J’ai vu « la croix de la vue »!

Ce samedi 18 Octobre 2014, c’est sous un superbe ciel bleu  que j’ai pris le départ de Jarrie pour une petite boucle de 10km et 300D+ sur les traces du passé :

garmin croix

Après avoir quitté le parking du village, quelques centaines de mètres plus loin je commence mon voyage au « moyen age » face au sublime chateau de Bon Repos qui domine le vallon de Jarrie.

croix de la vue 18 oct 14 cap (15)

Château en ruine mais qui reprend vie grâce a une association qui ne manque pas de mettre en valeur la richesse de ce patrimoine laissé a l’abandon durant des années. Pas d’habitants ici, mais une belle colonie de « Choucas des tours » qui vous accueil avec leur  cri  bien spécifique :

Choucas des tours

Après avoir traversé le hameau de la Combe je me retrouve enfin sur le sentier qui mène à la croix de la vue.

chemin du conetable

On voit tres bien ce chemin sur l’atlas des routes de Trudaine de 1780, appelé d’ailleurs « chemin du Connétable ».

Connétable qui n’est autre que Lesdiguières, qui fit réparer en 1614 ce chemin public qui allait de Grenoble à Vizille .

Chemin qui reprend l’ancienne voie romaine de l’Oisans et qui aurait, dit on , aussi  été foulée par un  certain Hannibal et ses éléphants….

Me voici donc à cette fameux CROIX DE LA VUE :

croix de la vue

Je prends ici quelques minutes pour m’imprégner des lieux. Qu’a t’il bien pu se passer ici pour qu’on marque cet endroit d’une croix?

Voila ce que l’on raconte :

 » C’est au lieu dis La Croix de la Vue que se trouve le fauteuil de Lesdiguières. Il parait, avoir été taillé de main de l’homme dans le rocher, à moins qu’il ne s’agisse, en cet endroit, de vestiges partiel d’une ancienne érosion glaciaire.Quoi qu’il en soit, d’après une légende Vizilloise, Lesdiguières s’installait fréquemment dans ce fauteuil de pierre, où il aimait se rendre pour embrasser, d’un seul coup d’oeil tout son domaine vizillois. Une croix de bois haute d’environ trois mètres, plusieurs fois remplacée au cours du temps en marquait encore au début du xxe siecle, le point exact. » (René Reymond)

J’ai eu beau chercher, pas de fauteuil de pierre ici..La croix aurait elle été déplacée? Aujourd’hui la vue sur Vizille et les alentours n’est plus..La végétation a repris ses droits. Je reviendrais ici pour une exploration plus poussée..

Je poursuis mon chemin en prenant la direction ascendante de Montchaboud, laissant sur ma droite l’ancienne voie romaine qui descend sur Vizille.

Une belle grimpette avec de jolis points de vues, même si ce jour là, le brouillard est resté en fond de vallée.

croix de la vue 18 oct 14 cap (5)

Le retour se fera pas une descente en foret avant de rejoindre  le château de Jarrie.

La boucle est bouclée.

ça faisait longtemps que je voulais venir voir ce coin.

Alors vous aussi, quand vous verrez une croix, dites vous qu’elle n’est pas là par hasard, et quelle raconte certainement une  histoire… A vous de la trouver!

Voici en 1’58 le « concentré » de cette sortie automnale :

En attendant le prochain train..

La semaine dernière j’apprenais avec beaucoup de déception qu’il n’y avait plus de repreneur pour le petit train de la Mure… Le Groupe Canadien SNC-Lavalin jetant l’éponge..

J’ai eu la chance il y a quelques années de pouvoir faire cette magnifique balade à bord de cette véritable » attraction ambulante ».. Je me revois debout, fenêtre ouverte, a contempler le spectacle époustouflant qu’offre chacun des 30 km de cette ligne. Ponts, viaducs, gares, tunnels, et des panoramas qui ne peuvent être vus que depuis cette ligne.

carte postale train mure

Mais tout ça c’etait avant le 26 Octobre 2010…Date de l’éboulement, qui a du jour au lendemain mis fin à la plus belle ligne des Alpes créée en 1888.  Cette ligne qui a entre autre, en son temps, permis au plateau Matheysin de mettre à profit toutes les ressources minières qu’elle exploitait.

