Les mille et une facettes du Rocher de Comboire

Mes traces « STRAVA » sur le Rocher de Comboire

Il y a presque 10 ans, je m’aventurais (sans GPS à l’époque) pour la première fois sur la digue du Drac en direction du Rocher de Comboire.

Mes « Salomon orange » (paix à leurs âmes) ne sont malheureusement plus là pour vous raconter ce qu’elles ont ressenti à l’époque,

mais leurs descendantes m’ont aux fils des années amenées de découverte en découverte, sur ce bout de Rocher à deux foulées de la ville et du stade Bachelard.

Le voici en entier, avec ses falaises et sa ligne de crête :

C’est tout d’abord un peu comme dans cette vidéo que je l’ai découvert pour la première fois.

Une belle balade le long du Drac avec « ses rapides »,

son point de vue à vous couper le souffle et surtout à vous couper l’envie de retourner travailler,

après une montée courte mais exigeante,

et un fort de 1884 aujourd’hui un peu noyé dans la verdure mais qu’il faut absolument se donner la peine d’approcher pour découvrir toute sa splendeur et sa puissance.

Mais bien d’autres surprises allaient m’attendre d’année en année….

En 2011, c’est avec mon fidèle « Lamiricoré » que je découvrais lors d’une mini expédition les dessous cachés de ce rocher et toute son histoire lié à l’exploitation du ciment Vicat.

Le parcours le plus classique, connu de tous les adeptes du coin, est bien entendu celui des crêtes.

Il est assez spectaculaire en limite de falaise et ne manque pas de cachet. Avec notamment cet arrêt obligatoire (pour moi tout au moins) au niveau de cet arbre mort, dont je dois avoir une photo de chacune de mes sorties 😉

Puis c’est en 2015 en me trompant de chemin que je faisais une première approche du « sentier des mineurs ».

Je faisais demi-tour après la découverte inattendue de cette belle entrée de galerie! Que demander de plus!

Un single en effet qui a tout son charme avec un passage en aplomb des plus beaux qui soit.

Ce single il m’aura fallu attendre (allez savoir pourquoi) l’année dernière seulement pour le terminer et découvrir qu’il rejoignait le chemin des crêtes.

Tout comme ce fossile, situé tout près du belvédère, que j’ai du pourtant fouler des dizaines de fois avant que mon œil ne se pose sur lui.

Quittons maintenant les habituels sentiers battus et regardez par exemple cet endroit insolite :

Oui cette installation pour BMX, bien cachée, est pourtant sur le Rocher.. Mais saurez vous la trouver?

Cet ancien chariot qui circulait au fond des galeries de l’exploitation Vicat au siècle dernier vous attends aussi.

Et cette ancienne entrée de galerie, vestige vivant de la rudesse que devait être le travail des mineurs, n’est pas non plus inaccessible.

Quant à ce coin « magique », aride, en bord de falaise, il mérite bien de quitter le sentier principal pour se sentir quelques instants seul au monde…

La végétation y est exceptionnelle, comme cette variété de crocus photographié mi janvier,

dont il est fait référence de sa découverte sur le rocher, dans ce guide botaniste de 1865.

Redescendons maintenant pour explorer le bas du rocher avec cette ancienne conduite forcée qui devait alimenter une usine ou un moulin…

Autre passage découvert par hasard au détour d’une pause technique ; Ce sentier visiblement très ancien qui longue le rocher au plus près, bien plus agréable surtout l’été, que le « chemin des Cimentiers » car ombragé. Il n’est d’ailleurs sur aucune carte et très peu fréquenté..

Quant à cette cheminée visible depuis la zone commerciale de Comboire et qui est au dessus du chemin de la digue en direction du champ de tir,

ça n’est rien d’autre que les vestiges de fours à ciments…

Fours à ciments déjà présents sans cheminée en 1860!!! Comme on peut le voir sur cette photo, probablement la plus vieille qui soit du rocher.

Crédit Photo « musée dauphinois de Grenoble »

Pas de chemin de digue en contre bas à cette époque….Mais pourtant deja un passage à cette hauteur, comme en témoigne cet extrait de  » La topographie militaire de la frontière des alpes » datant de 1875.

