Mont Saint Eynard : Bien plus religieux que militaire

Ce dimanche 11 Decembre, c’est du côté de la Chartreuse plus particulièrement Au « St Eynard » que je suis aller prendre un bol d’air et faire une bien belle découverte qui m’aura, une fois de plus, fait remonter le temps…

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Alors que la température dans la cuvette Grenobloise avoisine les -3°c à 8h, c’est avec un joli 1°c que je prends le départ du Col de Vence (782m). Inversion thermique « habituelle » de ces jours d’hiver anticycloniques, où il fait plus chaud en altitude qu’en plaine.

Battons et sac à dos, je m’élance pour la « classique », mais exigeante, grimpette jusqu’au Fort. La pollution plane au dessus de l’agglo.. C’est indéniable…

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J’arrive ici en 45′ pour 700D+ (arrêts photos comprises) sans avoir souffert. Je suis satisfait.

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Même si toujours aussi impressionné par cette véritable forteresse d’altitude construite en 1879, je sais que ce n’est pas ici qu’il faut chercher les plus anciens murs de pierres….. Aujourd’hui j’ai une autre quête…plus spirituelle que militaire…

Saint Eynard….. Saint Eynard…Bizarre pour un nom de Fort militaire non? Mais qui était ce Saint homme? Que c’est il passé par ici il a a quelques siècles, bien avant l’arrivée des militaires…

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Et bien, après une belle balade sur les crêtes aux pieds des falaises abruptes de ce massif,

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c’est à quelques centaines de mètres de dénivelés plus bas que je trouverais ma réponse.

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Et oui. Un Ermitage!! Saint Eynard, Chartreux, y aurait vécu vers 1150.

Il se situe le long de la « galerie », sangle magnifique, qui longue sous la falaise jusqu’au Pas Guiguet. Pas, qui permettait de rejoindre les crêtes (passage désormais déséquipé car devenu  dangereux à cause d’éboulements).  On voit bien sur cette carte du XVIIIème siècle, antérieur à la construction du fort, que le chemin principale n’était pas celui d’aujourd’hui.

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Un siècle plus tard, vers 1875-1879 lors de la construction du fort voici les différentes ascensions possibles qui menaient à la « galerie ».

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Extrait de « Grenoble son histoire et ses curiosités« 

Un passage superbe avec près de 300m de falaises au dessus de la tête.. Et tout autant en dessous,

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pour arriver enfin ici, dans ce lieu magique..Coupé du monde..

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On prétend que Saint Bruno et ses compagnons auraient, dans un premier temps, occupé cet endroit exigu avant de s’installer à Casalibus (actuelle monastère de la grande Chartreuse) et qu’ensuite, Saint Eynard, leur contemporain et ami, l’aurait choisi pour ermitage.

Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur ce lieu chargé d’histoire je vous conseille ce site : http://biviers.free.fr/hist/faissia.htm

Je resterai ici un bon moment à méditer sur ces marches d’escaliers sculptées dans la roche, et à m’imaginer comment la vie pouvait être ici en 1150.. Peut être que la configuration de la falaise était différente a cette époque..

 

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Cette représentation de St Bruno, n’évoque t elle pas ce lieu, avec cette corniche au dessus de lui?

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C’est là que je rebrousserai chemin en me disant que c’est peu être bien là, dans cet endroit modeste et exigu, que la « Grande Chartreuse » est née…

Suivez moi maintenant sur les crêtes, puis sur ce lieu mystérieux et historique que j’ai pris le temps d’explorer :

 

Ces pierres m’ont parlé et transmis leur histoire..  Je suis reparti avec une certaine zénitude et une paix intérieure. Heureux d’avoir découvert ce lieu intime, rendu aujourd’hui bien trop discret par la puissance militaire d’un fort… qui porte pourtant le nom d’un saint..

 

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Je dédie ce billet à Sébastien Bertholet, trailer disparu ce même jour, dans l’après midi, à quelques foulées d’ici, du côté de Chamechaude…

 

 

 

Single-Track au cœur des J.O. de 1968

Le 25 Mai dernier, alors que je m’étais concocté une petite sortie mixant deux parcours de la Station Trail de Villard de lans,

sur le chemin du retour, je faisais une bien belle découverte, me ramenant quelques 47 ans  plus tôt…

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Un clic pour voir cette superbe vidéo d’époque que l’on ne peut voir que sur Youtube…

A Villard de Lans se déroulait une épreuve peut commune, puisque devenue « discipline olympique » seulement en 1964 à Innsbruck :

LA LUGE!