13 juin 2011 monteynard Mira et barrage

Il y a deux ans, j’étais venu courir  pour retrouver ces décors de rêve, pensant ne plus pouvoir revenir, on parlait déjà d’un repreneur… Puis les années ont passées.. Le Trail des Passerelles de Monteynard dans sa seconde année eu la bonne idée de faire découvrir aux Maratrailleurs ce patrimoine en perdition, en intégrant au parcours le passage sur les viaducs de Loulla.

 

Mais revenons à ce samedi :

La météo s’annonçant plus qu’agréable en ce 04 Octobre, je decidais de venir une nouvelle fois profiter de ces quelques kilomètres (les plus beaux) qui mène au « grand balcon », en mode Gopro, afin, avant tout, de vous faire partager et de vous faire prendre conscience de la nécessite de sauvegarder ce  véritable chef d’œuvre.

le grand balcon

J’ai pris le départ de la « Faurie » au kilomètre 17,3.

6 km de pur bonheur avec une longue pause « panoramique » au grand balcon, et au retour une deuxième pause « causerie » en gare de la Motte-les-Bains, avec la femme d’un ancien « roulant ».

L’état de la ligne est encore bonne (voie), mais une grande partie de caténaire a été volée. Les bâtiments de services sont aussi en très mauvais état. Espéreront que le département et les collectivités locales trouverons rapidement une issue positive pour cette ligne qui fait partie intégrante de l’histoire du plateau Matheysin.

Allez maintenant, suivez le guide!!

 

 

2ème tranche de Vercors

Ceux qui me suivent un peu connaissent mon gout pour les sorties historiques.

Cette deuxième sortie dans le Vercors aura été chargée d’émotion, puisqu’elle m’aura transporté au cœur du retranchement des Maquisards du Vercors, plus précisément au hameau de Valchevrière.

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« Ce village en pleine forêt servit de camp aux maquisards avant d’être le lieu de sévères affrontements les 22 et 23 juillet 1944 : le village fut incendié ; seule la petite chapelle est encore debout. Aujourd’hui Valchevrière, lieu de silence et de recueillement, est l’un des plus émouvants et les plus évocateurs du Vercors. »  (source: detours-alpes.com)

Sur le belvédère qui domine le village, le lieutenant Chabal

Photo6051  et ses hommes se sont sacrifiés pour retarder l’avance ennemie et sont morts les armes à la main.

Voici un documentaire exceptionnel de l’époque, avec notamment le Lieutenant Chabal perdant la vie au « belvédère » sous les yeux de ses camarades dans un dernier geste héroïque.

http://www.youtube.com/watch?v=5-hh6teSGX4&feature=youtu.be&t=1h3m23s

Triste souvenir de ces patriotes qui auront servi pour la liberté de la France jusqu’à la mort…

…..Retour maintenant pres de 70 ans plus tard pour cette sortie matinale depuis Bois Barbu, au dessus de Villard de Lans.

Me voila seul sur le parking à 7h15 ce 9 Juin 2014,

quand soudain un compagnon sorti de nulle part vient a ma rencontre..Pourquoi être resté a mes cotes durant ces 12km et 1h45 de sortie?…Véritable guide, me montrant le chemin à chacun intersection..Semblant me dire : »suit moi! Je vais te faire découvrir Valchevrière »..je ne crois pas trop à la réincarnation, mais peut être était ce le lieutenant Chabal ou un de ses hommes….Étrange rencontre et partage à deux, dans ces bois chargés d’histoire…

Voila donc le résumé de cette superbe sortie bien différente du col vert.

 

 

Le Vercors n’a pas fini de me surprendre..

 

 

 

 

Nul n’est prophète en son pays!

Mes chers fidèles lecteurs.

En ce lundi de Pâques, ma sortie a plutôt ressemblé à celle d’un vendredi saint….