Comme on peut le voir ci dessous en 1950, toujours aucun chemin de digue vers le champ de tir. On voit bien par contre ce « petit sentier » au départ de la cheminée. On peut y voir aussi, en bas de la photo, serpenter le fameux sublime « sentier des mineurs » au dessus de la falaise.

Cet ancien chemin est praticable jusqu’à la hauteur du champ de tir… Un câble permet à cet endroit de redescendre pour récupérer la digue en contre bas..

Mais pour cette fois j’ai bravé les interdits. Je voulais m’assurer de l’existence de cet ancien chemin, et je suis passé de l’autre côté du grillage. Là c’était plus de l’exploration, et j’ai évolué plutôt en mode marche entre arbres couchés et ronces, mais le sentier est encore bien dessiné.

Je ne me suis pas trompé! je tombe sur les vestiges d’un ancien abri. Militaire je suppose, car j’arrive à ce moment là à hauteur de champ de tir.

Champ de tir qui se trouve de l’autre côté du Drac.

Je suis maintenant dans la zone de sécurité, comme on le voit sur ce Croquis de 1903,

avant d’arriver à hauteur du champ où je bénéficie d’une vue sur le chemin « classique » de la digue.

Je retrouve à la fin de ce passage l’autre portail visiblement très ancien, mentionnant « Flamme rouge ou gyrophare allumé : TIR EN COURS ».

Même si cet itinéraire est aujourd’hui impraticable, j’ai enfin pu satisfaire ma curiosité et marcher dans les pas de nos ancêtres..

Pour finir ce tour du rocher, il me fallait aussi chercher si il restait une trace quelconque de l’ancienne usine du début XXéme siècle situé coté Cossey.

Crédit photo : Musée Dauphinois Grenoble

Pas si simple que ça et pourtant… Comment un tel bâtiment aurait-il pu disparaître en totalité?

Et bien oui, les vestiges (aujourd’hui privés) sont bien là! L’investigation aura payé!

(Photo supprimée à la demande du propriétaire)

Voila pour ces petits coins plus ou moins insolites que vous avez peut être aussi eu la chance de découvrir par vous même…ou pas!

Mais peut être que tous cela vous importe peu.. Peut être que pour vous le plus important est ailleurs. Un record à battre sur un segment Strava, un fractionné en côte à travailler, Une descente à perfectionner… Mais un jour peut être, lorsque vous aurez atteint vos objectifs, vous aussi, vous prendrez le temps de quitter les sentiers battus et peut être même vous perdre un peu, pour avoir le plaisir comme moi de faire une belle découverte.

Si je n’ai pas communiqué avec précision sur les lieux mentionnés plus haut, c’est surtout pour que vous les découvriez par vous même.

Sachez toutefois que j’aurais toujours grand plaisir à faire le guide, mais ça sera alors en mode « vinvin20 ». Ne cherchez pas sur vos montres, ce mode n’existe pas! Ceux qui l’on pratiqué avec moi pourrons vous donner leurs avis à ce sujet 🙂

Pour en finir sur ce rocher, je sais qu’il ne m’a pas révélé tous ses secrets et que ce « diamant » aux mille et une facettes, va continuer de m’éblouir durant bien des années encore…

« On s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours »

(Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin)

L’amitié c’est le ciment de la vie

Jeudi midi, c’est équipés de nos T-shirt du TTT, manches longues pour Lamiricoré, et manches courtes pour moi que nous prenons le départ de Bachelard.

Le finisher de l’ultra Trail des Templiers me fait le plaisir de partir pour une sortie « en mode Vinvin20 ». Mais  pour cette fois, exception à la règle : Toutes les photos seront signées Michael 😉

7,5 km de balade du côté du rocher de Comboire., 75 d+ seulement, mais une nouvelle découverte pour moi. En effet j’avais repéré depuis bien longtemps une ancienne cheminée au pied du rocher et je m’étais dit qu’un jour j’irais voir ça de plus près.

