Voila encore sortie qui m’a conduit vers une belle surprise. Dieu sais si je la connais bien ma colline, depuis toutes ces années de pratique. Je pensais en avoir déjoué tous ses secrets.. Il n’en n’est rien! Le 22 Mars dernier, je partais le matin pour une énième montée sans but précis.. Je ne sais pourquoi l’idée m’est venu de prendre un petit chemin de traverse, histoire de couper et grimper plus vite. Chemin que j’avais déjà pris il y a quelques années en été. Mais là, la foret est plus clairsemée..
Je devine sur ma gauche comme un bâtiment…. je sors des sentiers battus… Et là je tombe sur ça! Une ancienne ferme en ruine! Malgré les ronces, je m’approche au plus près. Je suis complétement stupéfait par cet imposant bâtiment. Comment ne pas l’avoir remarqué avant? Moi qui traine toujours sur les cartes IGN et Google à la recherche de ruines et autres curiosités.. Et bien voila pourquoi. C’est encore en remontant le temps que je retrouve ce bâtiment. Il est bien visible en 1937 et disparait complètement aujourd’hui..Envahi par la foret, comme on peut le voir sur ce montage : J’avais repérè des ruines dans un autre secteur il y a quelques années et je m’étais déjà étonné d’un tel changement. La vie agricole n’étant plus ce qu’elle est aujourd’hui, la nature a repris ses droits… Et il doit y avoir bien d’autres choses cachées de nos jours dans ce que nous croyons être des forets centenaires.. Voila encore une belle leçon… Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour faire des découvertes sympas…. Certain « trésors » sont sous nos yeux…il suffit d’être un peu curieux et de savoir les ouvrir au bon moment… Enfin, moi c’est comme ça que je cours…Le nez au vent, en mode exploration..Et croyez moi, le chrono n’a pas fini de m’attendre 😉
oilà encore une sortie qui m’a permis de lier sport et histoire, dans un endroit bucolique mais surtout mystérieux :
~~LE SAUT DU MOINE~~
C’est le 8 Mars dernier, accompagné de Lamiricoré que je suis aller faire ce parcours au départ de Jarrie .
Mais avant toute chose revenons sur ce lieu-dit… Qu’a t il bien pu se passer ici? J’ai toujours porté un intérêt aux noms que portent les endroits où je vais courir, et c’est souvent en allant fouiller dans le passé (ma deuxième passion) que je trouve l’explication. Ici il a fallu poussé un peu plus loin…Vous allez comprendre :
Géographiquement nous sommes ici au sommet d’une colline au pied du Drac, torrent impétueux qui prend à cet endroit un virage à angle droit avant de poursuivre son lit en direction de Grenoble.
Alors voila ce qu’une belle légende nous raconte :
« au XVIIème siècle, un jeune moine nommé Jehan tombe amoureux de Marie, une habitante du plateau. Le jeune homme se fait passer pour un laïc afin de mieux séduire sa bien-aimée. Mais un jour où la demoiselle va prier à l’église de Champagnier, elle y aperçoit Jehan en robe de bure et s’enfuit. Il essaie de la rattraper mais la jeune fille parvient au bord du rocher surplombant la vallée pour se jeter dans le vide. Le jeune moine n’a que le temps d’attraper sa robe et fait lui aussi le grand saut. »
Une histoire qui semble tenir debout. Il y a bien eu un prieuré coté Jarrie, et l’eglise de Champagnier n’est pas si loin…Mais en tout cas, impossible de tomber dans l’eau du torrent à cet endroit précis, n’est ce pas Lamiricoré? 😉
Alors, j’ai fouillé, fouillé le passé, et je suis remonté quelques siècles plutôt pour trouver la plus plausible explication de la dénomination de ce lieu.
Le Drac, à toujours posé des problèmes aux habitants de la région grenobloise et ils se sont toujours attelés à le canaliser de différentes façon. Aujourd’hui il est en grande partie maitrisé, mais voici, (après un laborieux travail de superposition) où celui ci passait avant le XVème siècle : (les curieux pourrons cliquer sur la carte pour l’agrandir).