25 mai 15 cap villard de lans ancienne piste luge JO 68 (95)

En voici le tracé sur cette photo d’époque trouvée sur le trés documenté site d’un fan des J.O. de 68


ainsi qu’une présentation de cette piste quelques jours avant les JO :

 

Et bien, cette piste existe toujours, et le temps semble s’être arrêté au lendemain des épreuves..

Alors? Prêt pour descendre quelques virages?

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Tout premier virage à gauche,

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Puis le virage N°2 déjà impressionnant,

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Ici, on trouve une « cabane » d’où était aussi donné des départs

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Voici une vidéo prise de cet endroit durant les épreuves de 68… Accrocher vous, ça descend vite!!!

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Un clic pour voir cette vidéo qui ne peut être vue que sur Youtube…

Nous voici au virage N°5 , avec un mur assez important. Il faut dire que la vitesse pouvait atteindre les 90 à 100 km/h.

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On pourrait presque encore entendre les speakers annoncer le nom des vainqueurs

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et nous faire part des quelques incidents qui ont émaillés ces épreuves..

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Encore un vestige aujourd’hui noyé dans la foret, avant de retrouver mon chemin en 2015..

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Un sympathique et surprenant retour dans le passé.

Je sais maintenant ce qu’il s’est passé ici.

Qui a dis que la course à pied ne faisait travailler que les jambes?

Moi, elle me fait souvent ouvrir des portes qui seraient restées à jamais fermées..

 

 

Toujours plus haut! Toujours plus Fort!

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Voila bien longtemps que je n’avais pas fait le tour du rocher de Comboire. Il fut un temps où je partais directement du stade.

Aujourd’hui mon rythme lent ne me permet plus de le faire, alors je triche un peu en me garant au pied du rocher m’épargnant ainsi plus de  2km de digue. Cette sortie ayant lieu entre 12h et 14h le timing est assez serré.

Me voila longeant la digue du Drac en ayant un œil sur ce sommet. A cet endroit je me suis toujours posé la question : « Mais comment vais je faire pour me retrouver là haut dans quelques minutes? »

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Voila un petit replat  où j’aurai croisé une cavalière solitaire…

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Après 20′ la ville semble déjà bien loin..

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Passage au hameau de la Balme où je suis toujours en extase devant cette maison en pierre.

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Maintenant je vais attaquer un partie difficile, car en pente et surtout sans ombre : C’est le chemin des cimentiers.

Avec 25°c et en plein midi ça rend les choses un peu plus compliquées.

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Alors je marche..Je cours…Je marche. Bref, en un mot : Je fractionne! 😉

Arrivée au pont de bois, j’attaque la montée du rocher proprement dite. A l’ombre cette fois ci, mais c’est parti pour 110D+ sur 500m.

c’est un mur! Mais je sais ce qui m’attend au sommet et je me motive comme ça.

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Je me serai bien assis là, mais il reste encore quelques mètres à gravir

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Et voila la récompense!! « Toujours plus haut! »

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Quelques minutes de récup. et il va falloir déjà redescendre.. 🙁

Je me suis promis de faire ce retour non pas par les crêtes, mais plutôt par le fort, que je n’ai pas encore eu la chance de voir de prés..

Après un peu de jardinage je trouve enfin le chemin qui fait dos à la fortification :

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Voila cette forteresse, la seule qui manquait à mon tableau de chasse. Je peux dire maintenant que j’ai fait toutes les fortifications des alentours de Grenoble!

« Toujours plus Fort! »

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Encore un bel ouvrage militaire qui aura peu servi et qui reste plutôt en bon état malgré son age (1884).

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Je rejoins maintenant la route du fort, mais je ne connais pas cette partie du rocher et je m’égare dans des sentiers bien peu marqués…ça descend, c’est déjà bon signe!

Je retrouve enfin la route de Seyssins qui me ramène a ma voiture.