Après avoir longé les bords du Drac où nous avons fait face à de bonnes rafales de Foehn nous rejoignons après une petite grimpette ce lieu historique.

La région grenobloise a été durant de nombreuses années le principal fabricant européen de ciment, notamment grâce à Louis Vicat, et le rocher de Comboire, formé de calcaire berriasien a été exploité vers 1910 dans cette cimenterie.

Avant de partir pour cette direction, une passerelle (entre les deux arbres) au dessus du rocher nous interpelle, et l’esprit d’aventure et découverte nous pousse à grimper au sommet.

Seulement, le chemin n’est pas franchement marqué, et c’est entre ronces et orties que nous avançons Michael en tête. Après quelques griffures nous arrivons là haut.

Nous sommes en fait à l’entrée (aujourd’hui grillagée) d’une des anciennes galeries d’extractions, que l’on devine derrière moi. Pour une fois que je n’ai pas l’APN en main, j’en profite pour faire un peu de figuration 😉

L’exploitation du calcaire ayant duré plusieurs années, le rocher de Comboire est en fait un veritable gruyère. Un courant d’air froid sort de cette galerie,  contrastant avec l’air ambiant plutôt doux. Aujourd’hui, plusieurs colonies de chauves souris auraient élus domicile ici.

Nous passons près d’une ancienne bâtisse d’époque, sûrement en rapport avec l’exploitation.

Je suis content de voir que Michael apprécie aussi cette escapade.  Escapade, car nous avons voulu continuer plus loin, mais le chemin semblait s’évanouir dans la nature et nous avons du faire demi tour pour rejoindre celui qui passe près de l’ancienne cimenterie.

Ensuite! Et bien c’est un mini parcours trail qui nous attend, Michael me laisse en tête,  oh, ça va pas vite, mais je mène l’allure et ouvre le chemin, plutôt plat , en « single » où il faut souvent jouer des coudes avec les buis pour avancer. Arrivé au champ de tir (terrain militaire), nous redescendons à la Indiana Jones à l’aide d’un câble pour rejoindre les bords du Drac.

Le retour au stade se fait à une allure un peu plus soutenue pour moi,  puisque Mic m’annonce un 12km/h! En effet mon cardio. frôle les 190 , alors que Lamiricoré tourne à 135. Voila toute la différence… mais j’en profites, avant qu’il ne s’envole vers d’autres objectifs. Merci Michael pour ces moments partagés, il y en aura sûrement d’autres, et encore une sortie qui colle bien avec l’esprit du Taillefer Trail Team  :  « Amitié/ Bonheur/Partage ».

Nouveau parcours

Découverte ce midi, d’un nouvel itinéraire aux alentours de Grenoble, plus précisément au dessus de Sassenage. 8 km A/R pour 240D+
combe chaude
Le depart c’est fait au pied du Château de Bérenger
13 nov 09 combe chaude sassenage (47)
pour atteindre les carrières de calcaires utilisé pour le « ciment artificiel », transporté jusqu’à l’usine de St Egrève par téléphérique.
13 nov 09 combe chaude sassenage (2)
Passage le long d’une falaise avec de jolis points de vue sur la vallée
13 nov 09 combe chaude sassenage (18)
Decouverte des carrieres de calcaire
13 nov 09 combe chaude sassenage (23)
Petite grimpette d’escaliers sympa pour monter à des Batteries.
(encore des fortifications!! Celles-là je n’en n’avais pas connaissance)
13 nov 09 combe chaude sassenage (29)
Les « mini batteries » (a quoi cela pouvait il bien servir..)
13 nov 09 combe chaude sassenage (34)
13 nov 09 combe chaude sassenage (35)

Retour par le meme itineraire
13 nov 09 combe chaude sassenage (38)

13 nov 09 combe chaude sassenage (39)

Je fais un petit détour par curiosité pour une photo sous le pylône du téléphérique des bennes de calcaire
13 nov 09 combe chaude sassenage (43)

Retour au château, puis voiture, douche et travail.
Une belle sortie découverte, pas mal de possibilité de parcours par ici…je reviendrais c’est sur!