On notera ici qu’a l’époque le Drac se divise en deux parties, avec une petite branche, le « draquet » qui passait du coté d’Echirolles et rejoignait aussi Grenoble pour se jeter dans l’Isère du coté de la place Grenette ( oui, oui!!)
« Le nom de Saut-du moine, donné justement au point même où ce bras le moins se séparait dans le temps du lit principal, afin de suivre une autre direction, et qui réellement formait un saut de ce lit, n’est que le résultat d’une mauvaise locution. Le Saut-du Moins serait devenu le Saut-du Moine , sans recourir a la fiction d’un religieux qui se serait jeté dans la rivière a cet endroit. »
L’expression « l’habit ne fait pas le moine » prend ici tout son sens 😉
Maintenant que ce mystère historique est enfin résolu,
revenons en 2015 sur cette sortie qui a pris fin du coté du Château de Bon Repos, un autre lieu magique…
Voici « en images qui bougent » ce joli tour du « saut du moine moins » 🙂 que j’ai eu le plaisir de partager avec Lamiricoré. Alors venez vous joindre à nous quelques minutes et respirez l’histoire et la géographie de notre belle région.
La pause déjeuner 12/14 étant inextensible, mon allure de course à pied devenant avec l’age de plus en plus lente, il faut bien se rendre à l’évidence : Si je veux pouvoir profiter de quelques belles sorties D+ à la mi-journée, il va falloir raccourcir les parcours. C’est ce que j’ai fait ce vendredi 21 Novembre. Au lieu de partir du stade Bachelard, je me suis rapproché du « Rocher de Comboire » afin de gagner quelques minutes précieuses..Minutes que je préfère utiliser à flâner au sommet de ce joli promontoire, au lieu de me stresser pour rentrer avant le couperet fatidique des 14 heures. Ce midi le temps ressemblait plus à un début de printemps, ou un début d’automne alors je n’avais pas envie d’aller tourner en rond. Il faut dire que par ici on est quand même bien gâté, alors pourquoi se priver? Le départ de ce tour longe la digue du Drac avec ce passage de « rapides », qui nous rappelle ici que, même si aujourd’hui maîtrisé, le Drac est avant tout un « torrent », et qu’il a par le passé fait bien souvent des victimes par ses crues rapides et imprévisibles. Mais prenons un peu de hauteur en direction du sud avec une belle vue sur le massif de l’Oisans à ma droite, et le point sommital de cette sortie sur ma gauche : Dans le retro, la ville de Grenoble qui semble déjà si loin… Me voila maintenant face au Vercors dans cette longue montée régulière et sans ombres, « le chemin de cimentiers » : Et oui, du Rocher de Comboire ont été extrait des tonnes de calcaire. Vers 1840 sur 60 usines de ciment en France, 30 se situaient dans l’agglomération grenobloise..Il faut dire que les connaissances en la matière d’un certain Louis Vicat, y sont pour quelque chose.
Maintenant me voici dans le dur!! Direction le sommet du rocher. Là je ne peux que marcher…La pente est trop raide pour moi, mais du coup l’arrivée au sommet est assez rapide, et la récompense est au rendez vous! « 5 minutes d’arrêt, tout le monde descend »! Voila ces minutes tant attendu qui justifient au combien ce parcours raccourci. Moi.. J’aime prendre mon temps. Le chrono peut bien filer sans moi, je ne le rattraperais pas! Je sais que dans moins d’une heure je retrouverais ma chaise, mon bureau, mon écran, alors je prends ma Dose de Trail, et mes yeux parcourent les 360° qui s’offrent à eux. Il est temps de reprendre le chemin de la descente, apres avoir rejoint une autre particularité de ce rocher : Son Fort Magnifique ouvrage d’art de 1884 construit, bien sur, avec le ciment du Rocher! Pour finir, je profite d’un joli chemin en sous bois, avec de belles couleurs d’automne. J’ai du mal, à ce moment là, à réaliser que sous mes pieds des kilomètres de galeries (aujourd’hui condamnées) gardent à jamais le témoignage du temps passée. Vous ne me croyez pas? Alors cliqué sur ce chemin pour voir ce qui se passe dessous : Alors, si en venant courir par ici vous entendez l’echo de vos pas, vous saurez maintenant pourquoi 😉
Les années passant, mon gout pour l’histoire grandissant et ma curiosité liés au lieu ou je cours m’a petit à petit amener à découvrir les origines de ces terrains.
