette »…. Et ça « pique » en effet dans cette montée.

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Mais peut être doit on plutôt chercher l’origine de ce nom dans un quelconque vin de mauvaise qualité produit ici dans le passé..ça ne m’entonnerait pas vu le peu de rayons de soleil qui arrivent à frapper ce versant ici durant l’été…je ne parle même pas de l’hiver..

La pente est tellement rude que certains y on laissé des plumes dans la descente!!

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j’espère que le VTTiste concerné,  c’est rendu compte de ce manquement avant de vouloir se remettre en selle en bas de la descente! Paix à son âme!! Je pense qu’il y en a qui vont penser à ça maintenant lors de lors prochaines sorties VTT 😉

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Me voila enfin arrivée au sommet  de cette grimpette!! Je suis enfin sur MA colline.  C’est bizarre, mais je me sens maintenant plus en sécurité et libéré, même si il me reste encore quelques kilomètres avant de retrouver « la casa ». 

Je décide de monter aux Batteries Hautes pour rajouter encore un peu de piment, et surtout pour ne pas faire de jalousies avec leurs sœurs les Batteries Basses découvertes ce matin à l’aller.. « Ne vous inquiétez pas mes grandes, vous restez mes préférées » 😉

Oh! Mais j’étais sur le même quai en face tout à l’heure!!  J’ai maintenant un œil différent sur ce sommet qui ne m’est plus inconnu.

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Il est quand même sympa mon ptit promontoire! (ça le fait mieux la photo en noir et blanc avec la coupe de cheveux non?) 

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Ah! Pour ceux qui n’arrive pas à envoyer leur mail à Jaidescheveuxblancsetjelevietresbien@georgesclooney.fr, c’est normal. Le temps que vous lisiez ces quelques lignes, ma boite mail a été saturée suite à un trop grand nombre de participants.  Je ne pensais pas qu’il y ai autant de fans de Nespresso 😉

Plus de Batteries ici (Batteries de téléphone cette fois). Il faut dire qu’après 4h , une cinquante de photos, et quelques instagram, il ne faut pas trop en vouloir a mon portable…Il fait de son mieux et je ne lui rend pas toujours la vie facile.

Reste plus qu’a se laisser descendre….

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Il y a toujours de beaux coins a découvrir sans forcément aller à l’autre bout du monde….Cherchez bien… Vous aussi vous avez sûrement une « terre inconnue » à quelques foulées de chez vous. Il faut juste un peu de curiosité, savoir oublier le chrono et se laisser porter par le plaisir de la découverte, sans prises de tête et toujours dans la joie et la bonne humeur!!! j’espère pouvoir garder cet esprit encore longtemps….

Merci à toi qui a eu le courage d’arriver jusqu’à cette dernière ligne…Tu mérites un café! 😉

(a ceux qui ne comprendrait pas ce propos….vous n’avez fait que regarder mes photos )  🙂

Star Wars Run Experience

Hier, j’avais décidé de partir sur la digue, dans le but de faire une sortie cool en mode « dégraissage ». Il fait dire que mes petits soucis de jambe ont rendu mes sorties D+ moins régulières et j’ai du coup accusé une petite surcharge dont je voudrais bien me débarrasser.

 

Je partais pour la première fois sur la portion en direction de la ville et comme cette digue longe aussi l’autoroute, j’avais, bien sur, pris mon vieux compagnon « Ipod Shuffle », dans lequel j’avais au préalable « glissé » le CD des musiques de Star Wars dirigé de main de maître par le génial John Williams. j’avais hâte de vivre cette expérience..

Je ne savais pas encore où cela allait me mener. Mais branchons tout d’abord la musique :

Me voilà parti… J’hésite encore à passer la passerelle et partir coté Nord.. Mais je suis déjà attiré par la ville et le côté obscur…

11 avril 16 cap star wars digue isere direction grenoble (1)

Sur ma droite, Surprise! Quelques Ewok me mettent en garde et m’incitent à rebrousser chemin.. je fais mine de ne pas les voir et poursuis ma course

ewok

rien de rassurant par ici… C’est quoi ça!!!! L’enclos à l’air fermé….J’accélère un peu le rythme et les BPM montent d’un cran…

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Mais que ce passe t’il sur le Néron? Incroyable!!! je dois continuer pour en savoir plus…blindés

Je ne sais pourquoi mais à ce moment là je me sens observé… Que dis je!!! je suis maintenant poursuivi pas deux clones!!

poursuite

Coté Vercors, c’est pas mieux! Le vaisseau impérial semble avoir pris possession des moyens de communications..

vaisseau royal

Sur mon chemin un message codé…Mais que veut on me faire comprendre…?

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Je suis de nouveau pris à parti…Je fait un signe amicale..mais on veut me faire faire demi tour!! J’hésite à arrêter l’expérience ici… et couper le son..

attaque troupe

Non, je n’en ferais rien!!!  C’est trop extraordinaire comme sensations et je ne veux pas que tout s’arrête ici, et devoir finir ce « run » en mode « standard ».

Je passe maintenant sous une piste d’atterrissage

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Et en arrivant au pont d’Oxford j’aperçois quelques clones et file à leurs insus..

pont oxford

Plus j’approche de Grenoble et plus ça se complique.. Ici je ne passerais pas!! Au vu de ce Tag, je comprends que la Bastille est deja tombée dans le côté obscur..

tete de mort

Me voila obligé de prendre un autre itinéraire qui me fait longer une passerelle et je manque de me faire happer par un engin inter-galactique, dans une course en avant..Mais vers où?

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Là je sens que je deviens de plus en plus gênant… Dois je garder mon casque ou tout arrêter là? Allez encore quelques instants de sensations magiques

vaisseau

Maintenant je crois que je n’ai plus le choix!!!!! 🙂  Il me faut faire demi tour..

dark

Je me sauve en courant le plus rapidement possible…

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Comme le font beaucoup d’autres personnes..

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Sur le chemin du retour je découvre que le Néron sert de base arrière

neron

Plus que quelques mètres avant l’arrivée, je repasse de l’autre coté de la digue….

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Je pose mes écouteurs et arrête mon chrono…

Voila un excellent moment passé! Je me suis bien amusé durant cette sortie, dans un lieu que je ne connaissais pas, et sans savoir où cette musique »symphonique » allait m’emmener.  Courir en s’amusant et se faisant plaisir! quoi de mieux.. Moi qui n’aime pas la digue, j’en ai maintenant une autre vision.

Vous aussi essayez, et faites vous une « Star Wars Experience »! ça vaut quelques manèges à sensations 😉

il faut juste faire un peu marcher son imaginaire….

Et en plus c’est dopant, à en croire la FFA qui viens d’interdire l’écoute de musique en compétition..

…En tout cas, c’est pas moi que ça va déranger 😉