En effet, ce matin le temps était humide et brumeux, plutôt triste, et j’avais dans l’idée d’aller tester mes nouvelles baskets sans but précis.

Dieu allait guider mes pas….

Le départ était donné vers 8h00 pour une montée sur la colline comme à l’accoutumée.

Je ne sais ce qu’il m’a prit, mais a une intersection, j’ai pris un autre chemin. Celui ci menait a un emplacement de coupe de bois, rien de bien exceptionnel, le chemin se poursuivait alors en un joli single montant en sous bois.

Plus je montais, plus ce single paradisiaque devenais pentu et escarpé, pour finir par se transformer en un vrai chemin de croix!

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Pourquoi alors pensé au vendredi saint me direz vous?

Et bien j’avais pris le départ en short court et j’ai beaucoup pensé à un certain  Jésus lorsque je me suis fait flageller durant plusieurs kilomètres  par des centaines de Riscus aculeatus (Faux houx).

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chaque pointe de ces milliers de feuilles étant aiguisées comme des lames de couteaux.

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J’ai continué à grimper pensant rejoindre un sentier..Certains passages étaient bien scabreux, boueux..je me suis alors muni d’un bâton..Tel un pèlerin. (Blasphème! C’etait plutôt pour éviter les faux pas…).

Enfin, arrivé à 30′ depuis mon départ et le single n’en n’étant plus un, je me rendait à l’évidence :

J’étais en train de me perdre à seulement quelques centaines de mètres de dénivelé au dessus de chez moi…

bois peratieres

Avant de ne pas perdre définitivement mon chemin parcouru jusqu’ici, je pris alors la sage décision de faire demi-tour.

Tel la brebis égarée, je me suis dis que Dieu qui m’avait emmené ici  me remettra bien sur le bon chemin.

Montée, ça se fait toujours, mais descendre dans la boue, les faux houx, c’est pas l’exercice le plus facile.  j’ai par plusieurs fois du m’agripper aux peu de branches non piquantes qui jalonnaient mon parcours, et chevaucher des arbres couchés, en me demandant si j’étais sur le même tracé que l’aller…

Oh miracle!

Je retrouvais enfin avec soulagement le sentier qui m’avait amener dans ce calvaire, et pu enfin retrouvé mes chemins habituels.

Mon retour se finissait par la croix du Pâtre (ou j’aurais pu m’agenouiller),

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et léglise du village, ou j’aurais pu aller bruler un cierge si la porte n’avait pas été fermée  😉

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Une sortie qui se termine plutôt bien.  Allez..je vous fait une confession : Je m’étais déjà perdu il y a quelques années pratiquement au même endroit et j’avais pourtant juré promis de ne pas me faire une nouvelle fois prendre au piège.

Voila ce que c’est de vouloir sortir du troupeau..Que cela me serve de leçon.

Promis…Je ne céderais plus à la tentation. 🙂

 

 

 

 

 

 

 

Un pas en avant dans le passé

Le midi, la solution pratique pour aller courir à Grenoble, c’est le stade Bachelard.

Entre piste et parc, tout est à disposition pour faire du bon travail.

Mais ici il y a quelques années le décor était bien différent…

67 ans séparent ces deux photos mises en parallèle. (pas si simple à faire d’ailleurs)

J’adore faire ces petits comparatifs..D’autres sont en préparation..

Voila donc où j’aurai couru en 1947 :

 bachelard 1947

On notera ici que le stade Lesdiguières (en bas à gauche), fief du FCG, était déjà présent. Ainsi que le petit plan d’eau au milieu de notre parcours actuel. Par contre la route principale rejoignant l’autoroute en bordure de l’Isère était elle inexistante.

1947, c’est l’année de naissance de ma maman. Que de changements en si peu de temps!

J’ai découvert dernièrement cette superbe chanson d’Alain Souchon, à ses début, parlant d’un monde « qui change de peau » :

On notera que le bâtiment principal existait déjà et qu’un semblant de stade de foot apparait clairement.

stade bachelard 1947

stade bachelard 2014

Tant d’urbanisation en si peu de temps..C’est un peu effrayant je trouve..