Voici deux images superposées. Pres de 90 ans séparent ces deux vues. (1925/2014) :
Que de changement… Le stade n’existait pas bien sur , ainsi que la plupart des habitations et routes environnantes. On notera toutefois l’existence du stade Lesdiguères, actuel fief du FCG. il faut dire qu’en 1925, la ville de Grenoble est encore bien loin d’ici, protégée par ses remparts, et à l’extérieur c’etait plutôt la campagne. on peut aussi apercevoir en bas à gauche un ensemble géométrique, les premières « Habitations à Bon Marché » (cité – jardins), de petites maisons individuelles qui laisserons place quelques années plus tard à la cité mistral avec ces tours et barres, bien connu des Grenoblois..
Le nom de Bachelard, viendrait de « Bachelard de Monval » premier propriétaire de ces terrains. Je n’ai rien trouvé de plus sur cette personne à l’heure actuelle.. Voici donc une première énigme résolue.
Mais autre chose m’interpelle…cette tribune… Presente déjà en 1925. On la voit ici dans les années 40, époque où se dessine les premières ébauches de terrains de sport…Mais elle ne semble pas dans l’axe de ceux ci…..Pourquoi?
A y regarder de plus près aujourd’hui, et après ma découverte, je comprends mieux pour qu’elle raison elle a été construite…
Alors, une idée…..
Un indice : Obstacles ou pas, ici ça courait déjà!
Allez, j’arrête de vous faire languir… Voici un plan de l’époque :
Et oui! Nous courons sur un ancien hippodrome. En voici d’ailleurs la preuve après quelques recherches :
Voici un extrait du « sport universel illustré » du 07 juillet 1912, relatant le premier concours hippique à Bachelard 😉
(Cliquer sur la photo pour lire l’article)
Cet hippodrome aura connu sa gloire de 1912 a 1932 avant d’être transformé en terrains de sports.
Aujourd’hui, entre sa piste athlétisme et son parc, c’est l’endroit de nombreux mordus de course à pied.
Vous ne connaissez pas? Alors venez à mes cotés faire quelques foulées :
Ici, même si ça va en étonner quelque uns, j’ai rarement pris des photos. Après recherche, voici quelques bons souvenirs de ce lieu d’entrainement, mais aussi de partages et de rencontres :
Le midi, la solution pratique pour aller courir à Grenoble, c’est le stade Bachelard.
Entre piste et parc, tout est à disposition pour faire du bon travail.
Mais ici il y a quelques années le décor était bien différent…
67 ans séparent ces deux photos mises en parallèle. (pas si simple à faire d’ailleurs)
J’adore faire ces petits comparatifs..D’autres sont en préparation..
Voila donc où j’aurai couru en 1947 :
On notera ici que le stade Lesdiguières (en bas à gauche), fief du FCG, était déjà présent. Ainsi que le petit plan d’eau au milieu de notre parcours actuel. Par contre la route principale rejoignant l’autoroute en bordure de l’Isère était elle inexistante.
1947, c’est l’année de naissance de ma maman. Que de changements en si peu de temps!
J’ai découvert dernièrement cette superbe chanson d’Alain Souchon, à ses début, parlant d’un monde « qui change de peau » :
On notera que le bâtiment principal existait déjà et qu’un semblant de stade de foot apparait clairement.