Voila encore une belle sortie 12/14 comme je les aime. Un temps superbe, je suis toujours surpris par le faite de découvrir encore de nouveaux endroits. Mais je pense que c’est ça qui me motive et qui me donne le gout de continuer de courir…même si c’est de moins en moins vite. 😉

 

« L’express » de 12h19

Ce jeudi midi, avec un soleil enfin à ça place, une température que l’on trouverait presque trop chaude,  je me suis un peu élevé « mécaniquement » au dessus de la ville pour rejoindre une portion de l’ancienne voie du tram Grenoble-Villard de lans.

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Il m’aura fallut un bon 1/4 d’heure de voiture pour rejoindre à 720m d’altitude la plus belle partie (selon moi) de cette ancienne ligne.

Mais avant de partir revenons quelques années en arrière, à l’époque où le stress n’existait pas, et où l’on avait pas peur de se lancer dans des travaux de grandes envergures, comme celle de ce tramway qui relayait de 1920  a 1951 la ville de Grenoble à celle de Villard de Lans.

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Début 19éme siècle -Auteur : Martinotto Frères- Musée Dauphinois

La sortie va être « express » car il faut prévoir le trajet retour en voiture.

Le départ est donné ici, au niveau de ce premier ouvrage d’art, le tramway passait au dessus.

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Après quelques centaines de mètres, je rejoins rapidement l’ancienne voie « ferrée »qui ne l’ai plus, et quelques traverses d’époque m’indiquent que je suis biens sur le bon itineraire.

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ça grimpe, doucement, mais surement. Ce tramway n’était pas un train a crémaillère, la pente est donc douce, et ces 3 km de montée seront un bon exercice pour moi.

La végétation se fait plus dense à l’approche du premier des deux tunnels, le plus long.

A l’intérieur : Une climatisation naturelle.. Quelle agréable fraicheur!

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La montée se poursuit avec quelques points de vue sur le moucherotte

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Le deuxième tunnel, plus court est en virage, et ça grimpe toujours avec le même pourcentage de pente.

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A ma droite dans le sens de la montée, la chaine de Belledonne et en contrebas la cuvette Grenobloise.

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Encore un petit passage où la fraicheur se fait sentir. Je peux vous dire que ça descendait bien..il faut dire que les quantités de neige ont été importantes cette année.

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Je quitte alors la portion sauvage du tracé pour rejoindre une route goudronnée..Et oui, on est en 2013, je retrouve ici la civilisation, avec de bien belles maisons…ça fait envie hein?

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Je ferai demi-tour ici, avec  une descente sans arrêt et en musique avec de bonnes sensations de vitesse.

Entre les oreilles un excellent petit single, déniché par Terre de Trail,qui collait bien je trouve avec cette sortie rétro :

Voila pour cette courte séance de travail et de plaisir! ça faisait bien longtemps que je n’étais pas revenu ici. C’est toujours aussi beau..Il me manquerait jute une petite demi-heure..Mais je ne vais pas me plaindre..Tout le monde ne bénéficie pas d’un tel cadre pour s’entrainer.

J’ai été fort surpris!

Ce samedi matin, j’ai repris le chemin du fort des 4 seigneurs pour une énième fois.

La journée étant annoncée chaude, j’avais décidé de partir de bonne heure à  la fraiche. De bonne heure, tout est relatif. Mon ami Mathes qui demarre ça journée de travail bien avant l’aurore, c’etait gentillement proposé de me reveiller  à 5h…. Mais, c’est le week end, et  mon parcours contre la colline etant en grande partie à l’ombre jusqu’à 9h, je me suis reveillé tranquillement et c’est à 6h55 que j’ai été repéré par les satellites.

Il fait déjà 19°c et la première montée, après le contournement du cimetière, me met tout de suite dans l’ambiance. Un parcours en foret avec quelques singles sympas.

J’ai pas mis mon cardio. volontairement, d’un part à cause de la chaleur, et d’autre part j’avais envie de monter à la sensation, sans prises de tête. Au sortir de la foret, avant d’arriver au village de Romage, je prends une montée sèche et arrive devant une maison. La particularité de celle ci :  cet encadrement de fenêtre qui a été fait avec des briques d’un ancien Camp militaire  » Le Camp Poisat » situé dans la foret en contre bas. Les militaires de l’époque (1900 – 1920) avaient gravés leurs noms sur les murs du bâtiment en souvenir de leurs passage. Joli témoignage du temps passé.