Et ce que cette évolution va suivre le même rythme effréné? Et qui sait ce qu’il restera de ce parc dans 67 ans.

Peu de chance à 111 ans d’être encore là pour vous en parler, à moins que d’ici là, les progrès de la médecine nous fassent tous devenir centenaire ; Mais c’est pas ça qui solutionnera le problème de l’urbanisation…Bien au contraire 🙂

A la recherche de la fontaine de Fontaine

Pour ceux qui ne connaissent pas la région Grenobloise, Fontaine est une ville située dans la périphérie sud de Grenoble.

J’y passe d’ailleurs 8 heures par jours assis devant un écran, et quelques fois un peu plus lorsque je me m’évade durant la pause 12/14 en prenant la direction des Vouillants (premiers contreforts du Vercors) pour une mini-sortie trail.

Je suis bien souvent à la recherche du temps passé, et c’est en parcourant le livre « Fontaine au temps jadis.. » que m’est venu cette idée de sortie.

fontaine

Un Fontainois de vieille souche relate dans ce livre de 1978 : « Autrefois, il y avait sept fontaines..il n’en reste aucune aujourd’hui. L’eau descendait des Vouillants de la « Fontaine de cent francs » et alimentait tout le village. Je vous y emmènerai un jour car il ne faut pas oublier que le mot « Fontaine » trouve ici ces origines… »

Il ne m’en fallait pas plus pour trouver l’envie de chausser mes baskets et partir ce jeudi midi en mode explorateur 😉

J’avais bien sur fait quelques repérages avant, notamment grâce aux indications des cartes IGN.

Je trouvais bien ce signe : fotnaine dont la légende correspond à la présence d’une fontaine et aussi ce « rond bleu » source dont j’ignore encore la signification et qui évoque pour moi une présence d’eau (source?)

Le départ m’est bien connu, puisque la plupart de mes sorties 12/14 partent d’ici, avec une belle ascension en lacets qui ne laisse pas trop le temps pour l’échauffement.

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Les baies roses du fusain sont encore, à ma grande surprise, bien présentes. J’ai plus coutume de les voir entre octobre et novembre..

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Même si ce midi le temps est au beau, les zones ombragées sont encore bien givrées, et j’ai plusieurs fois durant cette sortie eu l’impression de passée d’une saison à une autre en quelques mètres seulement.

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J’attaque maintenant la partie boisé de mon itineraire et jette un coup d’oeil sur ma carte, car les chemins sont nombreux dans le secteur.

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ça grimpe dans un single  et je ne dois plus être tres loin….En effet…Là sur ma droite :

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Oui! ça ressemble bien a une fontaine! Elle est aujourd’hui quasiment enterrée et noyée dans la végétation.. L’eau semble bien presente encore aujourd’hui.

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Serait ce la fameuse « Fontaine de cent francs »? C’est fort probable d’après mes recherches, mais qui pourrait m’éclairer de nos jours..

Quelques mètres plus haut je trouve ce réservoir rempli d’eau, lui aussi à l’abandon..Il y a bien une source ici! 🙂

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Je poursuis mon chemin en direction maintenant de cette autre soi disant source..Histoire de rallonger un peu le parcours.

En chemin je profite du panorama sur la cuvette grenobloise. Cuvette qui a cette époque de l’année, et compte tenu des conditions climatiques actuelle, a revêtue son couvercle de basses couches froides et polluées..Contre partie de ces belles journées anticyclonique d’hiver!

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Je repars dans la foret avec un bon moment de jardinage…J’ai du mal a m’orienter. Je repasse plusieurs fois dans le même chemin qui semble être celui qui mène a cette source…Je trouve enfin l’endroit..Un peu décevant..Beaucoup de pierres par ici, un sol instable, de la mousse et avec quelques trous dans le sol..L’eau doit pouvoir circuler par ici, mais avec les températures négatives bien difficile d’en savoir plus..Je reviendrai au printemps pour confirmation, et j’attends aussi une réponse d’IGN concernant la signification de ce symbole sur leur carte..(voir leur réponse dans les commentaires).