Tant d’urbanisation en si peu de temps..C’est un peu effrayant je trouve..
Et ce que cette évolution va suivre le même rythme effréné? Et qui sait ce qu’il restera de ce parc dans 67 ans.
Peu de chance à 111 ans d’être encore là pour vous en parler, à moins que d’ici là, les progrès de la médecine nous fassent tous devenir centenaire ; Mais c’est pas ça qui solutionnera le problème de l’urbanisation…Bien au contraire 🙂
Je crois que cette fois ci j’ai trouvé le plus vieux vestige de l’agglomération Grenobloise!
Voila bien longtemps que je connaissais l’existence de cette pierre à cupule, et j’ai depuis de nombreuses années tourné autour sans jamais prendre le temps d’aller la voir. C’est aujourd’hui chose faite!
Mais ça n’a pas été sans peine.
Ce 11 Novembre je pars avec l’idée de trouver ce témoin du passé. Après quelques recherches sur le Net, j’arrive à localiser ce bloc de granite, mais pas de réel chemin pour si rendre, et pas de carte GPS embarquée pour m’aider. Alors on verra bien sur place…
Avec 2°c seulement, j’ai mis le bonnet, les gants et le buff du TTT. La Mulebar est dans le sac. C’est parti!
Un peu avant d’arriver au village du Bigot, je fais comme toujours ma halte pour profiter d’un point de vue sur la ville, et là :
Oh surprise! Je tombe (pour le première fois ici) sur un troupeau de moutons et chèvres! C’est magnifique alors je sors l’APN.
Mais regarder bien la photo ci dessous : Chercher l’intrus!!
J’ai vu ce molosse de Patou venir très vite vers moi en aboyant jusqu’à la clôture..Clôture qui arrivait juste a sa hauteur! Alors j’ai fais comme il est bon de faire avec les Patous. j’ai baissé les yeux, regardé ailleurs, et continué mon chemin sans courir mais sans trainer. Il m’a suivi jusqu’au bout du parc et je n’avais que peur qu’il ne passe par dessus la clôture. Je m’en sors sain et sauf, mais c’était pile à cet endroit que je devais bifurquer pour aller voir la pierre. Du coup je décide d’aller jusqu’aux batteries hautes et retenterai une approche différente sur le chemin du retour.
J’entends au loin quelques coup de feux..Et oui! C’est aussi jour de chasse, j’y avais pas pensé. Même si j’ai un sac à eau rouge, un haut noir-orange, je ne suis plus « très chaud » pour jouer les sangliers hors sentiers..Je me dis que cette pierre qui est là depuis près de 5000 ans, ne va pas disparaitre d’ici demain. Alors je reviendrai…
Après le village du Bigot, je me trouve face à un animal au bord de la route. Peu être une biche qui aurait eu peur des chasseurs..Alors je m’approche doucement…Elle ne semble pas apeurée
Et pour cause!!
Qu’est ce que tu fais là ma grande!! Pas de troupeau à la ronde…
Que faire? Qui prévenir? Après tout, elle risque pas grand chose, vue le nombre de voiture qui passe par ici!
« Allez! Peut être a tout à l’heure! »
J’entame alors la montée aux Batteries par un chemin qui la veille devait apparemment être un véritable torrent!
En arrivant au sommet, le soleil montre enfin le bout de son nez.
Je rejoins « mon » promontoire favori d’où l’on a, à mon avis, la plus belle vue à 360° de toute l’agglomération grenobloise.
J’en profite pour étudier d’ici une autre approche possible de la pierre du Bigot.
Je décide de rejoindre la route qui monte au fort afin d’atteindre mon objectif par le haut. Je tombe alors sur cette petite butte splendide avec cet arbre. Mais toujours pas de pierre à l’horizon 🙁
Alors après avoir longé un ancien parc à chevaux, je retombe au village..Et là, un habitant est dans sa cour. J’ose lui demander où ce trouve la pierre, car j’etais bien près à lâcher prise..