Le soleil est déjà bien présent sur Grenoble en arrivant au belvédère au dessus du village de Romage, mais j’ai la chance d’être toujours à l’ombre.

Apres près de 400D+ et 40′ , je fais une pause « touriste ».  Même si je m’arrête ici à chaque sortie, c’est à chaque fois un nouveau paysage qui s’offre à moi, et c’est un peu la récompense des efforts fournis pour arrivé là.

Je continu mon chemin par la foret pour rejoindre la route du fort. Moins d’un kilomètre avant l’arrivée, je m’arrête au niveau du panneau ci dessous :

En mars 2010, Guigoz en partenariat avec l’ONF  reboisait la foret avec l’opération « un bébé, un arbre« . L’operation existe toujours sur d’autres forets en France notamment dans la foret de Beynes près de Versailles ;). Mais aujourd’hui, ici, le panneau a disparu et les arbres que l’on devine en arriere plan sur la photo de l’epoque , sont aujourd’hui noyés dans la végétation, étouffé..oublié..Dommage…. Esperons que la nature se debrouille seule et que certain de ces arbres arrivent à maturité un jour..

Plus que quelques centaines de mètres et D+ pour atteindre le fort. Je n’avais jusqu’alors jamais prêté attention à cette plante blanche en forme de plumeau (Barbe de bouc) qui semble avoir envahi le coin. La végétation évoluerait elle, ou est ce moi qui en vieillissant porte un autre regard sur le décor qui m’entoure?

Voila les derniers mètres, et par habitude je pousse jusqu’à la porte principale qui culmine à 930m d’alt.

Mais….Bizarrement…Quelque chose semble avoir changé…

Jusqu’ici la porte du fort c’était ça :

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Et là… Agréable surprise!!! Je rigole tout seul en voyant ça 🙂

Quel accueil après un tel effort! Bravo à l’artiste et espérons que cette fresque reste le plus longtemps possible!

 

Les fraises des bois sont là, mais je n’en mangerais pas ici (trop prés de la route pour être saines).

Apres avoir tapé dans la crème de marron, je prends le chemin du retour par la route, histoire de profiter cette fois du soleil, avec le plaisir de la vitesse dans la descente, même si celle ci est bien relative (entre 10 et 12km/h).

Un agreable parcours avec une belle surprise au sommet! On ne sais jamais ce que nous réserve une sortie.  Comme quoi, on peut toujours  découvrir de nouvelles choses même sur un spot usé jusqu’à la corde. Des choses qui font que l’on s’émerveille à chaque fois, et qui nous donne l’envie de revenir…Tout du moins, c’est ce que je ressens et souhaitais vous faire partager ici.

 

L’amitié c’est le ciment de la vie

Jeudi midi, c’est équipés de nos T-shirt du TTT, manches longues pour Lamiricoré, et manches courtes pour moi que nous prenons le départ de Bachelard.

Le finisher de l’ultra Trail des Templiers me fait le plaisir de partir pour une sortie « en mode Vinvin20 ». Mais  pour cette fois, exception à la règle : Toutes les photos seront signées Michael 😉

7,5 km de balade du côté du rocher de Comboire., 75 d+ seulement, mais une nouvelle découverte pour moi. En effet j’avais repéré depuis bien longtemps une ancienne cheminée au pied du rocher et je m’étais dit qu’un jour j’irais voir ça de plus près.

Après avoir longé les bords du Drac où nous avons fait face à de bonnes rafales de Foehn nous rejoignons après une petite grimpette ce lieu historique.

La région grenobloise a été durant de nombreuses années le principal fabricant européen de ciment, notamment grâce à Louis Vicat, et le rocher de Comboire, formé de calcaire berriasien a été exploité vers 1910 dans cette cimenterie.

Avant de partir pour cette direction, une passerelle (entre les deux arbres) au dessus du rocher nous interpelle, et l’esprit d’aventure et découverte nous pousse à grimper au sommet.

Seulement, le chemin n’est pas franchement marqué, et c’est entre ronces et orties que nous avançons Michael en tête. Après quelques griffures nous arrivons là haut.