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Il est temps de rentrer avec quand même le plaisir d’avoir trouvé cette fontaine, but principal de cette sortie. L’objectif est atteint. Avant d’entamer une belle descente je profite encore de ces paysages que je trouve bien automnal pour l’époque :

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Ma curiosité et mon intérêt pour l’histoire des lieux où je cours, me font toujours découvrir de nouvelles choses. Voila encore une sortie qui m’aura emmené bien plus loin que ces 7km et 300D+…Bien plus loin dans le temps..A une époque aujourd’hui révolue, mais dont heureusement la non-urbanisation de certains lieux aura permis de préserver quelques traces……. Des traces, pour ne pas nous faire oublier que pour se projeter dans le futur il faut aussi savoir regarder derrière soi.

D’une pierre deux coups!

Pierre du bigot
Un clic sur la photo pour télécharger le fichier KMZ (trace GPS+photos)

Je crois que cette fois ci j’ai trouvé le plus vieux vestige de l’agglomération Grenobloise!

Voila bien longtemps que je connaissais l’existence de cette pierre à cupule, et j’ai depuis de nombreuses années tourné autour sans jamais prendre le temps d’aller la voir. C’est aujourd’hui chose faite!

Mais ça n’a pas été sans peine.

Ce 11 Novembre je pars avec l’idée de trouver ce témoin du passé. Après quelques recherches sur le Net, j’arrive à localiser ce bloc de granite, mais pas de réel chemin pour si rendre, et pas de carte GPS embarquée pour m’aider. Alors on verra bien sur place…

Avec 2°c seulement, j’ai mis le bonnet, les gants et le buff du TTT. La Mulebar est dans le sac. C’est parti!

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Direction le bois des Pisallis par le chemin habituel qui mène aux Batteries hautes du Murier.

Un peu avant d’arriver au village du Bigot, je fais comme toujours ma halte pour profiter d’un point de vue sur la ville, et là :

Oh surprise! Je tombe (pour le première fois ici) sur un troupeau de moutons et chèvres! C’est magnifique alors je sors l’APN.

Mais regarder bien la photo ci dessous : Chercher l’intrus!!

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J’ai vu ce molosse de Patou venir  très vite vers moi en aboyant jusqu’à la clôture..Clôture qui arrivait juste a sa hauteur! Alors j’ai fais comme il est bon de faire avec les Patous. j’ai baissé les yeux, regardé ailleurs, et continué mon chemin sans courir mais sans trainer. Il m’a suivi  jusqu’au bout du parc et je n’avais que peur qu’il ne passe par dessus la clôture. Je m’en sors sain et sauf, mais c’était pile à cet endroit que je devais bifurquer pour aller voir la pierre. Du coup je décide d’aller jusqu’aux batteries hautes et retenterai une approche différente sur le chemin du retour.

J’entends au loin quelques coup de feux..Et oui! C’est aussi jour de chasse, j’y avais pas pensé. Même si j’ai un sac à eau rouge, un haut noir-orange, je ne suis plus « très chaud » pour jouer les sangliers hors sentiers..Je me dis que cette pierre qui est là depuis près de 5000 ans, ne va pas disparaitre d’ici demain. Alors je reviendrai…

Après le village du Bigot, je me trouve face à un animal au bord de la route. Peu être une biche qui aurait eu peur des chasseurs..Alors je m’approche doucement…Elle ne semble pas apeurée

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Et pour cause!!

Qu’est ce que tu fais là ma grande!! Pas de troupeau à la ronde…

Que faire? Qui prévenir? Après tout, elle risque pas grand chose, vue le nombre de voiture qui passe par ici!

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« Allez! Peut être a tout à l’heure! »

J’entame alors la montée aux Batteries par un chemin qui la veille devait apparemment être un véritable torrent!

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En arrivant au sommet, le soleil montre enfin le bout de son nez.

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Je rejoins « mon » promontoire favori d’où l’on a, à mon avis, la plus belle vue à 360° de toute l’agglomération grenobloise.