« C’est juste au dessus de chez moi »..Il me montre le chemin à prendre…Ensuite ces explications sont un peu évasives :
« vous voyez les châtaigniers tout la haut, c’est à ce niveau, mais il y a des grandes herbes et beaucoup de ronces ».
Je le remercie ; je ne suis pas si loin, alors je vais aller jusqu’au bout maintenant!
Mais c’est la Jungle!! Je me prends les pieds dans les ronces, et comment trouver une pierre dans un tel fouillis?
Je suis à deux doigts d’abandonner…Quand tout à coup, la voila :
L’archéologue Hippolyte Müller s’était intéressé à cette pierre en 1911, voici d’ailleurs une photos prise à l’époque :
La plupart des cupules sont aujourd’hui remplis par de la mousse, mais quelques unes sont encore visibles.
Que signifiait ces trous et cette pierre. Une sépulture, un lieu de sacrifice, une représentation des étoiles…C’est bien mystérieux..
Voila ce que l’on peut en dire aujourd’hui :
« Elle daterait de la période antérieure à l’âge de bronze, la période néolithique, ou période de la pierre polie qu’on peut dater autour de 7500-6500 av. JC à 4500-3500 av. JC. Il s’agirait d’une pierre à cupules, que Hippolyte Müller, pionnier de la préhistoire dans le sud est de la France définissait comme étant « un bloc erratique aux angles arrondis, aux dimensions de deux mètres de long sur un mètre cinquante de hauteur. En granit rosé, son volume est de quatre mètres cubes. Elle se caractérise par quarante-six cupules creusées sur sa surface plane ». » (source : site internet de St Martin d’Hères).
Mais je savais que cette pierre cachait aussi un autre secret….En effet mes recherches sur le Net, m’avaient aussi emmené vers le site « Geocaching » et il me restait maintenant à trouver la cache! 😉
Ce fut bien plus simple que pour la pierre!
Alors, un petit mot s’impose afin de laisser une trace de mon passage :
J’y ajoute ce que j’avais emmené (au cas où), à savoir un porte clef « Savoie » et un autocollant du Taillefer Trail Team 🙂
Il est temps d’enfouir de nouveau le trésor et d’espérer que cette vieille pierre le préserve du temps, et surtout que d’autres « aventuriers » comme moi viendrons aussi voir cette curiosité qui est, malheureusement, depuis 1911 de nouveau retombé dans l’oubli..
Les cuves de Sassenage. Ces grottes sont célèbres depuis des siècles. « Il s’agit de deux anfractuosités de forme demi-spherique presque parfaite creusées dans la pierre par l’eau qui suinte des parois. »
C’est en 1953 que l’on découvre que l’eau des cuves vient d’une rivière souterraine, et c’est Joseph Berger qui trouve le bon trou au sommet du Vercors. Le fameux « gouffre Berger » avec une cote de -1122m sous terre et un record du monde de descente souterraine.
C’est sur le parcours de cette curiosité et au bord du Furon et des ses gorges que j’ai parcouru ces 7km et 300D+
Je laisse ma voiture au pied du Château construit en 1669 et qui a malgré le temps gardé son aspect d’origine.
Au départ du chemin qui monte aux Cuves, on peut voir ici, noyé dans la végétation, une ancienne station électrique.
Une conduite forcée (toujours visible à ce jour) de 515m de chute à pic permettait de fournir du courant.
Après quelques mètres de dénivelé, me voila sur la première passerelle qui traverse le Furon (le furieux), c’est dire la force de cette rivière à certaine période de l’année. Elle est d’ailleurs réputée pour le canyoning.
Me voici maintenant au niveau de l’entrée des cuves qui se visitent avec un guide (voir ici)
ça grimpe toujours en suivant le lit de la rivière.