Nous sommes en fait à l’entrée (aujourd’hui grillagée) d’une des anciennes galeries d’extractions, que l’on devine derrière moi. Pour une fois que je n’ai pas l’APN en main, j’en profite pour faire un peu de figuration 😉

L’exploitation du calcaire ayant duré plusieurs années, le rocher de Comboire est en fait un veritable gruyère. Un courant d’air froid sort de cette galerie,  contrastant avec l’air ambiant plutôt doux. Aujourd’hui, plusieurs colonies de chauves souris auraient élus domicile ici.

Nous passons près d’une ancienne bâtisse d’époque, sûrement en rapport avec l’exploitation.

Je suis content de voir que Michael apprécie aussi cette escapade.  Escapade, car nous avons voulu continuer plus loin, mais le chemin semblait s’évanouir dans la nature et nous avons du faire demi tour pour rejoindre celui qui passe près de l’ancienne cimenterie.

Ensuite! Et bien c’est un mini parcours trail qui nous attend, Michael me laisse en tête,  oh, ça va pas vite, mais je mène l’allure et ouvre le chemin, plutôt plat , en « single » où il faut souvent jouer des coudes avec les buis pour avancer. Arrivé au champ de tir (terrain militaire), nous redescendons à la Indiana Jones à l’aide d’un câble pour rejoindre les bords du Drac.

Le retour au stade se fait à une allure un peu plus soutenue pour moi,  puisque Mic m’annonce un 12km/h! En effet mon cardio. frôle les 190 , alors que Lamiricoré tourne à 135. Voila toute la différence… mais j’en profites, avant qu’il ne s’envole vers d’autres objectifs. Merci Michael pour ces moments partagés, il y en aura sûrement d’autres, et encore une sortie qui colle bien avec l’esprit du Taillefer Trail Team  :  « Amitié/ Bonheur/Partage ».

Le coup de sabre : ça peut faire mal !

Ce jeudi midi, sous un ciel mitigé, petite escapade durant la pause déjeuné du côté des Vouillants (contrefort du Vercors).

Direction le mont Roland pour 4 km de montée et 350 d+, retour par le même itinéraire. Pour cette fois, je décide de passer par « le coup de sabre », une spectaculaire faille où depuis bien longtemps on aime s’y promener :

Bien que plus proche de mon travail, je passe peu souvent par cet chemin car il est difficile de se garer à proximité, et la montée est tout de suite assez rude, laissant peu de temps à l’échauffement.

Apres quelques mètres longeant un mur de pierre

j’arrive à la faille du « coup de sabre » :

C’est assez impressionnant, car on est alors entre deux murs de rocher d’une quarantaines de mètres de haut, séparés de quelques mètres seulement.

En levant la tête on se rend compte de l’étroitesse de ce passage.

A la sortie de ce étrange phénomène  géologique, on retrouve une vue dégagée sur la plaine. Tiens je vois même mon boulot!

La montée se poursuit jusqu’au prés Faure, où l’automne commence doucement à s’installer.

Je retrouve comme l’année dernière à la même époque des baies de fusain appeler aussi « bonnet d’évêque » de part leur forme.

C’est pas tout ça, mais l’heure tourne, et je continue mon ascension en direction du mont Roland.

Apres 40′ j’arrive au sommet et j’en profite pour envoyer d’ici un MMS, en réponse à un ami d’au dela des montagnes, m’annonçant ce matin une heureuse nouvelle 😉

Il est alors temps de redescendre par le même chemin en 25′

En résumé : Itinéraire à consommer avec modération, car la montée est rude sur le premier kilomètre.

8 km au total et 350 d+, c’est peu, mais pour moi, ces sorties natures entre 12/14 sont surtout des bouffées d’oxygène et des moments de plaisir avant tout, que je consomme à mon rythme sans m’imposer de contraintes. C’est d’ailleur un peu ma philosophie de la course à pied 😉

 

 

A la poursuite de la Ferme perdue

Pour l’ambiance :

Dimanche matin, vers 7h45  départ sous un ciel chargé et un sol mouillé pour le fort des 4 seigneurs :

6km et 730D+ à la montée.

Le but de cette sortie, aller à la recherche d’une ancienne ferme  aujourd’hui perdue dans la foret en bordure de mon parcours.

Grace à un ami, aventurier lui aussi, j’ai pu obtenir une vielle carte  de la tribu d’IGN,  qui m’a servie de base pour ces investigations.

Sac, avec 1L d’eau,  T-shirt de rechange, une Mulebar Tango et un Buff, il me manque juste le chapeau et le coupe-coupe.