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J’en profite pour étudier d’ici une autre approche possible de la pierre du Bigot.

Je décide de rejoindre la route qui monte au fort afin d’atteindre mon objectif par le haut. Je tombe alors sur cette petite butte splendide avec cet arbre. Mais toujours pas de pierre à l’horizon 🙁

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Alors après avoir longé un ancien parc à chevaux, je retombe au village..Et là, un  habitant est dans sa cour. J’ose lui demander où ce trouve la pierre, car j’etais bien près à lâcher prise..

« C’est juste au dessus de chez moi »..Il me montre le chemin à prendre…Ensuite ces explications sont un peu évasives :

« vous voyez les châtaigniers tout la haut, c’est à ce niveau, mais il y a des grandes herbes et beaucoup de ronces ».

Je le remercie ; je ne suis pas si loin, alors je vais aller jusqu’au bout maintenant!

Mais c’est la Jungle!! Je me prends les pieds dans les ronces, et comment trouver une pierre dans un tel fouillis?

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Je suis à deux doigts d’abandonner…Quand tout à coup, la voila :

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L’archéologue Hippolyte Müller s’était intéressé à cette pierre en 1911, voici d’ailleurs une photos prise à l’époque :

Pierre à cupules du Bigot
Musée Dauphinois- Hippolyte Muller-

 

La plupart des cupules sont aujourd’hui remplis par de la mousse, mais quelques unes sont encore visibles.

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Que signifiait ces trous et cette pierre. Une sépulture, un lieu de sacrifice, une représentation des étoiles…C’est bien mystérieux..

Voila ce que l’on peut en dire aujourd’hui :

« Elle daterait de la période antérieure à l’âge de bronze, la période néolithique, ou période de la pierre polie qu’on peut dater autour de 7500-6500 av. JC à 4500-3500 av. JC.
Il s’agirait d’une pierre à cupules, que Hippolyte Müller, pionnier de la préhistoire dans le sud est de la France définissait comme étant « un bloc erratique aux angles arrondis, aux dimensions de deux mètres de long sur un mètre cinquante de hauteur. En granit rosé, son volume est de quatre mètres cubes. Elle se caractérise par quarante-six cupules creusées sur sa surface plane ». » (source : site internet de St Martin d’Hères).

Mais je savais que cette pierre cachait aussi un autre secret….En effet mes recherches sur le Net, m’avaient aussi emmené vers le site « Geocaching » et il me restait maintenant à trouver la cache! 😉

Ce fut bien plus simple que pour la pierre!

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Alors, un petit mot s’impose afin de laisser une trace de mon passage :

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J’y ajoute ce que j’avais emmené (au cas où), à savoir un porte clef « Savoie » et un autocollant du Taillefer Trail Team 🙂

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Il est temps d’enfouir de nouveau le  trésor et d’espérer que cette vieille pierre le préserve du temps, et surtout que d’autres « aventuriers » comme moi viendrons aussi voir cette curiosité qui est, malheureusement, depuis 1911 de nouveau retombé dans l’oubli..

Toujours plus haut! Toujours plus Fort!

comboire

Voila bien longtemps que je n’avais pas fait le tour du rocher de Comboire. Il fut un temps où je partais directement du stade.

Aujourd’hui mon rythme lent ne me permet plus de le faire, alors je triche un peu en me garant au pied du rocher m’épargnant ainsi plus de  2km de digue. Cette sortie ayant lieu entre 12h et 14h le timing est assez serré.

Me voila longeant la digue du Drac en ayant un œil sur ce sommet. A cet endroit je me suis toujours posé la question : « Mais comment vais je faire pour me retrouver là haut dans quelques minutes? »

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Voila un petit replat  où j’aurai croisé une cavalière solitaire…

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Après 20′ la ville semble déjà bien loin..

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Passage au hameau de la Balme où je suis toujours en extase devant cette maison en pierre.

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Maintenant je vais attaquer un partie difficile, car en pente et surtout sans ombre : C’est le chemin des cimentiers.