Je passe à une moment donné par dessous du rubalise..Je comprends un peu plus loin pourquoi. Un arbre coupe le chemin qui est de plus en dévers avec en contre bas la rivière..C’est un peu vertigineux..mais je passe avec prudence, pour arrivé quelques temps plus tard à la dernière passerelle dans un écrin de verdure : Un endroit « magique »! Avec pour seul compagnon le bruit de l’eau, et une bonne dose de fraicheur…Dire que l’on est à seulement 20′ de la ville….
Je me rends compte ici que j’ai perdu ma trace Garmin depuis un bon moment..Difficile de trouver des satellites dans un tel endroit!
Je quitte un peu plus loin le cours du Furon et sors mon bout de carte IGN.. (ça prend pas de place et c’est toujours utile sur une première sortie jardinage) 😉
Me voila à la recherche de quelques routes dans le hameau des « cotes de Sassenage » pour rejoindre un peu plus haut le terme de ma sortie.
Ici le temps semble s’être arrêté, laissant encore apparaitre quelques traces du passé, comme ici cet ancien restaurant, répute au début du XXe siècle.
j’arrive enfin à l’objectif que je m’étais fixé pour cette sortie : « le pont Charvet »
Ici le 1er Aout 1944, cinq maquisards du Vercors dont Jean Prevost, laissèrent leurs vies après avoir combattus pour la liberté de la France.
Je ferais le retour par le chemin des cotes sans arrêt, car l’heure tourne et il faut encore passer aux vestiaires.
voila une sortie qui m’aura transportée à la fois dans le temps et dans l’espace.
J’aurai encore aujourd’hui appris bien des choses tout en pratiquant mon sport favori.
C’est ici que l’on peut voir encore les restes de cette ancienne Chartreuse datant de 1234, et à cette heure ci je suis seul à profiter du calme de ce lieu.
Je m’engage alors sur un sentier aménagé d’un kilomètre assez ludique qui me ramène au point de départ et je prends ensuite la direction du lac de Luitel.
Le soleil commence à arriver et chauffe l’atmosphère, faisant apparaitre une légère brume ajoutant encore une touche mystique à ce lieu.
Aucune indication à la croisée des chemins…Je me dirige alors avec pour seul appui, une copie de carte IGN . Un chevreuil effrayé traverse devant moi. Superbe moment..Et je commence alors un long jardinage..Traversée d’une route, puis un chemin forestier qui m’éloigne, pour rejoindre enfin le GR549 qui me ramène sur le droit chemin jusqu’au lac de Luitel.
Me voici donc au cœur de cette première réserve naturelle de France créée en 1961.
« Ce site fut classé pour sa végétation et son milieu assez atypique en France (type de milieu scandinave). Situé sur un lieu humide et acide, ces « lacs » sont le résultat de l’ancien glacier de Belledonne qui a rejoint celui de la vallée de l’Isère. La progression du glacier a créé des creux par à une succession de lessivage et le milieu est devenu acide. L’écosystème y est particulier et très fragile. On y trouve des végétaux adaptés à ce milieu acide et humide : sphaignes, bruyères, plantes carnivores, pin à crochets, carex…Peu à peu le lac se ferme : cette fermeture est naturelle et se fait par colonisation successive du milieu : la matière organique s’accumule et forme un « sol flottant ». » (source wikipédia)
Le tour du lac est fait rapidement et j’enchaine sur la tourbière du col à 1250m d’altitude.
La balade se fait sur un plancher en bois, dans un décor et une ambiance toute particulière.
Ici je cours, mais je prends aussi le temps d’admirer la végétation, notamment des plantes carnivores (photo de droite) très rares à ces altitudes.
Je profites de ce moment privilégié avec la nature, pour faire mon retour par ce même chemin aménagé avant de prendre une descente direct vers l’ancienne chartreuse.
Je me refait encore quelques boucles ici.
Avant de profiter d’une ancienne meule (?) pour mes étirements.
Une petit sortie dirons certain… mais un moment de calme et de paix, seul avec la nature, dans un lieu chargé d’histoire.