Apres avoir atteint l’altitude de 550m au village de Romage,  quelques averses semblent arroser la ville.

Ah si j’avais eu un fouet et un lasso, j’aurai pu capturer une vache et chevaucher l’animal jusqu’à mon point d’arrivée….

Mais je m’égare… et il est temps de reprendre mon chemin en direction de la foret.

La végétation est de plus en plus dense maintenant, et là à droite du chemin une masse sombre..

Il me maque la machette, mais j’arrive quand même à avancer dans les ronces et orties.

J’y suis! C’est bien ça!  La voila sous mes yeux. Quelques murs sont encore debout.Un énorme arbre a poussé  au beau milieu de ce qui était autrefois une ferme.

Difficile d’avance plus et à quoi bon, ici pas de crane de cristal, ni d’arche sacrée, mais quel plaisir d’avoir retrouvé cette trace du passé!

je reprends mon chemin avec en souvenir quelques griffures aux jambes, c’est aussi ça de vouloir jouer les aventuriers…

J’arrive au fort en même temps qu’une belle averse..tiens, la porte est entre-ouverte..

J’ai deja joué les Indiana Jones, ça me suffira pour aujourd’hui..et je redescends en mode vinvin,  le t-shirt collé au ventre sous une bonne pluie chaude.

C’est pas une belle aventure ça?

En plein coeur du Tour de France

Samedi  23  Juillet le Tour de France sera à Grenoble pour un contre-la-montre  individuel, après avoir effectué la mythique montée de l’Alpe d’Huez  la veille.

Difficile pour moi de ne pas aller  voir ça, il faut dire que cette année, le parcours tourne autour de chez moi (flèche rouge) toute la journée, la boucle de 42.5 km contourne la colline des 4 seigneurs, mon principal terrain de jeu, en suivant une partie de  la route Napoléon jusqu’à Vizille.

Je pense aller voir la caravane vers 9h00 du côté d‘Eybens en famille, et retourner dans l’apres midi en mode CAP par les chemins pour aller voir passer quelques coureurs, entre autre le maillot jaune, dernier à prendre le depart vers 16h15.

A suivre en direct sur France 3 à partir de 12h55, puis 14h55 sur France 2.

Quand la nature reprend ses droits

Lexel lorsqu’il ne court pas, et bien il fouine sur le net, et il a toujours le don de nous dénicher d’excellents sites. Son dernier billet nous fait découvrir la possibilité d’accéder à d’anciennes vues d’avion grâce à IGN.

Allez sur son billet,  il explique ça bien mieux que je ne pourrais le faire.

Apres quelques soucis pour ouvrir les fichiers jp2, je découvre toute la richesse de ces clichés dont certains remontent à plus de 70 ans.

Ni une ni deux, je décide de jeter un oeil sur mon parcours le plus habituel : La montée des 4 seigneurs.

Je trouve une vue d’avion gratuite datant de 1937!

C’est passionnant de retracer son parcours sur une carte  de 74 ans.

Et la, stupeur!!

Ce parcours étant principalement sur la colline derrière chez moi, je me rends compte que le paysage a bien évolué…Normal me direz vous!

Mais, je m’attendais à plus d’urbanisation, et là, ce n’est pas le cas…Le vie moderne au contraire aura fait avancer la foret..Je m’explique, en effet, de nombreuses exploitations agricoles n’existent plus aujourd’hui et c’est la végétation qui a repris le dessus…Le monde rural a petit à petit disparu…Moi qui croyait que la foret que je traverse avait toujours été là, qu’elle surprise!!

Voila ci dessous une partie de mon trajet lors de ma montée au 4 seigneurs à quelques 600m d’alt, version 2011, puis version 1937 :

 

J’ai volontairement re-traité la photo 2011 de Google Maps en noir et blanc

Au dessus de Romage Année 2011

pour bien mettre en évidence les changements avec celle d’IGN de 1937

Au dessus de Romage Année 1937

J’ai beaucoup d’autre choses à découvrir grâce a ces clichés, notamment retrouver d’anciens chemins abandonnés, et essayer d’aller retrouver quelques ruines..Voila de nouveaux objectifs pour des sorties natures à la recherche du passé!

Merci Lexel, merci IGN  😉