Avec 25°c et en plein midi ça rend les choses un peu plus compliquées.

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Alors je marche..Je cours…Je marche. Bref, en un mot : Je fractionne! 😉

Arrivée au pont de bois, j’attaque la montée du rocher proprement dite. A l’ombre cette fois ci, mais c’est parti pour 110D+ sur 500m.

c’est un mur! Mais je sais ce qui m’attend au sommet et je me motive comme ça.

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Je me serai bien assis là, mais il reste encore quelques mètres à gravir

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Et voila la récompense!! « Toujours plus haut! »

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Quelques minutes de récup. et il va falloir déjà redescendre.. 🙁

Je me suis promis de faire ce retour non pas par les crêtes, mais plutôt par le fort, que je n’ai pas encore eu la chance de voir de prés..

Après un peu de jardinage je trouve enfin le chemin qui fait dos à la fortification :

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Voila cette forteresse, la seule qui manquait à mon tableau de chasse. Je peux dire maintenant que j’ai fait toutes les fortifications des alentours de Grenoble!

« Toujours plus Fort! »

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Encore un bel ouvrage militaire qui aura peu servi et qui reste plutôt en bon état malgré son age (1884).

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Je rejoins maintenant la route du fort, mais je ne connais pas cette partie du rocher et je m’égare dans des sentiers bien peu marqués…ça descend, c’est déjà bon signe!

Je retrouve enfin la route de Seyssins qui me ramène a ma voiture.

Voila encore une belle sortie 12/14 comme je les aime. Un temps superbe, je suis toujours surpris par le faite de découvrir encore de nouveaux endroits. Mais je pense que c’est ça qui me motive et qui me donne le gout de continuer de courir…même si c’est de moins en moins vite. 😉

 

Sassenage….ça se court aussi!

-(Titre du billet: inspiré par le mangeur de cailloux)-

 

Retour sur une sortie 12/14 à seulement 5′ de voiture du travail, au départ de Sassenage.

Dans cette ville de l’agglomération grenobloise se trouve une des 7 merveilles du Dauphiné :

Les cuves de Sassenage. Ces grottes sont célèbres depuis des siècles. « Il s’agit de deux anfractuosités de forme demi-spherique presque parfaite creusées dans la pierre par l’eau qui suinte des parois. »

C’est en 1953 que l’on découvre que l’eau des cuves vient d’une rivière souterraine, et c’est Joseph Berger qui trouve le bon trou au sommet du Vercors. Le fameux « gouffre Berger » avec une cote de -1122m sous terre et un record du monde de descente souterraine.

C’est sur le parcours de cette curiosité et au bord du Furon et des ses gorges que j’ai  parcouru ces 7km et 300D+

sasenage furon

 

Je laisse ma voiture au pied du Château construit en 1669 et qui a malgré le temps gardé son aspect d’origine.

 

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Au départ du chemin qui monte aux Cuves, on peut voir ici, noyé dans la végétation, une ancienne station électrique.

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Une conduite forcée (toujours visible à ce jour) de 515m de chute à pic permettait de fournir du courant.

usine eletrique debut xxe siecle

Après quelques mètres de dénivelé, me voila sur la première passerelle qui traverse le Furon (le furieux), c’est dire la force de cette rivière à certaine période de l’année. Elle est d’ailleurs réputée pour le canyoning.

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

 

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Me voici maintenant au niveau de l’entrée des cuves qui se visitent avec un guide (voir ici)

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

ça grimpe toujours en suivant le lit de la rivière.

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Je passe à une moment donné par dessous du rubalise..Je comprends un peu plus loin pourquoi. Un arbre coupe le chemin qui est de plus en dévers avec en contre bas la rivière..C’est un peu vertigineux..mais  je passe avec prudence, pour arrivé quelques temps plus tard à la dernière passerelle dans un écrin de verdure : Un endroit « magique »! Avec pour seul compagnon le bruit de l’eau, et une bonne dose de fraicheur…Dire que l’on est à seulement 20′  de la ville….