Voila encore une sortie comme je les aime…… Mêlant beautés des paysages et découverte du patrimoine….C’est souvent apres ça que je cours 😉
Voila la sortie exceptionnelle! Celle qui vient d’on ne sait où et que l’on souhaite à tous le monde 😉
15km, rien d’extraordinaire dirons certain. Mais ça faisait bien longtemps que je ne m’étais pas emmener aussi loin et avec autant de plaisir.
En ce Jeudi de l’ascension, j’aurai du être au bureau devant mon ordinateur. Mais mon patron à eu la belle idée de nous offrir cette journée…Quelle aubaine!
Le temps etait annoncé frais mais beau, alors, la veille je me prépare et recherche un nouvel itinéraire. Direction les Batteries Hautes du Murier, puis je prendrai un nouveau chemin jamais testé en foret pour revenir par Romage avant de redescendre.
Le sac à eau est prêt. Une barre, une gourde aux marrons , un gel, l’ipod shuffle, et le Buff du TTT en tour de tête (la force est avec moi) 😉
C’est avec 5°c que je démarre cette sortie à l’ombre de la colline même si le soleil inonde déjà la ville.
Dans mon baladeur j’ai chargé deux nouvelles chansons. Nouvelles ne veux pas dire récentes! Ayant un oreille plutôt éclectique, c’est Jorge Ben qui m’accompagnera durant une bonne partie de la montée avec une chanson de 1971 que je découvre (je connais l’artiste mais pas ce titre qui m’a plu dés les premières notes). Et moi quand j’aime, et bien c’est en boucle jusqu’à saturation! Je découvrirai quelques jours plus tard la traduction du titre : « pourquoi est il interdit de marcher sur l’herbe? » 😉
La verdure des paysages s’accorde bien avec cette ambiance..Et je grimpe..je grimpe..
J’arrive aux Batteries Hautes du Murier et trouve enfin le soleil. Je pensais faire un arrêt sur mon habituel promontoire, mais cet été, les chevaux seront les heureux bénéficiaires de ce panorama à 360°. (chacun son tour).
Apres 400D+, je m’octroie une demi gourde aux marrons et pars pour « le col du Gourlu » en direction du Murier .
Une descente bien boueuse par ici et je retrouve le croisement attendu en direction de mon nouvel itinéraire.
Je suis maintenant en mode découverte, ce qui ajoute encore un peu plus d’euphorie. Apres quelques mètres : Nouvelle rencontre pour moi 🙂
Apres les chevaux , les moutons , les chèvres, les lapins, les biches, les ânes, les faisans, et un serpent…Je n’avais pas encore croisé de cochons! C’est fait! Et je peux vous dire que ça cours vite..Je les ai un peu effrayé en passant à coté d’eux. Un petit arrêt, et leur curiosité les aura fait revenir vers moi!
La suite : Une longue balade en foret à flanc de montagne avec au passage quelques arbres qui n’aurons pas résisté aux intempéries.
Puis le chemin reprend de l’altitude..Je le savais, j’avais vu les courbes IGN.
Apres 8 km, je tarde à voir le chemin qui doit me ramener du coté de Romage et je ressens à ce moment un petit coup de mou..
Mais le voila enfin!
Maintenant je sais que je vais entamer la descente.
C’est bon ça!
Alors changement de programme! L’ipod passe lui aussi en mode descente et je me motive avec ce deuxième titre à mille lieux du premier :
ça me booste bien, et je suis sur un nuage à 12km/h! Mais ça n’empêche pas les micro-pauses photos 😉
Je croiserai à cette heure quelques VTT en plein effort. La ville est maintenant proche!
15 km! Je n’en reviens pas! Je finis assez frais, heureux, après une sortie de plus de 2h15 au total… Il n’est que 10h30, j’ai déjà vu tant de choses, et dire que la journée ne fait que commencer! Voilà ce qui, pour moi, est une sortie exceptionnelle 😉