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Je me rends compte ici que j’ai perdu ma trace Garmin depuis un bon moment..Difficile de trouver des satellites dans un tel endroit!

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Je quitte un peu plus loin le cours du Furon et sors mon bout de carte IGN.. (ça prend pas de place et c’est toujours utile sur une première sortie jardinage) 😉

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Me voila à la recherche de quelques routes dans le hameau des « cotes de Sassenage » pour rejoindre un peu plus haut le terme de ma sortie.

 

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Ici le temps semble s’être arrêté, laissant encore apparaitre quelques traces du passé, comme ici cet ancien restaurant, répute au début du XXe siècle.

 

comparatif debut XX et aujourd'hui

j’arrive enfin à l’objectif que je m’étais fixé pour cette sortie : « le pont Charvet »

Ici le 1er Aout 1944, cinq maquisards du Vercors dont Jean Prevost, laissèrent leurs vies après avoir combattus pour la liberté de la France.

05 juillet gorges du Furon sassenage cap

Je ferais le retour par le chemin des cotes sans arrêt, car l’heure tourne et il faut encore passer aux vestiaires.

voila une sortie qui m’aura transportée  à la fois dans le temps et dans l’espace.

J’aurai  encore aujourd’hui appris bien des choses tout en pratiquant mon sport favori.

 

« L’express » de 12h19

Ce jeudi midi, avec un soleil enfin à ça place, une température que l’on trouverait presque trop chaude,  je me suis un peu élevé « mécaniquement » au dessus de la ville pour rejoindre une portion de l’ancienne voie du tram Grenoble-Villard de lans.

 parcours

Il m’aura fallut un bon 1/4 d’heure de voiture pour rejoindre à 720m d’altitude la plus belle partie (selon moi) de cette ancienne ligne.

Mais avant de partir revenons quelques années en arrière, à l’époque où le stress n’existait pas, et où l’on avait pas peur de se lancer dans des travaux de grandes envergures, comme celle de ce tramway qui relayait de 1920  a 1951 la ville de Grenoble à celle de Villard de Lans.

debut
Début 19éme siècle -Auteur : Martinotto Frères- Musée Dauphinois

La sortie va être « express » car il faut prévoir le trajet retour en voiture.

Le départ est donné ici, au niveau de ce premier ouvrage d’art, le tramway passait au dessus.

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Après quelques centaines de mètres, je rejoins rapidement l’ancienne voie « ferrée »qui ne l’ai plus, et quelques traverses d’époque m’indiquent que je suis biens sur le bon itineraire.

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ça grimpe, doucement, mais surement. Ce tramway n’était pas un train a crémaillère, la pente est donc douce, et ces 3 km de montée seront un bon exercice pour moi.

La végétation se fait plus dense à l’approche du premier des deux tunnels, le plus long.

A l’intérieur : Une climatisation naturelle.. Quelle agréable fraicheur!

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La montée se poursuit avec quelques points de vue sur le moucherotte

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Le deuxième tunnel, plus court est en virage, et ça grimpe toujours avec le même pourcentage de pente.

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A ma droite dans le sens de la montée, la chaine de Belledonne et en contrebas la cuvette Grenobloise.

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Encore un petit passage où la fraicheur se fait sentir. Je peux vous dire que ça descendait bien..il faut dire que les quantités de neige ont été importantes cette année.

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Je quitte alors la portion sauvage du tracé pour rejoindre une route goudronnée..Et oui, on est en 2013, je retrouve ici la civilisation, avec de bien belles maisons…ça fait envie hein?

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Je ferai demi-tour ici, avec  une descente sans arrêt et en musique avec de bonnes sensations de vitesse.

Entre les oreilles un excellent petit single, déniché par Terre de Trail,qui collait bien je trouve avec cette sortie rétro :

Voila pour cette courte séance de travail et de plaisir! ça faisait bien longtemps que je n’étais pas revenu ici. C’est toujours aussi beau..Il me manquerait jute une petite demi-heure..Mais je ne vais pas me plaindre..Tout le monde ne bénéficie pas d’un tel cadre pour s’entrainer.